Président du conseil syndical culoté

Depuis le printemps dans notre copropriété, nous étions tous très dérangés par des bruis toute la journée de cris qui pouvaient ressembler à des ébats sexuels mais aussi de la douleur, nous étions assez inquiets, surtout que les bruits se déplaçaient dans un appartement traversant.

Plusieurs résidents en parlent ensemble et il se trouve que ces bruits viendraient du président du conseil syndical. Mon mari et moi avons du mal à imaginer que ce soit possible, ce garçon est très sérieux, il a un poste à responsabilité, il est très poli, aimable avec un langage soutenu, un peu le “gendre parfait” pourrait on dire.

Finalement nous avons dû le voir pour le croire, en plein été nous étions obligé d’entendre et voir défilé des hommes qui partaient en courant, jusqu’à une nuit où c’était sûrement un peu trop violent, car nous avions retrouvé du sang dans les escaliers…

Conclusion nous ne savons jamais ce qu’il se passe chez nos voisins, quel que soit leurs apparences, leurs métiers, leurs paroles, leurs cultures…

Par Charlotte B.

Le pot des disputes

C’était un samedi matin comme les autres dans notre résidence, jusqu’à ce que la voisine du 3ème étage découvre qu’un de ses pots de fleurs avait disparu. Un simple pot, certes, mais elle était furieuse, convaincue qu’il s’agissait d’un acte de malveillance. Très vite, elle convoque une “assemblée de crise” dans le jardin commun.

En un rien de temps, les soupçons fusent et les tensions montent. Un éclat de rire surgit : c’était Paul, l’adolescent du 4eme. Il tenait le pot incriminé… avec une plante en plastique à moitié déterrée. “Je l’ai pris pour mon exposé, je voulais expliquer les différentes couches de terre. Mais je vous jure, je comptais le remettre !”

Après un instant de silence, tout le monde éclata de rire. Depuis, le pot de fleurs est devenu une sorte de mascotte de la résidence : il trône fièrement dans le hall d’entrée, rebaptisé “le pot des disputes.” Une anecdote qui a, au final, renforcé les liens entre voisins… au moins jusqu’à la prochaine assemblée générale.

Par Jennifer P.

La Guerre Des Nons

Dans un immeuble de copropriété, un événement inattendu s’est produit lors de l’élection du nouveau conseil syndical. Pour la première fois, les copropriétaires ont décidé de donner des noms aux différentes parties communes de l’immeuble afin de créer un sentiment d’appartenance.

La réunion a commencé calmement, mais lorsque le sujet des noms a été abordé, une vive discussion a éclaté. Monsieur L., un résident de longue date, proposa de nommer le jardin “Le Jardin des Souvenirs” en hommage aux moments passés ensemble. Cependant, Madame B., une nouvelle copropriétaire, a suggéré “Le Jardin de la Paix”, arguant qu’il était important de promouvoir l’harmonie entre voisins.

Au fil des échanges, les propositions sont devenues de plus en plus extravagantes. Monsieur D. a même proposé de nommer l’ascenseur “L’Ascenseur des Émotions”, ce qui a provoqué un fou rire général. Les voisins ont commencé à rivaliser d’imagination, et des noms comme “Le Hall des Rêves” et “La Cour des Miracles” ont été évoqués.

Finalement, après de nombreux rires et quelques désaccords, un compromis a été trouvé. Le jardin a été nommé “Le Jardin de l’Amitié”, symbolisant l’esprit de communauté qui régnait dans l’immeuble. Cette anecdote a non seulement renforcé les liens entre les copropriétaires, mais a aussi mis en lumière l’importance de la communication et de la coopération dans la gestion d’une copropriété.

Par Gary L.

Bienvenue dans le métier de syndic

Un après-midi d’automne nous sommes partis en assemblée générale chez un copropriétaire qui nous accueille.

Je dis nous il s’agit d’une collaboratrice, arrivée fraîchement une semaine auparavant pour son alternance et moi-même gestionnaire.

Comme toute assemblée générale nous démarrons par l’émergement de la feuille de présence.
Durant le tour de table pour la signature de cette feuille, L’un des copropriétaires considère que l’adresse indiquée sur la feuille de Présence n’est pas la bonne et oui, un immeuble à un angle de rues à 2 adresses potentielles.
Alors que ce copropriétaire souhaite modifier la feuille démargement je lui retire délicatement afin de ne pas lui permettre de surcharger cette feuille.

Et là quelle surprise le copropriétaire en question se considère menacer et indique vouloir faire appel à la maréchaussée.

Le ton monte un petit peu mais rien ni fait, le coproprietaire appelle la gendarmerie. Je me dis en pleine après-midi la gendarmerie a autre chose à faire. Mais là quelle surprise deux minutes après, Nous entendons le deux ton tout le monde se regarde. Devant la porte vitrée du copropriétaire qui nous hébergeait pour l’assemblée générale, se trouve deux gendarmes qui demandent à accéder à l’appartement. En personne poli les gendarmes sont accueillis et nous leur donnons des explications sur la situation. Nous présentons d’une manière globale toute la situation. Devant les gendarmes le copropriétaire qui s’était senti menacé demande à ce que ma collaboratrice ne participe pas à l’assemblée générale aux prétextes qu’elle n’est pas copropriétaire. Les gendarmes me sollicitent afin de savoir quelle est son rôle. Je leur précise qu’elle réalise sa formation en alternance. Il faut également préciser que le copropriétaire en question était également accompagné.

Devant la situation générale qui risquait de ne pas nous permettre de tenir convenablement l’assemblée générale nous avons convenu avec ma collaboratrice qu’elle pouvait se rendre disponible et rentrer au bureau et que je finirai l’assemblée générale seule avec les copropriétaires uniquement il en a donc été de même avec la personne qui accompagnait le copropriétaire ayant appelé la gendarmerie.

Ce fut une belle découverte du métier de syndic de copropriété pour une personne en alternance.

Par Laurent P.

Le voisin mélomane et ses concerts de flûte

C’était une belle fin d’après-midi, le soleil se couchait doucement sur cette ravissante copropriété, et j’étais en plein milieu d’une visite plutôt prometteuse. Le couple que j’accompagnais semblait enchanté par la luminosité du salon et l’agencement idéal pour leur projet de bureau à domicile. Tout se passait à merveille… jusqu’à ce que le premier coup de flûte résonne.

Au début, ce n’était qu’un petit sifflement, à peine perceptible. Mais en quelques secondes, le son est monté en puissance. Une mélodie baroque, enjouée mais… légèrement dissonante, s’est mise à envahir l’espace. C’est alors que j’ai compris : le voisin mélomane était entré en scène.

Vous voyez, à 18h tapantes, chaque soir sans exception, ce voisin du troisième étage sort sa flûte traversière pour un “concert” improvisé. Il fait partie de ces passionnés qui ont le sens du rituel. À cette heure précise, les murs de l’immeuble vibrent au rythme de ses performances. Certains morceaux sont plutôt réussis, je l’admets, mais d’autres… disons qu’ils nécessitent un peu plus de pratique.

Mon couple de visiteurs, surpris, s’est arrêté net. Le mari a arqué un sourcil, la femme, elle, s’est tournée vers moi avec un regard interrogateur. En agent immobilier chevronné, j’ai enfilé mon plus beau sourire et entrepris d’expliquer la situation.

« Oh, ça ? Ne vous inquiétez pas, c’est… comment dire… l’ambiance sonore du quartier ! Vous savez, ce voisin est un véritable mélomane, et il offre des petits concerts tous les soirs à 18h. C’est un peu comme avoir un festival de musique privé, non ? » ai-je dit avec enthousiasme.

Le couple s’est regardé, mi-amusé, mi-intrigué. La femme a écouté un instant, puis a murmuré : « C’est original… » Mais j’ai bien vu dans son regard que “original” n’était pas forcément synonyme de “désirable”. J’ai senti qu’il fallait donner un coup de pouce à cette “caractéristique” du bien.

« Vous savez, certains voisins apprécient vraiment ces moments. Ça crée une certaine convivialité, une sorte de rituel quotidien. Certains applaudissent même à la fin ! Bon, d’autres… ferment leurs fenêtres, c’est vrai, mais c’est ce qui fait le charme de cet immeuble. C’est un petit supplément d’âme, unique. »

Pendant que je parlais, le concert s’est intensifié. Un enchaînement de notes aiguës a fait sursauter le mari, qui a alors discrètement ajusté la porte-fenêtre du balcon pour limiter un peu la cacophonie. J’ai enchaîné aussitôt, en insistant sur les doubles vitrages « ultra performants » qui « isolent parfaitement du bruit ».

Le récital s’est terminé brusquement, comme il avait commencé. Un dernier souffle désaccordé, puis plus rien. Mon couple d’acheteurs semblait à la fois soulagé et perplexe. J’ai glissé un dernier argument, avec un petit clin d’œil : « Et puis… si vous aimez la musique, qui sait, vous pourriez même demander un morceau à la carte. »

Ils ont ri poliment, mais je savais que ce petit concert improvisé resterait gravé dans leur mémoire, qu’ils achètent ou non l’appartement. Après tout, il n’est pas donné à tout le monde d’assister à une visite immobilière avec un accompagnement musical en direct !

Finalement, le voisin mélomane est devenu une sorte de signature sonore pour cet immeuble. Pas de clocher d’église ou de passage de train ici, juste un passionné de flûte traversière qui, chaque soir, nous rappelle que certains talents sont… encore en devenir.

Par Jules R.

Le perroquet annonceur

C’était par un jour ensoleillé lorsque arrivé sur une copropriété, j’ai commencé une visite d’appartement que j’attendais avec impatience. En entrant, j’ai immédiatement remarqué un détail particulier : un perroquet coloré perché sur une étagère dans le salon. Je n’avais pas été averti de la présence de ce charmant volatile, mais je me suis dit que cela pouvait ajouter une touche sympathique à la visite.

Dès que j’ai commencé à expliquer les caractéristiques de l’appartement, le perroquet a pris la parole, ou plutôt, il a commencé à répéter tout ce que je disais, avec une précision incroyable. Mes phrases étaient transformées en échos aigus. Au début, cela m’a amusé, et je pensais que mes visiteurs trouveraient cela charmant.

Mais rapidement, l’ambiance est devenue surréaliste. Chaque fois que je montrais un aspect de l’appartement, Charly, c’est le nom que j’ai décidé de lui donner, répétait mes mots, comme un écho bizarre. Je tentais de garder mon sérieux, mais c’était difficile. Les acheteurs, d’abord amusés, commençaient à se laisser emporter par les facéties de Charly. Ils riaient aux éclats, mais il était clair que le perroquet volait la vedette.

À chaque nouvelle pièce que nous visitions, Charly ajoutait une touche comique. Parfois, il s’agitait et battait des ailes, comme s’il voulait lui aussi présenter le balcon ou la cuisine. Cela devenait tellement ridicule que je ne savais plus si je faisais une visite immobilière ou si j’étais sur le point de donner un spectacle.

Pour couronner le tout, Charly a commencé à improviser, répétant des phrases qui n’avaient rien à voir avec la visite. Cela a amené l’absurde à un autre niveau. J’ai tenté de garder le cap, mais les clients étaient hilares et semblaient passer plus de temps à interagir avec le perroquet qu’à écouter mes explications sur l’appartement.

À la fin de la visite, après tant de rires et de surprises, mes clients ont décidé de faire une offre. Je n’étais pas sûr si c’était à cause des caractéristiques de l’appartement ou de la performance impromptue de Charly, mais je ne pouvais m’empêcher de penser que ce perroquet avait définitivement été un atout pour la vente. Après tout, qui aurait cru qu’un simple perroquet pouvait transformer une visite en un spectacle comique ?

Par Jules R.

Les Échos du Chantier

Lors d’une visite d’un appartement en cours de rénovation dans une copropriété, je suis arrivé avec un couple d’acheteurs très enthousiaste. L’appartement avait beaucoup de potentiel, mais alors que nous explorions les pièces, un bruit étrange a commencé à résonner à travers les murs.

Au début, je pensais que c’était juste le son des travaux. Mais à mesure que nous avancions, il est devenu évident que ce n’était pas que des bruits de marteaux et de perceuses. Les rires éclatants des ouvriers à côté commençaient à se faire entendre, accompagnés de commentaires et de blagues qui, disons, ne conviendraient pas à un dîner formel. Les murs avaient l’air de transmettre chaque mot, chaque éclat de rire, comme si les ouvriers étaient assis avec nous dans le salon.

Je tentais de garder une certaine contenance pendant que les acheteurs se regardaient, amusés et un peu gênés. Ils ne savaient pas si c’était le moment idéal pour rire ou pour faire semblant de ne rien entendre. Je leur ai dit que ce niveau d’humour « décalé » était peut-être la preuve que les ouvriers aimaient ce qu’ils faisaient.

Finalement, un des ouvriers a même commencé à chanter une chanson humoristique, et nous avons tous entendu un autre ouvrier rétorquer avec une blague sur les relations amoureuses, à laquelle tous les autres ont éclaté de rire. À ce moment-là, les acheteurs étaient presque hilare, et l’ambiance qui, au départ, était un peu gênante, est devenue une source de divertissement inattendue.

Je me suis mis à imaginer que ces échos du chantier seraient la bande-son de leur quotidien, un mélange de rires et de commentaires cocasses qui rendraient leur expérience de vie encore plus colorée. En souriant, j’ai tenté de les rassurer, en disant que vivre à côté de voisins aussi divertissants pourrait en faire un endroit mémorable.

À la fin de la visite, alors que nous quittions l’appartement, les acheteurs ont plaisanté en disant qu’ils espéraient que les futurs voisins continueraient à avoir autant d’humour, ou au moins à chanter de temps en temps. Cela a non seulement détendu l’atmosphère, mais a aussi ajouté une touche de légèreté à une visite qui aurait pu être tout à fait ordinaire.

Finalement, même si les travaux n’étaient pas terminés, je savais que les rires des ouvriers avaient déjà ajouté une belle dose de personnalité à ce nouvel endroit.

Par Jules R.

Miaou minou

Après plusieurs mois de négociations, nous avons enfin réussi à faire voter lors de la dernière assemblée générale de la résidence où j’habite, des travaux de réfection de la façade.

Ils sont payés et les voisins sont informés de la date de début des travaux ainsi que de leur durée prévisionnelle.

Les travaux ont commencé cette semaine : échafaudages, ouvriers sur le pied de guerre, tout le monde s’affaire.

Mais c’était sans compter notre voisin du premier étage qui s’en est pris aux ouvriers ce matin.

Le syndic sur place tente de tempérer les choses et de comprendre les raisons de son attaque.

Il répond « Vous comprenez, le bruit des travaux me dérange pendant que je caresse mon chat, il ne m’entend plus lui parler, ça trouble notre relation ! Ça ne peut pas durer »

Après un gros fou rire, les travaux ont repris et la relation de notre voisin avec son chat a finalement survécu.

Par Sofia P.

J’suis caché

Qui parmi vous peut se venter de ne jamais avoir eu de désaccord avec la société d’entretien des parties communes de sa copropriété ? En tout cas, pas nous …

Depuis plusieurs mois nous sommes en procédure avec notre société de ménage qui n’assure aucun contrôle de leur employé, qui lui en profite pour se la couler douce.

La situation a maintenant trop duré et nous avons réussi à fixer un rendez-vous dans notre copropriété, avec le patron de notre société d’entretien, afin qu’il puisse constater par lui-même l’état de l’immeuble.

Nous avons hâte que cette situation se règle et que notre immeuble retrouve un semblant de propreté.

Nous nous retrouvons dans le hall avant d’accueillir notre invité. Les choses tournent en notre faveur : une odeur nauséabonde a envahi l’immeuble aujourd’hui, c’est à peine respirable et cela prouve bien que le ménage n’est pas fait correctement.

Le patron arrive et nous rejoint accompagné de son employé.

Mais notre enthousiasme est de courte durée car le patron nous emmène directement sur le palier du premier étage où il veut nous montrer quelque chose.

Nous montons et l’odeur est de plus en plus forte.

Son employé soulève alors le gros paillasson placé à l’entrée du couloir, et là, ignominie : une énorme déjection humaine recouvre le sol et le dessous du paillasson. L’odeur est insurmontable.

Le patron nous demande alors comment nous pouvons exiger que son employé fasse le ménage correctement si les résidents s’amusent à déféquer partout ?

Nous répondons que bien entendu cela n’est pas normal, mais que c’est la première fois que cela arrive et que nous ne comprenons pas…

L’employé de ménage nous montre alors des photos datées sur son téléphone portable : excrément dans l’ascenseur il y a quinze jours, un autre il y a un mois dans le couloir du sous-sol, une autre il y a deux mois dans un placard commun, etc.
Il nous explique qu’il en nettoie régulièrement et que c’est pour cela qu’il a perdu sa motivation.

Nous avons passé la soirée à nettoyer le sol du couloir après avoir jeté le paillasson, en passant en revue tous les résidents en quête du coupable.

Nous n’avons jamais su qui était le scatophile de l’immeuble mais nous avons finalement changé de société de ménage et le problème a depuis disparu … Pure coïncidence ou pas ?

Par Sofia P.

JO’ la défonce

« JO la défonce », c’est comme ça que nous l’avons surnommé.

Notre voisin du premier étage, dont nous ignorons le nom et le prénom, a des allures de toxicomane.

Enfin, certains vous diront que c’est juste son physique et sa tenue vestimentaire qui donnent cette impression.

Dans notre petit groupe de voisin, nous ne sommes pas tous d’accord et il y a souvent débat pour savoir si « JO la défonce » consomme des substances ou non.

Ce soir, après une sortie entre voisins, nous rentrons à la Résidence.

Nous décidons de passer par l’entrée du local à poussettes. Il est éteint.

Nous ouvrons la porte et allumons la lumière, et quelle ne fut pas notre surprise de découvrir « JO la défonce » endormi dans une petite poussette de ville, une grosse cigarette artisanale dans la main.

Nos éclats de rire ne l’ont même pas réveillé et il a fini sa nuit dans la poussette.

Depuis ce jour, il n’y a plus débat sur son surnom bien mérité.

Par Emilie B.