SURPRISE SUPRISE LORS DE TRAVAUX

Dans une copro des beaux quartiers, Mr D. nous présente, en AG, un vaste projet de transformation de son appartement, suite à sa prise de retraite. En réalité, son épouse indique en avoir marre d’être écartée des conversations de leurs invités lorsqu’elle est en cuisine qui reste sa passion. Elle veut, une belle cuisine ouverte.
Pour ce faire, il faut abattre ce “fichu mur porteur”.

Toute la documentation requise a bien été annexée à la convocation. L’architecte, présent, convainc les copropriétaires du bien fondé de cette demande qui ne représente aucun risque de structure pour l’immeuble. Il faut dire que nous sommes au 5ème étage … Niveau portée, ça va.

Le vote est obtenu à l’unanimité moins une voix, celle de Mme L., l’empêcheuse de tourner en rond. Chaque immeuble à la sienne.
C’est statistique.
Il faut un emmerdeur, sinon ce serait plus vraiment une copropriété, hein ?

Le jour J arrive, les travaux sont lancés. Mme D. attendait le premier coup de pioche depuis bien longtemps.
De mon côté, je n’y pensais même plus quand le téléphone sonne.
“Bonjour, c’est Mr D., à l’appareil.
Il avait ce côté un peu abrupt et direct des types de l’industrie que j’aime tant.
– Vous allez bien ?
– Moyen, moyen. La police est chez moi.
– La police ?
– Oui, la police judiciaire.
– Comment ça la PJ ? Mme D. a cédé à ses pulsions avec Mme L. ? Répondis-je, goguenard vu qu’elles se crêpaient le chignon comme deux lionnes affamées sur un cuissot de springbock.
– Arrêtez vos railleries, Mr V. ! On a trouvé un type.
– Un type ? Mais où ?
– Mon maçon a commencé à dépiauter le “fameux mur” à la masse. Et des briques se sont effondrées sur 70 cm de large, découvrant une cavité d’1m50 de haut, environ.”

La précision de l’industriel …

“Et bien, dans la cavité, y a un type, enfin ce qu’il en reste. Je vous dis pas la tête de mon épouse. Elle voulait être là pour lancer le chantier … Quelle tuile, alors ! J’ai crû qu’elle allait défaillir : elle était juste en face de la cavité quand les briques sont tombées …
Les gars de l’identité judiciaire sont en train de faire les relevés mais il semble être là depuis un bon siècle.”

La cavité, relativement sèche, avait conservé le corps quelque peu momifié et les restes de vêtement permirent de dater la mort vers le début du 20ème siècle.

Selon le policier, hilare, probablement, un amant découvert par un mari jaloux et radical dans la résolution de conflits conjugaux … 🤣

En attendant, Mme. D. était plus trop motivée pour profiter de sa belle cuisine américaine, de peur de croiser l’ectoplasme de l’amant éconduit, lors d’une montée en neige ou d’une flambée à l’armagnac … 👻

Par Christophe V.

Bert dans la poubelle

Bonjour,
Je vous renvoie le texte déjà envoyé le 10/12 car en le relisant je me suis aperçu qu’il manquait 2 mots dans une phrase du paragraphe commençant par “Bert, était le personnage sérieux, rabat-joie, voire colérique…”. Voici donc la version corrigée :

Lundi 4 septembre 2023, 8h12, dans une petite copropriété du centre-ville de Marseille.

J’étends mon linge sur un étendoir fixé à mon balcon qui surplombe la cour de l’immeuble, au 2e étage.

Je suis pressé et un t-shirt échappe de mes mains et tombe dans la cour. Et pas n’importe lequel.

Un t-shirt au départ somme toute banal. Acheté sur le marché en bas de chez moi, en coton, gris, col en V, parfait sous une chemise à la mi-saison ou pour un dimanche tranquille. Mais ce qui lui donne une certaine valeur affective, c’est que j’y ai cousu côté cœur un petit patch, comme j’aime le faire sur les habits sans caractère, qui représente une figure de mon enfance aux Pays-Bas : Bert (prononcer Bèrte).

Bert est un des personnages qui animent la Sesamstraat, Sesame Street pour la version originale américaine. C’était une émission quotidienne jeune public qu’on regardait après le dîner avant d’aller se coucher. Chaque soir on suivait les aventures de cette rue habitée par plusieurs drôles de marionnettes multicolores et dotées d’immenses bouches.

Bert, tête jaune allongée dotée d’une petite touffe de cheveux noirs, yeux noirs surplombés d’un monosourcil, vivait dans une des maisons de la rue Sésame avec son ami Ernie, tête orange plus ronde, dotée d’une chevelure plus abondante, et de yeux tout aussi noirs et sans sourcil. Ils partageaient la même chambre mais avaient chacun leur lit d’où ils discutaient souvent. Une manière de préparer les jeunes téléspectateurs à rejoindre leurs propres lits.

Bert, était le personnage sérieux, rabat-joie, voire colérique là où Ernie était le gai luron, tête-en-l’air et blagueur. Je me suis donc constitué deux t-shirts, un avec le patch de Bert et l’autre avec celui d’Ernie, une manière peut-être d’afficher discrètement mon humeur quand je verse plutôt du côté de de la morosité de Bert ou de la bonhomie d’Ernie.

Alors quand le t-shirt m’échappe et que je m’aperçois que c’est Bert qui est en train de tomber dans la cour je ne peux m’empêcher de me dire que cela ne va pas améliorer son acrimonie et je sens un reproche me parcourir.

D’autant que je n’ai pas le temps d’aller le récupérer. Il faudrait pour cela passer par le restaurant du rez-de-chaussée, demander l’autorisation à son gérant, et enjamber une des 3 fenêtres d’un local technique qui donne sur la cour. Trop d’actions à 8h12 quand on a un rendez-vous à 8h30, ailleurs.

Je sauverai Bert en rentrant tout à l’heure, à midi.

Midi arrive.

Plus de t-shirt, plus de Bert.

Comment a-t-il pu disparaître en une matinée ?

Comment s’est-il volatilisé alors que la cour n’est ni utilisée ni accessible sauf rares interventions sur les appareils de froid, de chaud et de ventilation du restaurant ?

Du balcon je vois à travers une des trois fenêtres du local technique qu’un artisan est en train de peindre ou d’enduire un mur du restaurant.

Je l’appelle :
– Monsieur, est-ce que vous auriez vu un t-shirt que j’ai fait tomber ?
– Non j’ai rien vu.
– Et est-ce que quelqu’un est venu dans la cour ce matin ?
– Oui une entreprise est passée tout à l’heure, ils ont bouché la porte qui était là.

En effet, je me remémore que la porte permettant d’accéder de l’appartement du 1er étage à la cour devait être condamnée dans le cadre de la vente dudit appartement.

Je descends au rez-de-chaussée, traverse le restaurant, accède à la cour et à la place de la porte un enduit encore frais commence à sécher.

Mon enquête prend alors un tour décisif et les circonstances de la disparition du t-shirt et de Bert se précisent.

Une hypothèse prend corps, le t-shirt a servi à nettoyer quelque chose, des outils ou le sol.

Comment un être humain doté d’une base minimale de sens et de sensibilité peut prendre un t-shirt arborant la figure digne et stoïque de Bert pour en faire un vulgaire chiffon ?

Je n’ai pas le temps de m’attarder sur la nature humaine qu’un espoir naît soudain, je peux encore retrouver mon t-shirt, je peux encore sauver Bert !

A Marseille, comme dans d’autres villes sûrement, il n’est pas rare que les professionnels utilisent illégalement les poubelles des déchets ménagers pour les déchets de leur commerce ou de leurs travaux. Ni une ni deux je descends dans la rue et fonce vers les conteneurs poubelles les plus proches.

Il est là ! Dans un conteneur miraculeusement peu rempli, au fond d’un seau où se mêlent différents déchets du chantier : tubes de joints de façade, membrane d’étanchéité, canettes…

Bert me regarde avec ses deux billes noires et son monosourcil me suppliant de le sortir de ce bourbier.

Le t-shirt est mouillé et sali mais récupérable, alors je le récupère.

La disparition résolue, une deuxième phase de cette histoire s’ouvre à moi.

J’abandonne l’habit de l’enquêteur après avoir pris en photo le t-shirt au-dessus de la poubelle en guise de preuve, pour revêtir celui de l’éternel râleur d’une copropriété dont je suis le seul propriétaire occupant, préposé à la gestion de toutes les joies et misères qui accompagnent la bonne tenue d’un immeuble.

J’appelle le Syndic et demande à la gestionnaire de la copropriété, Tess, quelle est l’entreprise qui est intervenue sur place ce matin. Elle me répond et me demande de lui envoyer par mail la photo que j’ai prise et les détails de cette sombre affaire afin d’écrire elle-même à l’entreprise et me demande si j’accepte d’être en copie de son message.

Bien sûr que j’accepte !

Mardi matin 11h54, mail envoyé par Tess :
« Bonjour,
Je fais suite à notre conversation téléphonique de hier après-midi et vous demande de bien vouloir prendre connaissance du mail de M. VAN LIDTH ci-dessous, propriétaire d’un appartement au 2ème étage, étonné et à juste titre du comportement de vos ouvriers intervenus hier sur la copropriété.
Nous aimerions avoir un retour de votre part à ce sujet.
Dans l’attente et vous en remerciant,
Salutations. »

Réponse de l’entreprise à 13h47 :
« Madame, Monsieur,
En tant que responsable de la société XXX*, je tiens à vous présenter mes sincères excuses pour cet incident occasionné par nos ouvriers. Je prends cet incident très au sérieux et je ferai de mon possible pour empêcher que ce genre de chose se reproduise à l’avenir.
Concernant le dommage que cela vous a causé, je vous propose de vous rembourser votre t-shirt.
Encore une fois, je vous présente mes excuses pour tout inconvénient causé.
Bien cordialement »

Je réponds à 16h :
« Bonjour Monsieur,
Merci pour votre réponse qui tend à montrer que vous prenez notre message en considération et c’est appréciable. Plutôt que de rembourser le t-shirt je propose plutôt (plus simple et plus symbolique) que vous fassiez un don à Clean my Calanques, association marseillaise qui se bat pour qu’il y ait moins de déchets en mer et sur terre à Marseille.
Beaucoup des déchets qu’ils ramassent viennent notamment de la mauvaise utilisation qui est faite des poubelles à Marseille, cela me semble donc plus approprié comme geste de votre part : https://www.cleanmycalanques.fr/nous-aider
En vous en remerciant par avance.
Bien cordialement. »

A 18h le responsable de l’entreprise répond à mon mail avec en pièce-jointe un reçu de don de 100 euros pour Clean my Calanques.

A 18h01 sur mon t-shirt, discrètement, Bert esquisse un très léger sourire.

Fin.

Par Floris V.

Piquage sauvage sur l’ancienne colonne d’eau

Dans un immeuble de Lyon 7eme placé sous le régime de la copropriété, une locataire alerte le syndic suite à la présence d’une importante fuite d’eau dans sa cuisine.
L’ancienne colonne d’eau en plomb ayant été remplacée il y a un an par une nouvelle colonne en cuivre, de fait la réaction de notre binôme (gestionnaire/assistante) a été de faire appel au plombier à l’origine de ces travaux. Celui-ci n’ayant malheureusement pas pu identifier la fuite, nous avons pris l’initiative de mandater une entreprise spécialisée en recherche de fuite. Entre-temps le plafond de la locataire s’est effondré sans pour autant que la cause soit parfaitement identifiée et ce malgré cette entreprise spécialisée qui a passé plus d’une demi journée à rechercher l’origine de la fuite.
C’est après avoir insisté, que le plombier ayant remplacé la colonne, en allant plus loin dans ses recherches a relevé que le commerce du RDC avait changé d’activité et avait été rénové. En poursuivant ses investigations in situ il nous a précisé que le plombier (non professionnel) qui a rénové le commerce, s’est autorisé à remettre en service un tronçon de l’ancienne colonne d’eau et ce après avoir réalisé un piquage pour le commerce.
C’est donc après plusieurs interventions en recherche de fuite que le problème a été résolu …!

Par SYLVIANE D.

Bert dans la poubelle

Lundi 4 septembre 2023, 8h12, dans une petite copropriété du centre-ville de Marseille.

J’étends mon linge sur un étendoir fixé à mon balcon qui surplombe la cour de l’immeuble, au 2e étage.

Je suis pressé et un t-shirt échappe de mes mains et tombe dans la cour. Et pas n’importe lequel.

Un t-shirt au départ somme toute banal. Acheté sur le marché en bas de chez moi, en coton, gris, col en V, parfait sous une chemise à la mi-saison ou pour un dimanche tranquille. Mais ce qui lui donne une certaine valeur affective, c’est que j’y ai cousu côté cœur un petit patch, comme j’aime le faire sur les habits sans caractère, qui représente une figure de mon enfance aux Pays-Bas : Bert (prononcer Bèrte).

Bert est un des personnages qui animent la Sesamstraat, Sesame Street pour la version originale américaine. C’était une émission quotidienne jeune public qu’on regardait après le dîner avant d’aller se coucher. Chaque soir on suivait les aventures de cette rue habitée par plusieurs drôles de marionnettes multicolores et dotées d’immenses bouches.

Bert, tête jaune allongée dotée d’une petite touffe de cheveux noirs, yeux noirs surplombés d’un monosourcil, vivait dans une des maisons de la rue Sésame avec son ami Ernie, tête orange plus ronde, dotée d’une chevelure plus abondante, et de yeux tout aussi noirs et sans sourcil. Ils partageaient la même chambre mais avaient chacun leur lit d’où ils discutaient souvent. Une manière de préparer les jeunes téléspectateurs à rejoindre leurs propres lits.

Bert, était le personnage sérieux, rabat-joie, voire colérique là où Ernie était le gai luron, tête-en-l’air et blagueur. Je me suis donc constitué deux t-shirts, un avec le patch de Bert et l’autre avec celui d’Ernie, une manière peut-être d’afficher discrètement mon humeur quand je verse plutôt du côté de de la morosité de Bert ou de la bonhomie d’Ernie.

Alors quand le t-shirt m’échappe et que je m’aperçois que c’est Bert qui est en train de tomber dans la cour je ne peux m’empêcher de me dire que cela ne va pas améliorer son acrimonie et je sens un reproche me parcourir.

D’autant que je n’ai pas le temps d’aller le récupérer. Il faudrait pour cela passer par le restaurant du rez-de-chaussée, demander l’autorisation à son gérant, et enjamber une des 3 fenêtres d’un local technique qui donne sur la cour. Trop d’actions à 8h12 quand on a un rendez-vous à 8h30, ailleurs.

Je sauverai Bert en rentrant tout à l’heure, à midi.

Midi arrive.

Plus de t-shirt, plus de Bert.

Comment a-t-il pu disparaître en une matinée ?

Comment s’est-il volatilisé alors que la cour n’est ni utilisée ni accessible sauf rares interventions sur les appareils de froid, de chaud et de ventilation du restaurant ?

Du balcon je vois à travers une des trois fenêtres du local technique qu’un artisan est en train de peindre ou d’enduire un mur du restaurant.

Je l’appelle :
– Monsieur, est-ce que vous auriez vu un t-shirt que j’ai fait tomber ?
– Non je n’ai rien vu.
– Et est-ce que quelqu’un est venu dans la cour ce matin ?
– Oui une entreprise est passée tout à l’heure, ils ont bouché la porte qui était là.

En effet, je me remémore que la porte permettant d’accéder de l’appartement du 1er étage à la cour devait être condamnée dans le cadre de la vente dudit appartement.

Je descends au rez-de-chaussée, traverse le restaurant, accède à la cour et à la place de la porte un enduit encore frais commence à sécher.

Mon enquête prend alors un tour décisif et les circonstances de la disparition du t-shirt et de Bert se précisent.

Une hypothèse prend corps, le t-shirt a servi à nettoyer quelque chose, des outils ou le sol.

Comment un être humain doté d’une base minimale de sens et de sensibilité peut prendre un t-shirt arborant la figure digne et stoïque de Bert pour en faire un vulgaire chiffon ?

Je n’ai pas le temps de m’attarder sur la nature humaine qu’un espoir naît soudain, je peux encore retrouver mon t-shirt, je peux encore sauver Bert !

A Marseille, comme dans d’autres villes sûrement, il n’est pas rare que les professionnels utilisent illégalement les poubelles des déchets ménagers pour les déchets de leur commerce ou de leurs travaux. Ni une ni deux je descends dans la rue et fonce vers les conteneurs poubelles les plus proches.

Il est là ! Dans un conteneur miraculeusement peu rempli, au fond d’un seau où se mêlent différents déchets du chantier : tubes de joints de façade, membrane d’étanchéité, canettes…

Bert me regarde avec ses deux billes noires et son monosourcil me suppliant de le sortir de ce bourbier.

Le t-shirt est mouillé et sali mais récupérable, alors je le récupère.

La disparition résolue, une deuxième phase de cette histoire s’ouvre à moi.

J’abandonne l’habit de l’enquêteur après avoir pris en photo le t-shirt au-dessus de la poubelle en guise de preuve, pour revêtir celui de l’éternel râleur d’une copropriété dont je suis le seul propriétaire occupant, préposé à la gestion de toutes les joies et misères qui accompagnent la bonne tenue d’un immeuble.

J’appelle le Syndic et demande à la gestionnaire de la copropriété, Tess, quelle est l’entreprise qui est intervenue sur place ce matin. Elle me répond et me demande de lui envoyer par mail la photo que j’ai prise et les détails de cette sombre affaire afin d’écrire elle-même à l’entreprise et me demande si j’accepte d’être en copie de son message.

Bien sûr que j’accepte !

Mardi matin 11h54, mail envoyé par Tess :
« Bonjour,
Je fais suite à notre conversation téléphonique de hier après-midi et vous demande de bien vouloir prendre connaissance du mail de M. VAN LIDTH ci-dessous, propriétaire d’un appartement au 2ème étage, étonné et à juste titre du comportement de vos ouvriers intervenus hier sur la copropriété.
Nous aimerions avoir un retour de votre part à ce sujet.
Dans l’attente et vous en remerciant,
Salutations. »

Réponse de l’entreprise à 13h47 :
« Madame, Monsieur,
En tant que responsable de la société XXX*, je tiens à vous présenter mes sincères excuses pour cet incident occasionné par nos ouvriers. Je prends cet incident très au sérieux et je ferai de mon possible pour empêcher que ce genre de chose se reproduise à l’avenir.
Concernant le dommage que cela vous a causé, je vous propose de vous rembourser votre t-shirt.
Encore une fois, je vous présente mes excuses pour tout inconvénient causé.
Bien cordialement »

Je réponds à 16h :
« Bonjour Monsieur,
Merci pour votre réponse qui tend à montrer que vous prenez notre message en considération et c’est appréciable. Plutôt que de rembourser le t-shirt je propose plutôt (plus simple et plus symbolique) que vous fassiez un don à Clean my Calanques, association marseillaise qui se bat pour qu’il y ait moins de déchets en mer et sur terre à Marseille.
Beaucoup des déchets qu’ils ramassent viennent notamment de la mauvaise utilisation qui est faite des poubelles à Marseille, cela me semble donc plus approprié comme geste de votre part : https://www.cleanmycalanques.fr/nous-aider
En vous en remerciant par avance.
Bien cordialement. »

A 18h, le responsable de l’entreprise répond à mon mail avec en pièce-jointe un reçu de don de 100 euros pour Clean my Calanques.

A 18h01 sur mon t-shirt, discrètement, Bert esquisse un très léger sourire.

FIN

* : vous aurez compris que XXX n’est pas le nom de l’entreprise mais une manière de respecter son anonymat, il ne s’agirait pas non plus de lui jeter une opprobre éternelle d’autant qu’elle a joliment réparé sa faute.

Par Floris V.

Mamie Octogénaire sur un balcon fissuré

🏡 Mon balcon est fissuré et risque de tomber à cause de mes jardinières, cela me fait peur 👇

☎ Tout a commencé par un appel téléphonique de cette dame octogénaire et qui m’explique avec une voix tremblante qu’un maçon lui a dit que c’est trop lourd ce qu’elle a mis sur son balcon (fissuré) comme jardinières et qu’il faut l’expertiser.

🚧 Visite effectuée, balcon des années 50, en béton en carbonatation, fissuré et ayant certaines fissures à ne pas négliger. Le balcon est chargé de jardinières volumineuses dont le poids dépasse la charge d’exploitation admissible❌.

Après explication de la situation, il y a eu ce petit échange avec cette dame très agréable :
❓ Avez-vous un syndic professionnel Madame ?
👉 Non, nous ne sommes que 4 propriétaires et c’est ma voisine qui est syndic bénévole mais il ne faut pas lui dire pour ne pas l’embêter !
❓ Avez-vous des enfants Madame ?
👉 Oui mais ils sont loin, je les vois rarement et il ne faut pas les embêter !
❓ Avez-vous quelqu’un pour vous aider dans les démarches et pour vous enlever ces jardinières ?
👉 Non et je n’ai pas les moyens

⛔Bon, réfléchissons, le balcon doit être soulagé puis renforcé. Certes ce n’est pas une urgence absolue mais il faut le faire quand même au risque de dégradation.
⛔Cette pauvre dame ne pourra pas prendre les choses en main vu son âge (80 env.), n’a pas l’intention d’en parler autour d’elle et visiblement personne ne l’aide.

J’ai donc pris l’initiative suivante :
☢ Envoyer une copie du rapport par LRAR à la mairie et à la voisine (syndic bénévole)

🎯 Résultat :
· Je reçois un appel de la mairie et je leur explique la situation. Ils ont bien compris ma démarche et la personne du service technique, consciencieuse, a fait le nécessaire pour enlever les jardinières du balcon
· On m’a appris que les copropriétaires ont pris connaissance du sujet et qu’ils s’en occuperont

Jusque-là tout va bien, sauf que 😱…

· Je reçois un appel de la mamie qui n’était pas tout à fait satisfaite car ça lui a fait des histoires avec les voisins …. WHAT !! mais quels types de voisins sont-ils ! 😪, mais je vous assure madame que ce n’était pas le but… mais bien le contraire 🙏, pour moi votre sécurité passait en premier

✅ Et vous ? ça vous arrive ce genre de situation dans votre métier ?

Notre mission : La protection des biens et des personnes

Par Mohamed S.

Le jour où tout à basculé

Dans la vie il y a toujours des moments fatidiques qui émergent, bousculant le cours même de notre vie. Durant un quart de siècle, mon parcours professionnel s’est entrelacé avec les métiers de l’ascenseur, naviguant entre le montage neuf, les réparations minutieuses, et les modernisations complètes. À l’aube de la quarantaine, l’aspiration à mettre mon expertise au service de la qualité, de la sécurité, du contrôle et de l’inspection a pris forme.

Motivé par le désir d’édifier un avenir plus prometteur pour mes enfants, de prétendre à un salaire plus gratifiant, et de partager mes vastes connaissances dans le domaine technique, j’ai embrassé le rôle de contrôleur. Ma démission a été le prélude à un tournant inattendu. Au cours du préavis, intervenant pour aider un collègue, un grave accident de travail est venu bouleverser mon destin, déjà vieux de vingt ans.

Cette introduction sert à souligner l’importance cruciale des décisions prises lors des réunions de copropriété. Quelques mois avant ce tragique événement, un audit de sécurité avait révélé l’urgence de travaux nécessaires pour mettre aux normes la sécurité des ascenseurs. Cependant, lors de la réunion de copropriété qui suivit, ces recommandations vitales furent écartées. À la place, l’attention se porta sur des ajouts esthétiques tels que de nouveaux boutons de cabine et un éclairage sophistiqué.

Après des mois de soins assidus et de persévérance, j’ai réussi à rebondir professionnellement en tant que consultant en sécurité des ascenseurs, prolongeant ainsi mon engagement dans ce domaine. Cette histoire cherche à sensibiliser sur la nécessité de considérer attentivement l’avis des professionnels qualifiés lors des réunions, particulièrement en ce qui concerne la sécurité des résidents et des intervenants extérieurs.

Elle pointe également vers une nouvelle perspective sur le handicap, qu’il soit visible ou invisible. Au cours de ma carrière de technicien, j’ai porté dans mes bras une femme handicapée sur plusieurs étages en raison de la panne prolongée de l’ascenseur, conséquence d’un désaccord avec le gestionnaire d’immeubles.

En conclusion, vivons en harmonie, partageons des sourires et des salutations chaleureuses. Lors des décisions cruciales, gardons toujours à l’esprit la sécurité et cultivons le bien-être collectif. Ce récit est dédié au magnifique chien Golden Retriever qui, fidèle compagnon, est resté collé à mon visage pendant la longue attente des pompiers avant mon évacuation.

Par José P.

Un hiver sans ECS c’est chaud bouillant

Pour ce bel appartement, récemment acquis dans une copropriété, la chaudière à condensation gaz assure ma production d’eau chaude et mon chauffage. En Novembre 2022 la Sté de maintenance retenue par le syndicat des copropriétaires de l’immeuble vient mettre en service mon chauffage et ce jour là, le technicien m’informe de la nécessité de remplacer la piéce corps de chauffe percée et qu’il faudra attendre un mois, car la piéce sera commandée en ITALIE. J’ai même appris que cette pièce aurait déjà été remplacée un an plus tôt.

Ce premier hiver rien ne va plus dans l’immeuble avec la mise à l’arrêt de plusieurs chaudières et ce dans trois autres appartements à cause de fuites de monoxyde de carbone. A la suite d’un passage de caméra dans le conduit d’extraction des gaz brûlés, des travaux ont été réalisés, générant ainsi une dépense importante pour préserver la sécurité des biens et personnes.

Malgré une belle salle de bain, le quotidien s’avère ennuyeux pour moi avec des douches froides en plein hiver, toutefois agrémentées de l’eau chaude de ma bouilloire. Si le confort est un bien inestimable on s’en apperçoit aussitôt qu’il vous fait défaut. Bien heureusement l’hiver a été particulièrement doux et le chauffagiste eut pitié de moi en mettant à ma disposition des radiateurs électriques.

Après avoir effectué le remplacement de la pièce défectueuse sur ma chaudière, j’ai enfin retrouvé un bon fonctionnement de celle-ci. Pourquoi tous ces travaux n’ont pas été faits plus tôt ? Si tout est rentré dans l’ordre au bout de 5 mois en Mai 2023, cette situation restera pour moi un grand mystère.

Croyez moi, un hiver sans Eau Chaude Sanitaire c’est chaud bouillant…!

Par Sylvie G.

Il court, il court le furet…

Il y a quelques années…..lors d’une assemblée générale d’une petite copropriété de 6 logements une copropriétaire indique que les chéneaux en toiture doivent être bouchés par des feuilles et souhaite que je mandate une entreprise pour faire passer un furet afin de les déboucher.
Jusque là pas de problème, sauf qu’un autre copropriétaire regarde l’assistance d’un air stupéfait et nous demande ce qu’un petit furet (l’animal) pourrait faire là-haut pour déboucher les chéneaux !!
Bon, difficile de ne pas rigoler mais j’ai réussi à lui expliquer en gardant mon sérieux et je n’ai jamais oublié ce moment.

Par Karine U.

Quant un tuyau murmure à l’oreille de l’homme

Dans un ensemble immobilier situé dans le quartier Jean Macé 69007, le chauffage collectif tombe en panne en plein hiver.
C’est une fuite sur une conduite souterraine alimentant la copropriété depuis la chaufferie située de l’autre côté de la chaussée qui est à l’origine de cette panne. Eu égard à la configuration des lieux, après avoir consulté plusieurs professionnels spécialisés dans la recherche de fuite, un prestataire propose d’effectuer une recherche de fuite dite acoustique, sous entendu à partir du son émis par la fuite d’eau. Les appartements sans chauffage depuis 15 jours, n’ayant aucune marge de manœuvre un ordre de service a été adressé à ce prestataire de service et lors du rendez vous fixé aux aurores dés le lendemain matin, qu’elle n’a pas été la surprise de trouver le prestataire l’oreille collée au bitume.
C’est dans cette position qu’en suivant la tuyauterie depuis la chaufferie qu’il a fini par localiser la fuite au niveau du jardin de la résidence.

L’entreprise mandatée pour le terrassement ayant confirmé la présence de la fuite à l’endroit du repérage, la remise en état de la conduite défectueuse a été immédiatement réalisée dans la journée et les copropriétaires ont apprécié de retrouver le chauffage grâce à l’oreille magique de cet homme.

Par Gwen B.

Un chantier et hop un chaton

Ces événements ont eu lieu en décembre 2015 à Toulouse durant les vacances de fin d’année. Mon petit garçon de 5 ans (Mathias) et moi-même, nous nous activions pour préparer Noël, les décorations de l’appartement, l’installation du sapin, les guirlandes sur le balcon, mais pour ce faire nous devions effectuer des allers-retours entre l’appartement et notre box extérieur afin de remonter tous les cartons de décoration. Depuis plus de deux mois, le parking de la copropriété était en réfection complète et y circuler était ardu.
Alors que nous nous apprêtions à remonter le dernier carton, nous aperçûmes un petit chaton qui nous observait. A vrai dire même s’il me paraissait inoffensif et mignon je ne débordais pas d’enthousiasme, le chat de ma grand mère avait ébranlé la confiance que j’accordais aux chats et depuis je me méfiais de ces animaux et je ne m’en approchais que de très loin. Ce petit chat là avait un regard tendre, bleu clair et son pelage était constellé de petites tâches blanches et marrons. Mathias, fou de joie alla le caresser. Le chaton se laissa faire puis à notre stupéfaction il nous suivit. Mathias était ravi, lui qui rêvait d’avoir un chat…
Nous avons laissé la porte du bâtiment ouverte pour voir s’il nous suivait jusqu’à l’appartement et surprise, il accéléra pour nous doubler dans l’escalier et s’assit devant la porte de notre appartement, comme s’il avait deviné où nous habitions. J’expliquai à mon enfant qui voulait garder le petit chat que ce dernier devait certainement appartenir à quelqu’un de la résidence (grossière erreur dont je me rendis compte quelques heures plus tard). Je reconduisis à la porte du bâtiment le petit chaton.
La soirée et la nuit se passèrent et comme prévu en cette matinée de vacances nous allions Mathias et moi au marché de Noël malgré un temps épouvantable, en plus du froid, il tombait des trombes d’eau.
Alors que nous essayâmes difficilement (toujours en raison des travaux du parking qui s’éternisaient) de regagner la voiture, surprise, nous vîmes le petit chaton de la veille qui se dirigeait vers nous. A sa démarche chancelante je compris qu’il n’était pas au meilleur de sa forme. En avançant, il heurta ma jambe comme s’il n’y voyait plus, il tremblait de froid. A cet instant, je me précipitai dans la voiture, pour mettre Mathias à l’abri de la pluie et pour prendre la couverture qui recouvrait mes sièges arrières. Je regagnai le petit chaton et après l’avoir enveloppé, je téléphonai à une amie qui habitait juste à côté de la résidence afin qu’elle m’oriente vers un vétérinaire. Sensible à la situation, elle arriva et nous conduisit le petit chat et moi à l’école vétérinaire de Toulouse.
Arrivés sur place, j’ai confié le chaton aux mains expertes des vétérinaires. Nous devions attendre. Soyez rassuré avant notre départ vers l’école vétérinaire, j’avais pris soin de raccompagner mon fils à l’appartement pour qu’il retrouve son père. La sortie au marché de Noël serait reportée. Après 4 h d’attente dans la clinique, les vétérinaires nous donnèrent un premier bilan de santé, le petit chat était aveugle, beaucoup de taches blanches apparaissaient sur les radiographies de sa colonne vertébrale, son état était inquiétant. Il était visiblement sans foyer et non pucé. J’informai les vétérinaires que je souhaitais l’adopter même aveugle quand son état de santé se serait amélioré. Je dis au revoir au petit chaton qui devait passer la nuit en observation.
Au petit matin, le vétérinaire me téléphona pour m’informer que le chaton n’avait pas survécu. Ravagée par cette nouvelle, je pensa fort à lui et le remercia de m’avoir montré que je pouvais ne plus avoir peur des chats et même mieux, les aimer.

Par karine B.