Avec le temps va tout s’en va

Dans les années 90, j’étais monteur-réparateur d’ascenseurs, et comme dans de nombreuses interventions j’ai vecu une histoire toute particuliére lors de l’installation dans une copropriété, d’un ascenseur positionné dans la montée d’escaliers d’un bel immeuble ancien Rue de Sèze dans le 6iéme Arrdt de Lyon. Me voila parti pour 30 jours de travaux, au cours desquels je fais la connaissance de M.P. un homme de 92 ans propriétaire du 6iéme et 7iéme étage, à l’origine de l’installation et du financement de cet ascenseur. Je découvre là au fil des jours un homme fort sympathique et drôle, qui me raconte que lorsqu’il a acquis ses 2 appartements il montait les marches quatre à quatre et qu’avec le temps qui passait il rencontrait des difficultés à monter marche par marche les 6 étages, l’appartement du 7ieme étage ayant été transmis à sa fille. Pendant la durée du chantier voyant ce monsieur de 92 ans descendre chaque jour, aller chercher son pain, son journal et relever sa boîte aux lettres, à la fin des travaux j’ai été particuliérement fiére et heureux de pouvoir mettre l’appareil à sa disposition. Mr P. ayant obtenu en son temps l’accord des copropriétaires de faire installer l’ascenseur tout en refusant de participer à son financement, aussi à la demande de M. P. j’ai été contraint de condamner les portes palières de l’ascenseur du 1er au 5ème étage et placer un digicode en cabine pour une utilisation privée, destinée exclusivement au commanditaire des travaux. C’est donc cette situation qui a permis au fil du temps, que les copropriétaires, étage par étage, ont pris conscience de l’intérêt de l’ascenseur et ont décidé de régler leur quote-part des travaux, dans le but que l’ascenseur desserve tous les étages.
C’est là une belle et vraie histoire qui démontre à qui veut bien l’entendre, que c’est cette personne d’un âge avancé qui, par sa surprenante volonté, a amené les copropriétaires à accepter ce nouveau confort, avec pour cerise sur le gâteau une plus-value significative apportée à leur immeuble.

Par José P.

Sobriété énergétique

Au regard du coût exorbitant de l’énergie qui est devenu réalité et du plan de sobriété énergétique annoncé par le gouvernement le 6/10/22, cette histoire doit être prise avant tout comme une
sensibilisation destinée aux copropriétaires, quant à la nécessité d’approcher LA RENOVATION
ENERGETIQUE du bâti dans sa globalité et non de manière partielle.
C’est donc dans cet esprit, qu’un syndicat des copropriétaires, a engagé une étude portant sur un programme de rénovation énergétique globale (Label BBC EFFINERGIE Réno 2009), destiné à un
ensemble immobilier résidentiel construit en 1936 dans le quartier CONFLUENCE 69002 et composé de 36 logements plus 2 locaux commerciaux, répartis sur 2 allées en R-1/R+6, pour une SHON de 2.899 m2, avec pour objectif l’exécution des travaux sur la période 2019/20 :
– Raccordement sur le Réseau de Chaleur Urbain (RCU) avec échangeur à plaques, en
remplacement de la chaudière fioul.
– Pose de robinets thermostatiques sur les corps de chauffe existants.
– Réalisation d’un réseau d’ECS, en remplacement des cumulus individuels.
– Création d’un équipement VMC basse pression.
– Réfection de l’étanchéité de la toiture terrasse avec isolation thermique.
– Ravalement des façades, avec ITE en façades sur cour.
L’opération d’un montant prévisionnel de 1.100.000 € TTC (travaux + frais annexes), ayant bénéficiée d’aides financières ECORENOV, rachat de C2E et autres, c’est au titre de l’aide EcoCités qu’une
campagne de mesures d’évaluation des performances énergétiques a été menée sur 12 mois, du 1/10/20 au 30/09/21.
Les résultats obtenus et consignés dans le rapport dressé par la Sté E. indépendante et spécialiste du sujet, font état de très bons résultats au niveau des consommations et ce en comparaison à d’autres opérations similaires également évaluées par la mesure.

SYNTHESE DU RAPPORT

CHAUFFAGE
L’opération fait partie des plus performantes, avec une consommation de 31% inférieure à la moyenne, en terme d’énergie finale.
PRODUCTION EAU CHAUDE SANITAIRE
Avec des niveaux de puisages situés dans la moyenne, la conso en énergie finale liée à l’ECS est 29% inférieure à la moyenne mesurée sur d’autres bâtiments collectifs similaires, tout en respectant la limite de la température réglementaire liée au risque de légionellose dans la sous-station.

VENTILATION MECANIQUE CONTROLEE (VMC)
L’évaluation de la teneur en CO2 de l’air ambiant dans les appartements est très variable en fonction du logement considéré.

ELECTRICITÉ SERVICES GENERAUX
L’opération compte parmi les 4 programmes de rénovation, avec les plus faibles conso d’électricité. Le poste le plus consommateur qu’est la sous-station est le 2iéme moins consommateur par rapport
à d’autres opérations similaires, 56% inférieure à la moyenne.

CONFORT D’HIVER
La température des logements mesurée est en moyenne de 20,9° C sur la période froide. Bien que supérieure à la température réglementaire de 19°C, elle reste 1°C inférieure à la moyenne mesurée
sur un ensemble de bâtiments collectifs rénovés.

CONFORT D’ETE
Si toutefois les résultats relevés sur l’été 2021 sont globalement bons, il sont à modérer par la relative fraîcheur de cette période estivale, car les données sont beaucoup moins bonnes si l’on prend l’été 2020 comme référence. Des surchauffes peuvent apparaître dans certains appartements.

CONCLUSION
La rénovation énergétique de millions de logements étant un enjeu économique et social majeur, aussi cette opération affichant après travaux une consommation d’énergie finale totale de 122,2
KWh/m2/an, largement inférieure aux 450 KWh/m2/an précisés dans le *Décret 11/01/21, on peut sans aucun doute relever là, l’effort financier consenti par le syndicat des copropriétaires, l’expertise
du syndic de copropriété maître d’ouvrage délégué et féliciter l’ensemble des intervenants, qui ont accompli, un véritable acte solidaire.

*Décret N° 2021-19 du 11/01/21 relatif au critère de performance énergétique dans la définition du logement décent en France métropolitaine, précisant que la consommation d’énergie estimée par le
DPE doit être inférieure à 450 KWh d’énergie par m2 de surface habitable et par an. A noter que cette disposition en vigueur dés le 1/01/23, ne s’appliquera qu’aux nouveaux contrats de location conclus en France métropolitaine, à compter de cette date.

Arnaud D

Par Contributeur D.

Surélever ?

A l’assemblée générale annuelle qui se déroula peu après la visite de l’architecte, j’annonçai la bonne nouvelle : on pouvait envisager de surélever l’immeuble et, grâce à la richesse créée, isoler correctement cette pauvre construction qui grelottait sous le froid de l’hiver et transpirait sous la canicule. Sur les visages des copropriétaires, se peignit d’abord la stupeur. Puis cette expression ennuyée, légèrement craintive, que l’on prend devant une personne complètement siphonnée. Le sentiment général fut que je préconisais un effondrement de l’immeuble. Le bien acquis par chacun, à coups de privations et d’économies, allait être englouti sous les décombres. Je ne jouissais pas de toute ma raison, sans doute. Le syndic consigna poliment, dans le procès-verbal de l’assemblée générale, que les copropriétaires avaient entendu une communication sur la surélévation et l’isolation et qu’il avait été décidé de ne pas y donner suite.
Je rendis néanmoins visite, à la Mairie, à l’adjoint chargé du logement, pour tenter de lui faire partager mon enthousiasme. Il prit un air rêveur et, quelques semaines plus tard, m’envoya un courriel lugubre : il avait consulté un sien ami, architecte, qui lui avait déclaré que les surélévations étaient considérées comme dangereuses, de nature à compromettre la solidité des constructions. On avait signalé des fissures considérables dans certains immeubles qui avaient cru faire des miracles. Les assurances avaient refusé de couvrir les dégâts. Les malheureux suréleveurs avaient été condamnés à payer jusqu’à la fin de leur vie les dommages qu’ils avaient causés. Dans ce contexte, il croyait devoir me suggérer de ne rien faire et de ne pas m’obstiner dans mon projet.

Florence C

Par Contributeur D.

Un mal pour un bien

Dans les immeubles anciens si l’installation électrique des appartements n’est pas toujours de la première jeunesse, généralement la colonne montante électrique située en parties communes assurant leur alimentation est le plus souvent vétuste, voir même dans certains cas à l’origine d’un départ d’incendie en parties communes.
C’est donc pour cette raison que les copropriétaires d’un immeuble Rue Boileau 69006, ont voté en 2015 les travaux de réfection de la colonne montante électrique en hors concession et ont confié la réalisation de cette opération à l’entreprise F.
A la suite de l’avis favorable émis par ENEDIS sur le projet déposé auprès de ses services par l’entreprise d’électricité F., puis la réunion de mise au point technique sur site, une date de consignation pour coupure générale d’électricité a été fixée par ENEDIS.
Ainsi l’équipe des techniciens de l’entreprise F. a été en mesure, de basculer l’alimentation générale sur la colonne électrique provisoire et de déposer l’ancienne colonne.
A la suite des 8 semaines de travaux et la réception par ENEDIS du nouvel ouvrage réalisé, l’entreprise F. lors d’une seconde consignation a procédé au raccordement progressif et définitif de la dizaine d’appartements, des 2 commerces en rez de chaussée et des parties communes.
Si tout paraissait parfait, ça n’a pas été le cas pour Mme Mr H. locataires, qui en revenant à leur domicile après leur journée de travail, ont constaté la détérioration de plusieurs équipements, réfrigérateur, groupe VMC, box, ordinateur.
A l’origine de ces dégâts matériels pour ce seul appartement dont l’installation électrique était en triphasé, c’est juste l’inversion lors du raccordement sur le nouveau coffret de distribution d’étage d’une phase avec le neutre, qui a provoqué une surtension de 380 volts.
L’expertise ayant mis en cause la responsabilité de l’entreprise F., dans le cadre d’un dédommagement par les assureurs, Mme Mr H. ayant pu renouveler leur matériel HS, ont retrouvé le sourire.
Parfois le bonheur surgissant où on ne l’attend pas, il s’agit bien là d’un mal pour un bien.

Florent P

Par Contributeur D.

Rien ne se passe depuis 5 ans..

-Histoire hors Concours-
Hier soir à l’AG ordinaire, le Conseil Syndical a décidé d’y proposer un changement de syndic car rien ne se passe depuis 5 ans sur le sujet du ravalement de façade ! Mais que fait le syndic ?… 😉
En effet, des 1ers éclats de béton se voient ou même tombent de la façade. Même si le bâtiment est assez récent, et la façade en assez bon état, le CS est sur le coup depuis 5 ans.

Il y a 6 ans, un audit énergétique non obligatoire a été voté en AG, et réalisé l’année suivante en 2018. Sa restitution se réalise en CS chez le syndic, puis en AG mi 2019 avec 2 scenarii de rénovation globale proposés, avec atteinte pour au moins l’un d’entre eux, du minimum pour obtenir des subventions, sans compter toutes les autres améliorations qu’ils permettent (confort, patrimoine, impact, …).
En tant que copropriétaire mais aussi professionnel de la gestion de projets de rénovation en copropriété, j’interviens à cette AG pour informer des étapes suivantes d’un éventuel projet, des acteurs à contacter pour obtenir plus d’informations afin d’étudier sérieusement le scenario intéressant le plus de copropriétaires, et des subventions existantes. Je propose de bénévolement participer à la prochaine réunion du CS afin de rentrer plus dans les détails et d’élaborer ensemble les résolutions nécessaires à la prochaine AG pour approfondir les 1ers diagnostiques de l’AUDIT.
Je participe finalement à 2 réunions de CS pour en discuter, notamment pour soutenir une membre qui avait vu l’intérêt d’étudier global avant de restreindre à un type de projet de ravalement. Les réactions classiques de mes voisins découvrant ce type de projets ne se font pas attendre : “mais qui dit que nous aurons réellement ces aides”, “c’est trop cher, faisons un ravalement simple et n’en parlons plus”, “tout ça c’est des projets pour payer des honoraires en plus au syndic” et bien d’autres. La seule motivée pour étudier globale était marginale. Ensuite plus rien malgré mes relances, plus de réponses du CS.

A l’AG suivante en 2021 après COVID, un devis de ravalement simple est proposé au vote par le CS …. surprise !
Je me fais donc fort d’y être présent afin de soulever la question : quid de l’avis de la majorité des copropriétaires ?… alors que nous avons payé un audit qui nous dit que de fortes améliorations sont possibles à l’occasion d’un ravalement… . Quid du vote d’une MOE ( maitrise d’œuvre) pour étudier plus de détails et se faire une meilleure idée ?
Le débat s’organise en pleine AG (comme souvent malheureusement dans cet organe de décisions…), les fausses ou incomplètes informations du CS fusent sur ce sujet complexe de la rénovation énergétique (RE). Visiblement la plupart des membres du CS ont fait leurs choix, sans consulter les voisins qui payent aussi et ont un pouvoir souverain, et ils ne souhaitent pas payer une RE. Je me fais fort de tenter de corriger, compléter les informations et surtout de consulter les autres : “et les autres qu’en pensez vous? que souhaitez vous étudier ?”
Un bon tiers des présents à cette AG expriment leurs besoins de mieux étudier la question, avant de se lancer dans un ravalement simple. Nous demandons alors au syndic de consulter des MOE pour obtenir des devis pour l’AG suivante, en vue de lancer une étude de projet plus global qu’un ravalement de base.

L’année suivante, l’AG se tient avec des devis de MOE indiquant l’étude restrictive de 3 ou 4 travaux précis (ravalement simple, ITE, ventilation, étanchéité)… pas une étude globale. Je ressers la même soupe : “qu’en penses les autres qui avaient exprimé leur intérêt d’une étude globale?”.
Réponse des certains membres du CS : “mais non, mais c’est trop cher, des gens ne pourront pas payer, et puis c’est pas intéressant de faire ce que préconise l’audit, et puis étudier global cela va couter plus cher,…etc.”. J’enchaine : “Alors combien coute une RE ?”. Réponse CS : “cher, on ne sait pas, en plus l’audit est vieux et les prix travaux ont bien changé, ce sera trop cher, …etc”. Je tiens bon : “et les autres, vous en pensez quoi?”. Les autres copro.: “on aimerait en savoir plus ! Combien cela couterait exactement, quelles subventions, combien de temps, … etc”.
Du coup je leur propose un compromis : voter la résolution MOE proposée mais avec une évolution. Le syndic demande une mise à jour de devis MOE pour étudier globalement la question, ce qui permet d’obtenir une subvention de la métropole sur cette étude plus onéreuse. Et pour répondre à leur besoin de garantie des subventions, je leur propose d’ajouter dans le PV d’AG une clause suspensive : “lancement de l’étude que si le montant d’étude globale mois les aides est égal ou inférieur au devis étude restrictive”.

6 mois plus tard, après relances du syndic et du CS pour faire un point sur l’avancement de cette consultation, nouvelle AGextra début 2023 de rattrapage de retard sur la clôture des comptes clause covid. Résolution de vote : “travaux de ravalement simple”…. .
En effet, les devis MOE d’étude globale reçus étaient apparemment supérieur aides déduites aux devis d’étude restrictive. La clause s’applique, rien n’est lancé.
Le CS : “c’est de votre faute Monsieur, vous avez mis cette clause et rien ne s’est lancé”…. . Aider les autres… c’est pas tous les jours faciles… 😉
De nouveau : “et les autres copro, qu’en pensez vous ?”. Réponse : “on souhaite faire un étude globale”.. .
Le syndic propose alors de mettre en place une commission rénovation afin de mieux s’entendre sur le sujet, et formalise au PV d’AG un appel à manifestation d’intérêt auprès de tous les copropriétaires. Par ailleurs, nous réussissions à nous entendre sur un appel d’offres MOE à tiroirs pour la prochaine AG afin de voter soit un ravalement simple, soit une étude restrictive, soit une étude globale.
2 mois plus tard après 2 ou 3 relances du syndic et du CS, l’appel à manifestation d’intérêt pour rejoindre la commission est enfin envoyé aux copropriétaires…. puis plus rien malgré relances…. jusqu’à l’arrivée de la convocation de la nouvelle AG mi 2023… Je vous le donne Emile…

Voila donc qu’hier soir, moi simple propriétaire d’un garage dans cette résidence (et oui), je reprends mon bâton de pèlerin (ou lance de Don Quichote comme vous préférez) et me rends à cette nouvelle AG pour remuer la soupe qui se refroidissait à nouveau, sous le souffle…. du syndic. Ba oui !? Tout ça c’est la faute du syndic qui est payé pour .. faire quoi d’ailleurs?… .
Du coup, le CS dans son rapport annuel : “non, on a rien de spécial à dire, nous n’avons rien préparé, et il n’y a rien de particulier. Si, le changement de syndic : au vu des difficultés de liaisons de nous subissons avec le syndic qui nous impose des changements de gestionnaires peu disponibles, et que des sujets comme le ravalement de la façade qui n’avance pas depuis 5 ans, nous avons rencontré d’autres syndics et avons décidé d’une autre régie. Elle est beaucoup plus petite, le Monsieur que nous avons rencontré a 50 ans et beaucoup d’expérience, très réactif quand nous l’avons téléphoné, …. etc.”. Moi open au changement (ou non), j’écoute, laisse les autres copro questionner le CS sur leur consultations de syndics. Et puis je ne peux m’empêcher de poser 2 questions : “pour la réactivité et dispo., combien de copropriétés notre gestionnaire gère-t-il ? Que pense le gestionnaire rencontré de la rénovation énergétique et quelle expérience de ce type de projets a-t-il?”. Réponse CS : “on ne sait pas combien, et il a beaucoup d’expériences en ravalement de façade, ils en ont géré beaucoup”…. . Bien emmanché tout cela… 😉
OK soit ! On vote CONTRE la reconduction de l’ancien, et pour le nouveau syndic … proposé… par le CS.

Le futur ex syndic reste secrétaire… et au final aussi président animateur de séance d’AG (vu la brillante absence du président de CS à la présidence de séance…. mais ça, c’est une autre histoire de compétences sur le qui fait quoi)… poursuit avec légèreté et bienveillance le vote des résolutions suivantes.
Vient la résolution de principe sur l’avis des copropriétaires au sujet de l’étude d’un ravalement simple et d’un projet global. Je vous le donne Émile : cela nous a pris 30 min, sur une AG de 1h30 de changement de syndic, pour réussir à “voter” combien préférait aller sur lequel des 2 choix… . Tu m’étonnes, 5 ans …. c’est la faute du syndic.

Nous voila aujourd’hui, après 5ans où rien ne s’est passé, avec un nouveau syndic… et tout va forcément aller beaucoup mieux pour décider ensemble…. du ravalement !

Par Denis V.

Incompétence s’abstenir

Nous sommes là en présence d’un immeuble en R+8 des années 1980/90 à LYON 8iéme, dont l’étanchéité de type membrane EPDM (PVC) de la toiture terrasse en partie accessible, d’une surface globale de l’ordre de 500m2, présente depuis son origine des désordres affectant les 5 appartements de l’avant dernier étage.

Les différentes expertises menées sur la période de 10 ans, durée du contrat d’assurance Dommages Ouvrage (DO), n’ayant donné lieu à aucune solution pérenne, la Régie M. syndic de la copropriété a sollicité les services du cabinet B. maître d’œuvre, pour rédiger le descriptif/quantitatif des travaux d’étanchéité conventionnelle de type bitumineux, avec isolation thermique et lancer la consultation d’entreprises.

Au cours de l’assemblée générale ordinaire la délibération portant sur ce projet d’un montant de 90.000 € faisant l’objet d’un débat, Mr C. copropriétaire bailleur se lève en prenant la parole, pour faire savoir qu’il s’opposait à cette opération et qu’il imposait à la Régie M. de reprendre le dossier avec un autre bureau d’étude, avec qui il est en relation.

Si contre son gré, la régie M. s’est toutefois pliée aux exigences de Mr C. la suite de ce dossier relève de la téléréalité.

À l’assemblée générale suivante les copropriétaires ont voté un budget de 45.000 € sur la base de l’offre moins-disante émise par l’entreprise S. consultée par le nouveau bureau d’études, étant précisé que cette offre faisait état du même type d’étanchéité EPDM déjà défaillant.

Peu après l’ouverture du chantier fin Août est survenu un sinistre DDE, du fait que l’entreprise n’avait pas pris les dispositions d’usage pour maintenir l’ouvrage hors d’eau, qui plus est dans les 12 mois qui ont suivi la réception de l’opération intervenue au bout de 6 mois de travaux, alors que le planning prévisionnel faisait état de 2 mois, sont apparus de multiples infiltrations d’eau, provoquant de nouveaux et importants désordres dans les 5 appartements, contraignant Mme O. locataire d’un appartement T2 au 7iéme étage, à dénoncer son bail pour perte d’usage.

En l’absence de réaction de l’entreprise S. au titre de la garantie de parfait achèvement, une série de réunions d’expertise menée sur plusieurs mois par le cabinet S., a conclu à une réfection complète de l’étanchéité, avec une indemnité de 45.000 € accordée par l’assureur du contrat DO souscrit préalablement à l’ouverture du chantier.

Au regard de cette situation la Régie M. refusant de faire appel une nouvelle fois à l’entreprise S., dont la responsabilité a été reconnue, s’est empressée de remettre à l’ordre du jour d’une assemblée générale supplémentaire l’étude initiale d’un montant de 90.000 €, avec obligation pour le syndicat des copropriétaires de financer le reste à charge de 45.000 €.

Le budget de 90.000 € ayant été voté sans difficulté particulière à l’article 24, les travaux réalisés dans les règles de l’art et les normes en vigueur par l’entreprise S. B., ont donné pleine satisfaction et les appartements sinistrés ont fait l’objet de travaux de remise en état.

Cette histoire démontre à qui sait l’entendre, que l’implication d’un copropriétaire dépourvu de compétence dans la gestion d’un dossier sensible, cherchant avant tout à minimiser le montant de sa quote-part de travaux, présente de réels risques.

Matthieu A

Par Gérard R.

Tag et voilà la chute

Après l’injonction émise par la ville de LYON de faire réaliser le ravalement des façades de cet immeuble imposant, placé sur la rive gauche du Rhône, le syndicat des copropriétaires vote l’exécution des travaux, avec une ouverture de chantier sur Janvier 2019.

A la suite de l’installation de l’échafaudage le cabinet P. maître d’œuvre assure la coordination des travaux en lots séparés ainsi que les réunions de chantier hebdomadaires, qui se tiennent sur site en présence des entreprises et des membres du conseil syndical.

SI sur le 1er T 2019 le programme de travaux fait l’objet d’une gestion maîtrisée, jusque-là personne aurait pensé un seul instant que le chantier deviendrait le théâtre d’un évènement dramatique.

Quelle n’a pas été la surprise des acteurs de ce ravalement de façades, d’apprendre qu’au cours d’une belle nuit de Juillet 2019, deux étudiants avides de sensations fortes se sont autorisés, à partir de l’échafaudage, d’accéder à la toiture et se sont appliqués à taguer l’une des souches de cheminée située au premier plan de la toiture.

C’est aprés cette action prohibée que l’un des deux individus a fini sa course nocturne par une chute mortelle dans la cour intérieure de l’immeuble.

Quel dommage de perdre la vie pour une œuvre aussi futile……..!

Sylvain G

Par Contributeur D.

Calculs énergétiques manuels vs calculs numériques

En tant que bureau d’études thermique et fluides, nous réalisons des audits énergétiques dans le cadre de DTG, phase 1 d’un projet de rénovation énergétique et moment de prise de conscience de l’état de la copropriété et des travaux à envisager. Il convient donc de calculer les consommations, l’étiquette énergétique et le gain énergétique du projet projeté. Une fois l’audit réalisé vient le temps de le présenter au conseil syndical. Les conseillers syndicaux sont largement composés de messieurs retraités et une fois la présentation faite, l’un d’entre eux, sort de son dossier une feuille A4 remplie de calculs manuscrits, dans tous les sens, et il nous indique très sérieusement que les calculs réalisés par l’ingénieur, grâce à un logiciel adapté, sont faux et qu’il a fait tous les calculs et ne trouve pas les mêmes résultats ! Un peu interloqués et surtout très polis pour ne pas vexer le monsieur, sans doute “prof de techno” à la retraite, je ne m’en souviens plus, nous tentons de lui expliquer qu’il faut comparer les choses comparables, que les données d’entrées ne sont peut être pas les mêmes, etc. Il tente de son côté des explications mais…se fait très vite retoquer par ses pairs….conscients qu’il ne pourrait rivaliser face à un logiciel et aux explications de l’ingénieur. Ouf, mais quelle surprise de voir le temps qu’a dû passer ce monsieur à faire tous ces calculs à la main !
Attention à ne jamais sous estimer l’investissement de personnes qui ont du temps et de l’expérience dans le domaine et user de toute la diplomatie possible pour ne pas les froisser. Nous avons eu la chance que ce soit les autres membres du conseil syndical qui ont eu la lucidité de mettre court à un débat qui aurait pu être sans fin ! l’humain dans ces projets de rénovation énergétique, quelle importance !

Par Laurence D.

Une formule 1 verte pour pas chère

C’est une histoire qui se renouvelle chaque année en été : l’entretien des espaces verts !
Notre prestataire historique, avec un tarif datant du siècle dernier, est hyper concurrentiel. Cela n’empêche qu’il ton avec une formule 1…. En effet, il vient avec son équipe de 3 agents, et fait le job en un temps record et en particulier pour tondre le 1/2 hectare d’herbe autour des 3 bâtiments de notre résidence.
Les occupants de la résidence sont satisfaits ! La nuisance sonore des machines est de courte durée, les végétaux sont coupés au cordeau et rien ne dépasse. Le résultat se voit….. .
En effet, le résultat se voit : des zones passées à nue où seule la terre apparaît, l’herbe qui grille comme un poulet sur un tourne broche, et des racines d’arbres émergentes scarifiées !
Pour une société qui doit « entretenir » les espaces verts, je pense que mère nature peut trouver mieux comme allier.

Malheureusement pour elle, la copropriété en France est composée majoritairement de propriétaires d’appartements qui ne savent pas qu’ils sont aussi COPROPRIETAIRES. Ils n’ont donc pas conscience de la responsabilité induite, sur l’entretien des parties communes qui leur appartiennent aussi, et des devoirs qui s’imposent donc à eux. Du coup, pourquoi payer pour quelque chose qui appartient à d’autres ?
Les choix se font alors trop souvent sur le moins disant, et ça les prestataires en copropriétés le savent bien et vendent des prestations au rabais, avec un niveau de qualité médiocre. Mais peu importe, infiné ce sera la faute du bouc émissaire habituel : le syndic !

Cette société a été mise en concurrence avec une société connue pour ses compétences de naturaliste, d’animation de rencontres de voisins pour s’impliquer un peu dans leurs espaces verts en se les réappropriant, et avec une éthique de respect des végétaux. Mais le prix… toujours le prix a raisonné le conseil syndical à garder sa
Formule1 verte à bas prix !

Par Denis V.

Flambage des fermettes

Mme H., copropriétaire qui occupe un appartement au dernier étage d’un immeuble sis 230 Rue Vendôme 69003 LYON, construit en 1990, constate lors d’un violent orage d’été, la survenance d’une impressionnante infiltration d’eau au niveau du plafond de son séjour, provoquant ainsi de sérieux dommages au parquet.

Sans attendre Mme H. signale les faits à Mme R. gestionnaire de la copropriété, qui cette dernière confie à l’entreprise M. une mission en recherche/traitement du désordre à l’origine de cette infiltration d’eau.

Se portant sur les lieux, le dirigeant de l’entreprise M. rend immédiatement compte du résultat de ses recherches, en insistant sur le fait qu’à l’aplomb du séjour de Mme H. des tuiles sont tombées sur le sol des combles perdus, laissant apparaître au niveau de la toiture un trou béant d’environ 4m2, nécessitant au titre des mesures conservatoires le bâchage provisoire de la zone sinistrée.

En procédant aux investigations d’usage, le syndic de la copropriété assisté d’un homme de l’art, relève une sévère et inquiétante déformation des fermettes par flambage, entraînant par effet domino la rupture des liteaux sur lesquels reposent les tuiles ciment relativement lourdes.

Ce désordre peu banal dû, lors de la réalisation de l’ouvrage, à une mise en œuvre approximative des pièces de charpente (mauvais contreventement), n’étant plus couvert par le contrat d’assurance décennale de l’entreprise à l’origine des travaux et la police d’assurance dommages ouvrage souscrite par le promoteur, le syndicat des copropriétaires a été contraint et forcé de financer la totalité des travaux de remplacement de la charpente défectueuse.

Par Gérard R.