Exécution des travaux

Sobriété énergétique

Au regard du coût exorbitant de l’énergie qui est devenu réalité et du plan de sobriété énergétique annoncé par le gouvernement le 6/10/22, cette histoire doit être prise avant tout comme une
sensibilisation destinée aux copropriétaires, quant à la nécessité d’approcher LA RENOVATION
ENERGETIQUE du bâti dans sa globalité et non de manière partielle.
C’est donc dans cet esprit, qu’un syndicat des copropriétaires, a engagé une étude portant sur un programme de rénovation énergétique globale (Label BBC EFFINERGIE Réno 2009), destiné à un
ensemble immobilier résidentiel construit en 1936 dans le quartier CONFLUENCE 69002 et composé de 36 logements plus 2 locaux commerciaux, répartis sur 2 allées en R-1/R+6, pour une SHON de 2.899 m2, avec pour objectif l’exécution des travaux sur la période 2019/20 :
– Raccordement sur le Réseau de Chaleur Urbain (RCU) avec échangeur à plaques, en
remplacement de la chaudière fioul.
– Pose de robinets thermostatiques sur les corps de chauffe existants.
– Réalisation d’un réseau d’ECS, en remplacement des cumulus individuels.
– Création d’un équipement VMC basse pression.
– Réfection de l’étanchéité de la toiture terrasse avec isolation thermique.
– Ravalement des façades, avec ITE en façades sur cour.
L’opération d’un montant prévisionnel de 1.100.000 € TTC (travaux + frais annexes), ayant bénéficiée d’aides financières ECORENOV, rachat de C2E et autres, c’est au titre de l’aide EcoCités qu’une
campagne de mesures d’évaluation des performances énergétiques a été menée sur 12 mois, du 1/10/20 au 30/09/21.
Les résultats obtenus et consignés dans le rapport dressé par la Sté E. indépendante et spécialiste du sujet, font état de très bons résultats au niveau des consommations et ce en comparaison à d’autres opérations similaires également évaluées par la mesure.

SYNTHESE DU RAPPORT

CHAUFFAGE
L’opération fait partie des plus performantes, avec une consommation de 31% inférieure à la moyenne, en terme d’énergie finale.
PRODUCTION EAU CHAUDE SANITAIRE
Avec des niveaux de puisages situés dans la moyenne, la conso en énergie finale liée à l’ECS est 29% inférieure à la moyenne mesurée sur d’autres bâtiments collectifs similaires, tout en respectant la limite de la température réglementaire liée au risque de légionellose dans la sous-station.

VENTILATION MECANIQUE CONTROLEE (VMC)
L’évaluation de la teneur en CO2 de l’air ambiant dans les appartements est très variable en fonction du logement considéré.

ELECTRICITÉ SERVICES GENERAUX
L’opération compte parmi les 4 programmes de rénovation, avec les plus faibles conso d’électricité. Le poste le plus consommateur qu’est la sous-station est le 2iéme moins consommateur par rapport
à d’autres opérations similaires, 56% inférieure à la moyenne.

CONFORT D’HIVER
La température des logements mesurée est en moyenne de 20,9° C sur la période froide. Bien que supérieure à la température réglementaire de 19°C, elle reste 1°C inférieure à la moyenne mesurée
sur un ensemble de bâtiments collectifs rénovés.

CONFORT D’ETE
Si toutefois les résultats relevés sur l’été 2021 sont globalement bons, il sont à modérer par la relative fraîcheur de cette période estivale, car les données sont beaucoup moins bonnes si l’on prend l’été 2020 comme référence. Des surchauffes peuvent apparaître dans certains appartements.

CONCLUSION
La rénovation énergétique de millions de logements étant un enjeu économique et social majeur, aussi cette opération affichant après travaux une consommation d’énergie finale totale de 122,2
KWh/m2/an, largement inférieure aux 450 KWh/m2/an précisés dans le *Décret 11/01/21, on peut sans aucun doute relever là, l’effort financier consenti par le syndicat des copropriétaires, l’expertise
du syndic de copropriété maître d’ouvrage délégué et féliciter l’ensemble des intervenants, qui ont accompli, un véritable acte solidaire.

*Décret N° 2021-19 du 11/01/21 relatif au critère de performance énergétique dans la définition du logement décent en France métropolitaine, précisant que la consommation d’énergie estimée par le
DPE doit être inférieure à 450 KWh d’énergie par m2 de surface habitable et par an. A noter que cette disposition en vigueur dés le 1/01/23, ne s’appliquera qu’aux nouveaux contrats de location conclus en France métropolitaine, à compter de cette date.

Arnaud D

Par Contributeur D.