🏢😊✨ La copropriété : Au-delà des idées reçues 🏢😊✨

Bonjour tout le monde ! 🙂

Dans le monde de la copropriété, certaines idées reçues me font parfois sourire 😊.

Allez, je vous embarque dans mon quotidien, avec un brin d’humour et beaucoup de vérités 😅

« Ah, tu ne fais pas fait de transaction immobilière, dommage, non ?” 😄

Les gens pensent souvent que si tu n’es pas dans la vente, tu rates quelque chose. Mais si je vous dis que, ma passion, c’est la copropriété !… Bien trop souvent quand je prononce cette phrase, on réagit comme ceci : ——> 😱. Et oui, des passionnés de la copropriété ça existe !!! 😇 C’est là où je me sens utile, avec plein de défis différents tous les jours. Je ne change ça pour rien au monde !

« Je parie que tu t’ennuies, à juste commander des plaques et à rester derrière ton bureau ?” 😮‍💨

Ahaha, si seulement c’était aussi tranquille ! Dès mon premier jour, on m’a dit : “Tu verras, on ne s’ennuie jamais ici.” Et c’est vrai ! Entre les réunions, les visites, et les imprévus, mes journées sont tout sauf monotones. J’ai vite lâché l’idée de planifier ma journée à la minute près. 😅

« Tu fais que répondre à des mails, non ?” 📧

Pas du tout ! Mon boulot m’emmène souvent à l’extérieur, pour voir des immeubles, parler avec des fournisseurs ou gérer des urgences. Et puis, il y a plein de moments où je rencontre nos copropriétaires, pour discuter ou résoudre des soucis. Les réunions avec eux, c’est le top pour moi, je trouve ça hyper intéressant.

« Il n’y a pas trop de contact humain, dans ton job, si ?” 🤝

Tout le contraire ! Je passe mon temps à échanger avec plein de gens différents. Fournisseurs, copropriétaires… Ma journée est remplie de discussions. Et croyez-moi, c’est loin d’être calme et paisible 😅 Qui a dit que le monde de la copropriété était silencieux ? Certainement pas ceux qui nous téléphonent tous les jours 😅.

Les syndics, ça ne sert à rien, ça prend juste des sous et ça ne répond pas quand il y a un problème…” 👿

Je comprends que certaines expériences peuvent être frustrantes. Toutefois, il est important de ne pas généraliser. Comme dans tout secteur, il y a des professionnels dévoués et d’autres moins. Votre mauvaise expérience ne définit pas l’ensemble du métier.

Voilà, un petit tour dans mon monde 🌍. C’est plein de vie, de surprises et surtout, de belles rencontres. On continue l’aventure ensemble ? 🏢✨

Par sveta B.

LOGEMENT CONTRE PAIEMENT EN NATURE !

11 heures de vol, 3 plateaux-repas et 4 films plus tard, le géant bronzé atterrit à Roissy. Replonger dans Paris l’éberlua ; une éternité qu’il n’avait pas quitté son ghetto de Cape Town… quatre ans exactement. Il voyageait léger, un petit sac sur l’épaule, ne restant que 2 jours sur place : cet après-midi rendez-vous avec son passé qui le rattrapait… et demain réunion avec le bureau parisien de l’ONG qui l’employait.
Engoncé dans son costume italien griffé, le notaire faillit perdre son flegme légendaire lorsque le grand échalas bronzé se laissa tomber sur le fauteuil Chesterfield, coiffé de son chapeau en cuir, sa chemise ouverte sur un gros médaillon peace and love ! L’homme de loi fit la lecture : « votre tante vous lègue plusieurs appartements dan un immeuble placé sous le régime de la copropriété et… ».
– Ok, allons-y !
– Maintenant ?
– Je suis pressé ! Mon ghetto m’attend !
– Pardon ?
– Laissez tomber ! Je parle de mon travail en Afrique du Sud.
– Ah… bien, bien. Vous ne voulez pas savoir où se trouve l’immeuble, ni la valeur des appartements ?
– Non ! On y va ? dit le géant chapeauté en se levant.
Le notaire enveloppé courait à côté du géant dans un remake de Don Quichotte et Sancho Panza !
– Voici la copropriété. Comme vous le voyez, elle est vétuste. Il faudra réaliser des travaux avant de pouvoir louer vos appartements. Vous voulez louer, bien sûr ? Cela sera d’un bon rapport.
À cet instant une SDF tendit la main : « À vot’bon cœur. Je suis réfugiée. Pas de logement ni de nourriture. Mer… ». Le notaire lui passa devant comme si elle était transparente et s’avança la clé à la main pour pénétrer dans le hall de l’immeuble.
– Nous voilà arrivés.
En se retournant, il s’aperçut qu’il parlait dans le vide. L’héritier bronzé était accroupi devant la SDF… « Qu’est-ce qu’il fout encore ! ». Son sang ne fit qu’un tour, il revint sur ses pas et commença à hurler sur la jeune femme pour la faire décamper.
– Si ce n’est pas malheureux… C’est avec des gens comme ça que le quartier perd de sa valeur.
– Je vous conseille de lui parler autrement car vous vous adressez à ma locataire !
Le notaire le regarda, devenu aussi immobile qu’une statue de marbre, avant d’éclater de rire.
– Ah ah… Vous m’avez bien eu, Monsieur. Humour Sud-Africain, certainement !
– Je pense que vous ne m’avez pas écouté. Et je vous prie de revenir lui faire signer dès cet après-midi un contrat de location en bonne et due forme.
– Un con… con… trat… Vous n’y pensez pas ! Et comment va-t-elle payer le loyer ?
– En nature, pardi !
Après être passé par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, le visage du notaire se stabilisa sur le rouge.
– Peut-être que chez vous, c’est poss… ible. Pas ici !
– Où est le problème ? Nous sommes tombés d’accord. Et cette femme me plait ! Beaucoup ! Dès ses premières paroles, elle m’a conquis.
– Enfin… il y a des lois !
– Vous vous débrouillez. C’est vous l’homme de l’art. Vous vous arrangez pour que tout soit légal.
– Mais Monsieur… Je ne suis pas proxénète !
– Je ne vous le demande pas. Vous êtes bizarre ? Tous les notaires sont ainsi à Paris !
– Vous dites qu’elle va payer son loyer en nature… Cela me paraît clair. Hum… hum… si cela vous gratouille vraiment, je pourrais vous donner… hum… hum… des adresses.
– Ah ah !
Le géant lui donna une grande claque dans le dos. Le notaire se transforma l’espace d’un instant en culbuto et ne dut qu’à son poids de ne pas valdinguer.
– Vous me prenez pour qui ! Dégoutant personnage, lubrique, libidineux, satire !!! Madame dont l’histoire m’a touché au cœur paiera son loyer en remettant en état les pièces de l’appartement : elle était couturière dans son pays… et son compagnon travaillait dans le bâtiment. Ils auront un an pour remettre l’appartement en état… et après, ils ne paieront rien pendant une autre année. Vous prendrez sur l’héritage de ma tante pour leur permettre d’acheter le matériel nécessaire.
– Cela ne concerne qu’un seul appartement…
– N’ayez crainte. Elle va rameuter des gens dans le besoin qu’elle connait, et vous préparerez sept autres contrats, aux mêmes conditions. Ainsi dans une année, l’immeuble sera en partie rénové. Vous m’avez bien dit que la copropriété comptait huit appartements ?
– Huit Monsieur. Enfin, oui…. Euh… huit… je ne sais plus où j’en suis.
– Ne me dites-pas que vous vouliez en garder un pour le remettre vous-même en état le week-end !
– Non… non… Non, merci ! Ce n’est pas dans ma « nature » !

Par OLIVIER D.

Quand on déclame une belle tirade en AG

Lorsque le baveux 🐌 croise le fer avec le théâtreux, en pleine Assemblée Générale.

Dans un quartier huppé de Paris, rive gauche, une dame très BCBG, ancienne lobbyiste 🤝, nous accueille pour l’AG.

Parmi les copropriétaires, un sociétaire de la Comédie française 🎭 (Mr R.) et un avocat 👨‍⚖️ (Mr K.) ne cessant de se plaindre des odeurs du restaurant du RDC.

Mr R. s’en étonne 😲. Certes, il manque d’objectivité puisqu’il s’agit de son QG , ayant noué une belle amitié avec le restaurateur, à coups de p’tit noir ☕, le matin, et de digeos 🥃🍷, le soir …

Mr. K., se croyant spirituel, l’attaque, alors sur sa capacité nasale qui ne semble pas conforme à la proéminence de son appendice.

Mr R., piqué au vif 🐝, se lance, derechef, dans la tirade du nez en la concluant à sa façon :

“Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme ! (qui avait bien 58 ans bien tapés)
On pouvait dire bien des choses en somme…
En variant le ton, par exemple, tenez :

Agressif 😡 : « moi, monsieur, si j’avais un tel nez, Il faudrait sur-le-champ que je me l’amputasse ! »

Amical 😊 : « Mais il doit tremper dans votre tasse : Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap ! »

Descriptif 📝 : « C’est un roc ! … c’est un pic… c’est un cap ! Que dis-je, c’est un cap ? … C’est une péninsule ! »

Cher voisin, en voulant jouer l’esprit fin que vous n’avez pas, vous révélez ainsi votre infâme plan qui n’est autre que valoriser un peu mieux votre appartement.

Mais, cher Monsieur, souffrez que lors de votre acquisition qui embruma toute la copropriété, de par vos sarcasmes 😒 et dénigrements permanents, vous saviez que cet honnête homme exploitait, déjà, son commerce.

L’avocat s’insurgea en se levant brusquement.

Mr R., tendit le bras, dans un geste théâtral 🎭:

“Ne me coupez pas, Monsieur. Vous avez suffisamment parlé, au regard de vos maigres tantièmes. Désormais, c’est mon tour car je vous surpasse de ce point de vue. Et même de très loin.

Moi, hilare 😂, j’avais sorti le seau de pop corn 🍿… Je prenais mon pied.

Par Christophe V.

Après le vol de couleurs, le voleur de pièces …

Madame H., jeune femme vigoureuse dont le parcours personnel est aussi sinueux que son apparence est svelte, avait eu l’intelligence d’investir dans l’immobilier dès sa sortie d’école d’infirmières. Son père, paysan de son état, lui avait conseillé de se constituer rapidement un patrimoine afin d’assurer ses vieux jours. A lui, hein ! Pas à elle !

Elle avait donc réussi à s’acheter un joli 3 pièces avec balcon, dans une belle petite copropriété, rue de la Révolution en région Parisenne.

Cette femme courageuse avait décidé, dès 2011, de quitter son poste en milieu hospitalier, pour aller aider les petits “nenfants”, victimes des combats fratricides, en Syrie.

Après 6 mois d’humanitaire, il faut recharger les batteries. Aussi, rentre-t-elle, avec son paquetage digne d’un commando parachutiste du CPA 10. Elle passe le SAS (sans jeu de mot), atteint son étage et ouvre sa porte.

Puis, elle appelle son gestionnaire préféré (elle n’en a qu’un seul, remarquez) car [elle en a vu des trucs de dingos mais là, c’est pas à piquer des hannetons !].

“Monsieur, vous imaginez, je rentre chez moi, plusieurs heures de vol dans les pattes, en plus dans un avion militaire au confort spartiate.
Je me dis home, sweet home, vivement mon canapé. J’ouvre ma porte et là qu’est ce que je vois ? Vous n’allez pas me croire.
– Allez-y Mme H., on commence à être rôdé dans le métier.
– Vous le connaissez mon appartement, on y a fait des Conseils Syndicaux.
– Oui, Mme H., un joli 3 pièces bien agencé !
– 3 pièces ? Bah plus maintenant ! C’est un 2 pièces, maintenant.
– Pardon ?
– On m’a volé mon salon !
– Comment ça, on vous a volé votre salon ? Depuis quand ça se vole un salon ? Vous souffrez du jetlag ?
– Quand je suis rentrée, quelque chose bloquait ma porte pour que je l’ouvre en grand. Mais j’ai réussi à me glisser … Normal avec ma taille 36.
– Effectivement (on était tous amoureux de la pétillante Mme H. au cabinet) …
– Et là, c’est simple, je n’ai rien compris : plein de cartons, plein de sacs poubelles, mes meubles empilés n’importe comment. Et pire, devant mes yeux, un mur de parpaings grossier.

J’étais sans voix. Ce qui est franchement fortiche.

Le voisin, de surcroît de la copropriété mitoyenne, histoire que cela soit plus marrant, avait eu un bébé. Enfin, techniquement, sa femme.

Et il avait considéré comme opportun d’annexer la pièce. Bah évidemment, c’était quand même mieux que son fils ait sa propre chambre, après tout.

Après ça, vas faire un dépôt de plainte au Commissariat de Police pour vol de m².

Reste concentré avec une Mme H., qui imite Skippy le Kangourou devant un gardien de la paix qui essaie de conserver son sérieux alors que son brigadier-chef se cache derrière sa casquette … sans parvenir à étouffer le gloussement, pour autant ..
Vas-y …
Va raconter ça ensuite en AG.
Et surtout ne réagis pas aux sarcasmes de certains !

Les voyages forment la jeunesse, paraît-il …!

Par Christophe V.

SURPRISE SUPRISE LORS DE TRAVAUX

Dans une copro des beaux quartiers, Mr D. nous présente, en AG, un vaste projet de transformation de son appartement, suite à sa prise de retraite. En réalité, son épouse indique en avoir marre d’être écartée des conversations de leurs invités lorsqu’elle est en cuisine qui reste sa passion. Elle veut, une belle cuisine ouverte.
Pour ce faire, il faut abattre ce “fichu mur porteur”.

Toute la documentation requise a bien été annexée à la convocation. L’architecte, présent, convainc les copropriétaires du bien fondé de cette demande qui ne représente aucun risque de structure pour l’immeuble. Il faut dire que nous sommes au 5ème étage … Niveau portée, ça va.

Le vote est obtenu à l’unanimité moins une voix, celle de Mme L., l’empêcheuse de tourner en rond. Chaque immeuble à la sienne.
C’est statistique.
Il faut un emmerdeur, sinon ce serait plus vraiment une copropriété, hein ?

Le jour J arrive, les travaux sont lancés. Mme D. attendait le premier coup de pioche depuis bien longtemps.
De mon côté, je n’y pensais même plus quand le téléphone sonne.
“Bonjour, c’est Mr D., à l’appareil.
Il avait ce côté un peu abrupt et direct des types de l’industrie que j’aime tant.
– Vous allez bien ?
– Moyen, moyen. La police est chez moi.
– La police ?
– Oui, la police judiciaire.
– Comment ça la PJ ? Mme D. a cédé à ses pulsions avec Mme L. ? Répondis-je, goguenard vu qu’elles se crêpaient le chignon comme deux lionnes affamées sur un cuissot de springbock.
– Arrêtez vos railleries, Mr V. ! On a trouvé un type.
– Un type ? Mais où ?
– Mon maçon a commencé à dépiauter le “fameux mur” à la masse. Et des briques se sont effondrées sur 70 cm de large, découvrant une cavité d’1m50 de haut, environ.”

La précision de l’industriel …

“Et bien, dans la cavité, y a un type, enfin ce qu’il en reste. Je vous dis pas la tête de mon épouse. Elle voulait être là pour lancer le chantier … Quelle tuile, alors ! J’ai crû qu’elle allait défaillir : elle était juste en face de la cavité quand les briques sont tombées …
Les gars de l’identité judiciaire sont en train de faire les relevés mais il semble être là depuis un bon siècle.”

La cavité, relativement sèche, avait conservé le corps quelque peu momifié et les restes de vêtement permirent de dater la mort vers le début du 20ème siècle.

Selon le policier, hilare, probablement, un amant découvert par un mari jaloux et radical dans la résolution de conflits conjugaux … 🤣

En attendant, Mme. D. était plus trop motivée pour profiter de sa belle cuisine américaine, de peur de croiser l’ectoplasme de l’amant éconduit, lors d’une montée en neige ou d’une flambée à l’armagnac … 👻

Par Christophe V.

Quand le syndic se prend pour Daktari

Cette histoire est arrivée à Marco, un ami parmi les plus proches, de ceux qui constituent la famille de coeur.

Après un certain vécu, il rejoint la Copropriété : un véritable talent pour amadouer les gens tout en démontrant des compétences techniques avérées dans le monde du batiment. De l’or dans les mains, contrairement à moi.

Un jour, Marco est invité chez des clients. Il faut dire qu’il est attachant, le Marco, grâce à son sérieux et son humour parfois décalé.

D’autres, à la compta notamment, préfèrent le qualifier d’attachiant car éloigné de certaines contingences …

Mais une chose est certaine, Messieurs L. et H., membres actifs du conseil syndical et couple à la ville sont charmés par son entregent naturel.

De tels aficionados que l’invitation est dans leur appartement, sanctuaire jusqu’ici jamais visité.

Et pour cause …

En entrant dans l’appartement de cet immeuble récent de la rue des Pyrénées, notre Marco constate, quelque peu étonné, que le balcon de la cuisine a été transformé en cage quasi invisible de l’extérieur car en retrait par rapport à la façade.

Étonnant.

Dans le salon, une végétation luxuriante décore tant les angles de la pièce que ses murs, désorientent le visiteur par son opulence.

« Voulez-vous un thé, Marco ? Indique Mr H.
– Un de nos amis, PNC dans une compagnie aérienne, nous l’a rapporté, du Lapsong Soushong découvert lors d’une de ses escapades pékinoises. Rajoute Mr L., avec un sourire entendu.
– Avec plaisir, répond poliment Marco.
– Installez-vous confortablement, en indiquant le canapé et ce avec l’élégance d’une ballerine du Bolchoi.

Notre Marco s’y installe et s’enfonce dans le moelleux canapé haut de gamme entouré de branches et de feuilles envahissantes.

Les deux comparses s’éclipsent subrepticement pour préparer cette cérémonie du thé improvisée.

Marco se retrouve alors seul dans cette jungle par destination mais attend patiemment comme lui a appris sa maman !

Au bout de quelques instants, sur fond de bavardages éloignés, il ressent une drôle d’impression … Son instinct le titille. Un stimuli dicté par les esprits chafouins de ses ancêtres chasseurs – cueilleurs …

Machinalement, il se tourne de côté , et se retrouve face à deux yeux mordorés qui le scrutent, derrière une longue moustache et 4 crocs qui se devinent sous des babines félines.

A peine à une coudée, il comprend qu’il y a un très très gros chat.
Trop gros, le chat.
Un chat sous stéroïdes, EPO et hormones de croissance.
Bref, pas un chat.

Mr L. apparaît alors, avec un plateau chargé :
« Vous avez fait connaissance avec César ? Ne vous inquiétez pas, il est câlin comme tout.
– Pas trop envie d’être câliné par votre fauve, voyez-vous.

Marco qui exagère toujours tout …
Ce n’était pas un tigre non plus, juste un petit ocelot de 125 cm.

Enfin, en réalité, il y en avait deux. La femelle avait été plus discrète, l’observant cachée sous les feuilles, intriguée par cette nouvelle proie.

Par Christophe V.

Quand déboires aquatiques riment avec hasard …

🌟 Les Coproquiproquos du Jeudi 🌟

Au cœur de Pantin, là où les rues respirent l’énergie urbaine 🚦et les cafés servent des espressos aussi corsés que les débats du quartier, le gardien, Paolo 🧑‍🔧, personnage aussi charmant que maladroit, avait pour mission la relève des compteurs dans la copro.

C’était une journée comme les autres mais cette mission stratégique lui prenait un certain temps voire un temps certain … ⏳

Ce jeudi matin, alors que le soleil peine à percer le ciel gris de la banlieue parisienne, Paolo décide de s’attaquer à cette tâche fastidieuse confiée par le Conseil syndical, fièrement réfractaire aux contrats décennaux des ista et autres PROXISERVE !

Et là, c’est le drame ! Un appartement, niché au 4e étage, affiche une consommation d’eau à faire pâlir un parc aquatique 🌊.

Mme Dupont, du 3e, armée de son chihuahua hirsute, Buffy, relate des théories du complot toujours plus farfelues les unes que les autres. Elle est convaincue que cet appartement abrite un laboratoire de cannabis 🌿.

M. Lebrun, quant à lui, soupçonne un SPA clandestin, aux services annexes dignes de la rue Saint-Denis à Paris. Ceux que l’on nomme “with happy endings”.

– Mais vous avez testé, M. Lebrun ? Lui demande-je avec un sourire narquois ? 😏
– Bien sûr que non ! Répond-il sèchement car choqué ! Il faut dire qu’il était réputé pour sa pratique assidue de la messe dominicale, à l’église Saint-Germain de Pantin.

L’enquête débute. En collaboration avec un plombier qui semble tout droit sorti de Tchao Pantin, nous découvrons un système de tuyauterie digne du gaffophone de Gaston Lagaffe. Vous avez la rèf ?

Simple : le moindre mouvement dans la colonne d’eau déclenchait un cycle sans fin, faisant tourner le compteur comme un hamster sous guronzan …

L’exploration de l’appartement ajoute à notre perplexité 😕. La cuisine, plus minimaliste qu’un tableau de Piet Mondrian, ne contient qu’une fiole d’huile. Pas de poêle, pas de cuillère, pas même une miette de pain ne traînent sur la paillasse en carrelage blanc …

Pénétrant dans les chambres, des lits enveloppés de plastique, comme si on s’attendait à une invasion de peintres en bâtiment, composent l’ameublement avec un simple fauteuil, solidaire, destiné à accueillir des couettes, pliées avec une précision militaire, en origami.

Un huissier n’aurait pas mieux fait !

Mais le vrai choc est la salle à manger : une grande table entourée de 8 chaises, dominée par un grand tapis vert 🎲 qui aurait fait pâlir de jalousie un croupier de Deauville.

C’était un cercle de jeux clandé, où les ouvriers chinois d’Aubervilliers, entre deux marathons de tri de balles de fripes, jouaient leur maigre paye puis se reposaient, habillés, avant de replonger dans leur labeur quotidien 💤.

Cette aventure insolite nous rappelle qu’en gestion immobilière, comme dans la vie, attendez-vous à de l’inattendu 🎭. Et parfois, une simple fuite peut vous mener dans les coulisses d’un monde insoupçonné ! 🌍💧

Par Christophe V.

Bert dans la poubelle

Bonjour,
Je vous renvoie le texte déjà envoyé le 10/12 car en le relisant je me suis aperçu qu’il manquait 2 mots dans une phrase du paragraphe commençant par “Bert, était le personnage sérieux, rabat-joie, voire colérique…”. Voici donc la version corrigée :

Lundi 4 septembre 2023, 8h12, dans une petite copropriété du centre-ville de Marseille.

J’étends mon linge sur un étendoir fixé à mon balcon qui surplombe la cour de l’immeuble, au 2e étage.

Je suis pressé et un t-shirt échappe de mes mains et tombe dans la cour. Et pas n’importe lequel.

Un t-shirt au départ somme toute banal. Acheté sur le marché en bas de chez moi, en coton, gris, col en V, parfait sous une chemise à la mi-saison ou pour un dimanche tranquille. Mais ce qui lui donne une certaine valeur affective, c’est que j’y ai cousu côté cœur un petit patch, comme j’aime le faire sur les habits sans caractère, qui représente une figure de mon enfance aux Pays-Bas : Bert (prononcer Bèrte).

Bert est un des personnages qui animent la Sesamstraat, Sesame Street pour la version originale américaine. C’était une émission quotidienne jeune public qu’on regardait après le dîner avant d’aller se coucher. Chaque soir on suivait les aventures de cette rue habitée par plusieurs drôles de marionnettes multicolores et dotées d’immenses bouches.

Bert, tête jaune allongée dotée d’une petite touffe de cheveux noirs, yeux noirs surplombés d’un monosourcil, vivait dans une des maisons de la rue Sésame avec son ami Ernie, tête orange plus ronde, dotée d’une chevelure plus abondante, et de yeux tout aussi noirs et sans sourcil. Ils partageaient la même chambre mais avaient chacun leur lit d’où ils discutaient souvent. Une manière de préparer les jeunes téléspectateurs à rejoindre leurs propres lits.

Bert, était le personnage sérieux, rabat-joie, voire colérique là où Ernie était le gai luron, tête-en-l’air et blagueur. Je me suis donc constitué deux t-shirts, un avec le patch de Bert et l’autre avec celui d’Ernie, une manière peut-être d’afficher discrètement mon humeur quand je verse plutôt du côté de de la morosité de Bert ou de la bonhomie d’Ernie.

Alors quand le t-shirt m’échappe et que je m’aperçois que c’est Bert qui est en train de tomber dans la cour je ne peux m’empêcher de me dire que cela ne va pas améliorer son acrimonie et je sens un reproche me parcourir.

D’autant que je n’ai pas le temps d’aller le récupérer. Il faudrait pour cela passer par le restaurant du rez-de-chaussée, demander l’autorisation à son gérant, et enjamber une des 3 fenêtres d’un local technique qui donne sur la cour. Trop d’actions à 8h12 quand on a un rendez-vous à 8h30, ailleurs.

Je sauverai Bert en rentrant tout à l’heure, à midi.

Midi arrive.

Plus de t-shirt, plus de Bert.

Comment a-t-il pu disparaître en une matinée ?

Comment s’est-il volatilisé alors que la cour n’est ni utilisée ni accessible sauf rares interventions sur les appareils de froid, de chaud et de ventilation du restaurant ?

Du balcon je vois à travers une des trois fenêtres du local technique qu’un artisan est en train de peindre ou d’enduire un mur du restaurant.

Je l’appelle :
– Monsieur, est-ce que vous auriez vu un t-shirt que j’ai fait tomber ?
– Non j’ai rien vu.
– Et est-ce que quelqu’un est venu dans la cour ce matin ?
– Oui une entreprise est passée tout à l’heure, ils ont bouché la porte qui était là.

En effet, je me remémore que la porte permettant d’accéder de l’appartement du 1er étage à la cour devait être condamnée dans le cadre de la vente dudit appartement.

Je descends au rez-de-chaussée, traverse le restaurant, accède à la cour et à la place de la porte un enduit encore frais commence à sécher.

Mon enquête prend alors un tour décisif et les circonstances de la disparition du t-shirt et de Bert se précisent.

Une hypothèse prend corps, le t-shirt a servi à nettoyer quelque chose, des outils ou le sol.

Comment un être humain doté d’une base minimale de sens et de sensibilité peut prendre un t-shirt arborant la figure digne et stoïque de Bert pour en faire un vulgaire chiffon ?

Je n’ai pas le temps de m’attarder sur la nature humaine qu’un espoir naît soudain, je peux encore retrouver mon t-shirt, je peux encore sauver Bert !

A Marseille, comme dans d’autres villes sûrement, il n’est pas rare que les professionnels utilisent illégalement les poubelles des déchets ménagers pour les déchets de leur commerce ou de leurs travaux. Ni une ni deux je descends dans la rue et fonce vers les conteneurs poubelles les plus proches.

Il est là ! Dans un conteneur miraculeusement peu rempli, au fond d’un seau où se mêlent différents déchets du chantier : tubes de joints de façade, membrane d’étanchéité, canettes…

Bert me regarde avec ses deux billes noires et son monosourcil me suppliant de le sortir de ce bourbier.

Le t-shirt est mouillé et sali mais récupérable, alors je le récupère.

La disparition résolue, une deuxième phase de cette histoire s’ouvre à moi.

J’abandonne l’habit de l’enquêteur après avoir pris en photo le t-shirt au-dessus de la poubelle en guise de preuve, pour revêtir celui de l’éternel râleur d’une copropriété dont je suis le seul propriétaire occupant, préposé à la gestion de toutes les joies et misères qui accompagnent la bonne tenue d’un immeuble.

J’appelle le Syndic et demande à la gestionnaire de la copropriété, Tess, quelle est l’entreprise qui est intervenue sur place ce matin. Elle me répond et me demande de lui envoyer par mail la photo que j’ai prise et les détails de cette sombre affaire afin d’écrire elle-même à l’entreprise et me demande si j’accepte d’être en copie de son message.

Bien sûr que j’accepte !

Mardi matin 11h54, mail envoyé par Tess :
« Bonjour,
Je fais suite à notre conversation téléphonique de hier après-midi et vous demande de bien vouloir prendre connaissance du mail de M. VAN LIDTH ci-dessous, propriétaire d’un appartement au 2ème étage, étonné et à juste titre du comportement de vos ouvriers intervenus hier sur la copropriété.
Nous aimerions avoir un retour de votre part à ce sujet.
Dans l’attente et vous en remerciant,
Salutations. »

Réponse de l’entreprise à 13h47 :
« Madame, Monsieur,
En tant que responsable de la société XXX*, je tiens à vous présenter mes sincères excuses pour cet incident occasionné par nos ouvriers. Je prends cet incident très au sérieux et je ferai de mon possible pour empêcher que ce genre de chose se reproduise à l’avenir.
Concernant le dommage que cela vous a causé, je vous propose de vous rembourser votre t-shirt.
Encore une fois, je vous présente mes excuses pour tout inconvénient causé.
Bien cordialement »

Je réponds à 16h :
« Bonjour Monsieur,
Merci pour votre réponse qui tend à montrer que vous prenez notre message en considération et c’est appréciable. Plutôt que de rembourser le t-shirt je propose plutôt (plus simple et plus symbolique) que vous fassiez un don à Clean my Calanques, association marseillaise qui se bat pour qu’il y ait moins de déchets en mer et sur terre à Marseille.
Beaucoup des déchets qu’ils ramassent viennent notamment de la mauvaise utilisation qui est faite des poubelles à Marseille, cela me semble donc plus approprié comme geste de votre part : https://www.cleanmycalanques.fr/nous-aider
En vous en remerciant par avance.
Bien cordialement. »

A 18h le responsable de l’entreprise répond à mon mail avec en pièce-jointe un reçu de don de 100 euros pour Clean my Calanques.

A 18h01 sur mon t-shirt, discrètement, Bert esquisse un très léger sourire.

Fin.

Par Floris V.

Piquage sauvage sur l’ancienne colonne d’eau

Dans un immeuble de Lyon 7eme placé sous le régime de la copropriété, une locataire alerte le syndic suite à la présence d’une importante fuite d’eau dans sa cuisine.
L’ancienne colonne d’eau en plomb ayant été remplacée il y a un an par une nouvelle colonne en cuivre, de fait la réaction de notre binôme (gestionnaire/assistante) a été de faire appel au plombier à l’origine de ces travaux. Celui-ci n’ayant malheureusement pas pu identifier la fuite, nous avons pris l’initiative de mandater une entreprise spécialisée en recherche de fuite. Entre-temps le plafond de la locataire s’est effondré sans pour autant que la cause soit parfaitement identifiée et ce malgré cette entreprise spécialisée qui a passé plus d’une demi journée à rechercher l’origine de la fuite.
C’est après avoir insisté, que le plombier ayant remplacé la colonne, en allant plus loin dans ses recherches a relevé que le commerce du RDC avait changé d’activité et avait été rénové. En poursuivant ses investigations in situ il nous a précisé que le plombier (non professionnel) qui a rénové le commerce, s’est autorisé à remettre en service un tronçon de l’ancienne colonne d’eau et ce après avoir réalisé un piquage pour le commerce.
C’est donc après plusieurs interventions en recherche de fuite que le problème a été résolu …!

Par SYLVIANE D.

Le copropriétaire qui savait se mouiller !

Nous avons tous des anecdotes croustillantes mais les meilleures sont souvent relatées par ceux qui ont connu 2 ou 3 générations de copropriétaires. Aaaaaah l’expérience et les cheveux blancs ! Y a pas de secret !

Celle-ci m’a été contée par un de mes confrères d’une grande ville du Sud, en bord de mer. Il se reconnaîtra, probablement.

Je vous remercie de l’applaudir ! Je veux du bruit ! Merci pour lui ! 😍

🏢 Lors d’une Assemblée générale, les copropriétaires s’installent dans la salle après avoir signé la feuille de présence.

L’équipe de gestion est concentrée sur l’accueil des clients, depuis le hall (car oui, on a souvent plusieurs AG, le même soir) jusqu’à la salle. Le gestionnaire et son assistante veillent alors au correct recueil des autographes sur la précieuse feuille. 🖊️

💺 La salle est presque comble, signe d’un intérêt grandissant pour cette AG.

L’incertitude du quorum se dissipe donc rapidement.
Ouf : car, oui, se taper une 2ème AG à convoquer, dans un planning plus que serré, on en a ras les patins!

Faut dire qu’il y a un ravalement à voter. Dès qu’on parle pognon, ça rameute sec. C’est beau cet intérêt pour le collectif, hein ! 🤣

Puis, le temps s’arrête à l’arrivée d’un nouveau copropriétaire, dans la rubrique trublion, qui s’encadre dans la porte, touchant avec ses bras, chacun de ses montants. Large, le gars. On est, quand même, sur de la porte XXXL destinée à laisser passer un fauteuil roulant …

🎭 L’homme corpulent fait ainsi une entrée théâtrale, une bonne dizaine de paires d’yeux rivées sur lui.
Il a revêtu un gilet de sauvetage format Haute mer, bien gonflé par une cartouche de CO², d’un orange vif de chez vif.
Le genre d’équipement de survie qui vous assure d’être repéré, sans problème, au milieu des vagues en furie, par un avion Atlantique 2 de la Marine Nationale !

Approchant du bureau, il salue le patron du syndic, signe la feuille de présence, et s’assoit, torse bombé, le gilet le comprimant, alors, un peu plus. 🚤

🤔 Dans la salle, les murmures se font entendre.
Est-ce une plaisanterie ?
Une erreur de garde-robe ?
Un copropriétaire déjanté ? Manquerait plus que ça …
Le mystère s’épaissit.

🗣️ L’assemblée débute.
Le président, amicalement, accueille le nouveau copropriétaire avec, cependant, une question légitime :

“Pourquoi un gilet de sauvetage ici ?”

Sa réponse, pleine d’esprit, révèle un humour piquant :

“Puisque le syndic me mène en bateau, depuis mon arrivée, je me suis équipé en conséquence !” 😂

🌊 L’hilarité envahit la salle. L’atmosphère se détend alors aussitôt, nouvelle illustration parfaite de la dimension humaine et imprévisible de notre métier.

🤝 Ces AG sont des moments précieux car riches de rencontres.
C’est ce qui rend notre travail si spécial …

Par Christophe V.