Dédicace spéciale

En tant que gestionnaire de copropriété, mon intérêt premier est de donner pleine et entière satisfaction à mes copropriétaires afin que chaque année, mon contrat de syndic soit renouvelé. Ayant rarement de reconnaissance étant donné qu’il s’agit là d’une prestation rémunérée, toutefois à ma grande surprise il y a 6 mois j’ai reçu un livre édité depuis plusieurs années et écrit par une de mes copropriétaires, qui a rajouté à la main à Azadée et à Jade avec tout mon amour, et puis à Stéphane S., l’ange gardien du Clos D. (nom de la résidence) merci beaucoup pour votre dévouement, votre parfaite disponibilité, votre patience et votre grande générosité. Amitiés Catherine B….

Par Stephane S.

Prise de pouvoir, “malgré nous”

Prise de pouvoir, « malgré nous »
Nous sommes parvenus à faire adopter le principe d’une rénovation de notre tranche d’immeubles au sein de notre Résidence. Qui en comprend 6 pour un total de 600 logements. Née de la volonté d’un couple particulièrement opiniâtre et très convaincant, la mise en cause de l’inertie du CS en place et resté indifférent, 22 ans durant, devant l’urgence sinon d’un rénovation, du moins d’un ravalement, a fini par faire mouche. Mais personne parmi les personnes critiques à l’égard du CS n’avait eu le projet ni de lui manquer de respect, ni, encore moins, de le « renverser ».
Avec le temps, nos bâtiments étaient en passe d’arracher le titre envié de passoires thermiques de la décennie et notre conseil syndical de remporter la palme des meilleurs acteurs de la fameuse pièce de boulevard « Tout change mais rien ne change ».
Avec un tel pedigree, notre résidence considérée, dans les années 60-70 du siècle passée, comme une réalisation de luxe, à tout le moins de haut standing, avait, depuis, tellement déchu qu’elle pouvait se présenter haut la main à l’émission de TV préférée des Français « La France défigurée » mais aussi à celle d’une chaîne concurrente « Châteaux branlants et cités indigentes ». Cela, après ses victoires prestigieuses aux Jeux Olympiques des « Passoires Thermiques », les cités explosives de France et de Navarre y ayant été battues à plate de couture.
Animés de la seule volonté de faire appel au bon sens et à la sage raison du CS et opposé à toute atteinte à sa dignité, à sa compétence et à sa probité, comme à son dévouement dans la défense des intérêts de notre collectif de copropriétaires, nous n’en fûmes pas moins pour nos frais : irresponsabilité, incompétence, velléité. Ni plus ni moins, nous n’étions que des vipères lubriques et des rats visqueux assoiffés de pouvoir et avides de notoriété. Bigre…
Personne ne fut étonné que le CS en vint à la grande scène de l’acte III, celui du message non subliminal du « après moi, le chaos » et du « retenez moi sinon je fais un malheur ». Et alors que, 10 années durant, il n’avait soumis aucun projet de ravalement (ce que la loi lui imposait), il en sortait soudainement un de sa manche pour contrer toute demande de débat portant sur une rénovation digne de ce nom. L’urgence appelait, en effet, non pas à un simple ripolinage des façades mais à d’importants travaux sur toute la structure. Se voyant désavoué, à sa grande surprise, par l’AG des copropriétaires, le CS démissionna en bloc. Personne ne le retint aussi irremplaçable qu’il ait pu s’estimer.
Il se retrouva gros Jean comme devant. Mais nous aussi. En effet, son départ nous plaçait devant notre sens des responsabilités. A nous de nous montrer à la hauteur de notre dénonciation de l’inertie de l’ancienne équipe, sous peine d’être et de passer pour des velléitaires, pire, pour des rigolos, des farceurs, des fumistes ; cette catégories d’individus toujours aptes à refaire le monde sans se salir les mains, à faire la leçon à autrui sans jamais s’appliquer à eux-mêmes les règles qu’ils voudraient voir autrui s’imposer.
Pour dire vrai, si nous avions l’expérience de l’engagement et de l’investissement dans les causes collectives les plus diverses, tel n’était pas le cas s’agissant de la gestion de la copropriété. Nous avions même avoué qu’elle n’était pas notre tasse de thé ; nous y étions aussi experts que les poules en dentisterie. Pour nous, le monde des copropriétaires ne prêchait pas par essence l’amour de son prochain, la bienveillance envers ce dernier et l’action désintéressée. Il chérissait plutôt la devise : « chacun pour soi et Dieu pour moi ».
Lors de l’Assemblée Générale durant laquelle le CS s’était cruellement piégé, il avait fallu témoigner tant de volonté, de cohérence que de capacité à improviser. C’est ce que firent 6 copropriétaires, dont le couple à l’origine du projet de rénovation, tous prêts pour l’aventure.
En définitive, les copropriétaires purent ainsi pousser un soupir de soulagement, soupir d’autant plus vif que les craintes d’un lendemain sans CS avaient été grandes. Quant à nous, le pouvoir nous tomba dans les mains sans même y avoir aspiré ; malgré nous.

Par HORNN G.

Véritable histoire du remplacement d’une ampoule HS

Un locataire en copropreté particulièrement insistant, réclame l’intervention d’un électricien pour le remplacement d’une ampoule dans l’une des pièces de son appartement.
Etant rappelé que le remplacement de l’ampoule reste bien à la charge du locataire, comme indiqué dans le décret du 26 août 1987, il s’agit là d’un drame selon le personnage.
Le locataire n’en démord pas et insiste une seconde fois en demandant que le propriétaire vienne remplacer lui-même l’ampoule HS.
Basculant ici dans du ROOM SERVICE, une nouvelle réponse lui a été  apportée : Monsieur avec votre comportement vous allez rester trés longtemps sans lumière !

Par Rime N.

AG compliquée mais travaux votés

Au sein de cette copropriété pour laquelle j’ai une mission d’Assistant à Maîtrise d’Ouvrage (AMO), la relation avec le syndic en place avait atteint un point critique en raison de son manque d’implication. Lors de l’assemblée générale cruciale pour le vote des travaux, les propriétaires mécontents du syndic actuel, ont pris la décision de se séparer de ses services et de se constituer en syndic bénévole.

Lors des délibérations portant sur le non renouvellement du mandat du syndic professionnel et la désignation du syndic bénévole la tension était palpable. Le syndic sortant, malgré sa proposition de rester jusqu’à la fin de son mandat, a été invité à quitter la pièce par le président du conseil syndical, créant une scène peu commune.

Une fois la porte fermée, le président du conseil syndical a pris la parole, s’excusant auprès des copropriétaires pour le tumulte précédent. Il a expliqué que tout était prévu, révélant les doutes persistants du conseil syndical quant à l’efficacité du syndic sortant. Il a affirmé qu’il était nécessaire de prendre des mesures radicales pour faire progresser la gestion de la copropriété.

Pour assurer la continuité de l’assemblée générale, le président du conseil syndical a annoncé qu’un gestionnaire professionnel de coproprieté présent dans l’immeuble était prêt à offrir ses services à titre commercial et allait épauler le nouveau syndic bénévole pour traiter l’ensemble des délibérations inscrites à l’ordre du jour de l’AG.

En dépit du début chaotique, la collaboration entre les copropriétaires, le président du conseil syndical, et le nouveau syndic bénévole a été exemplaire. Ensemble, ils ont travaillé efficacement pour discuter des travaux proposés, surmonter les obstacles, et parvenir à des accords. Finalement, avec une nouvelle dynamique et une coordination améliorée, les travaux ont été votés de manière positive, marquant le début d’une gestion plus participative et transparente pour la copropriété, avec l’AMO qui a un rôle clé dans l’aide à la prise de décision concernant le programme de travaux à executer.

Par Aimé d.

Erreur de Piéce Jointe

Aujourd’hui, et depuis quelques temps, un copropriétaire m’appelle quasi quotidiennement pour que l’assurance de la copropriété prenne en charge ses soins (doigt cassé) suite à une chute qu’il a fait dans les escaliers. Je finis par céder et l’invite à me remettre le dossier à remplir. Lorsque j’ai commencé à le feuilleter, j’ai réalisé que ce qui aurait dû être, j’imagine, la radio de son doigt cassé, était en fait les images de sa coloscopie. Pas sûre que l’assureur de la copro prenne en charge cet accident du coup 😅

Par Lorelei G.

Un immeuble surprenant

Nouveau gestionnaire chez un syndic, je suis alerté pour une fuite sur une résidence toulousaine au niveau d’un parking sous sol.
Ne connaissant pas la copropriété je décide de m’y rendre muni du plan du sol afin de me rendre compte de la situation. En entrant dans le parking je m’aperçois qu’en lieu et places de mes dix parkings indiqués se trouve un long mur correspondant au fond de mon garage. Surpris je décide de récupérer le règlement de copropriété qui mentionne bien les dix lots de parkings.
L’eau provenant du mur, je fais le tour de l’immeuble pour en trouver son origine.
Et là je me trouve face à l’entrée d’un club échangiste.
Il s’avère que ce dernier a été construit sur mes dix places de parkings et ce depuis longtemps semble t’il et sans aucune autorisation. La fuite provenait de la piscine construite à l’intérieur.
Voyant l’inertie de ma direction sur ce sujet et soupçonnant des actions illicites de leur part j’ai quitté la société.

Par Stéphane S.

Location courte durée coquine

Comme dans de nombreuses copropriétés les Administrateurs de Biens que nous sommes, sont de plus en plus confrontés à la location de courte durée de logements via une plateforme.
C’est dans ce contexte lors de l’arrivée à son bureau, que la gestionnaire du binôme que nous formions était attendue dans le hall d’accueil de la Régie, par une délégation de copropriétaires d’un immeuble implanté dans le 7iéme arrdt de LYON, pour lui expliquer que les occupants étaient excédés par le comportement de deux jeunes femmes légèrement vêtues, particulièrement actives et bruyantes, faisant des allers et venues dans les parties communes de l’immeuble, à toute heure du jour et de la nuit et ce en compagnie d’hommes, le plus souvent différents.
Avec ces premiers éléments portés à sa connaissance, ma collégue a immédiatement alerté le propriétaire du logement concerné, qui dans un premier temps a nié le fait de louer son appartement en courte durée, pour cause, en son temps le syndicat des copropriétaires s’était opposé à cette disposition.
A la suite d’un long échange sur le sujet, le propriétaire a fini par lui avouer qu’il louait bien son logement via une plateforme en précisant qu’il allait lui même mener une enquête, tout en rajoutant que depuis sa plus jeune enfance il rêvait d’intégrer les services de police. Fort de ces informations c’est ainsi que ce Monsieur s’est rendu sur les lieux et en l’absence de ses locataires s’est introduit discrétement dans le logement en prenant soin de photographier tout ce qui lui tombait sous la main, notamment des documents compromettants. On notera ici une violation de domicile contestable, mais toutefois pour une bonne cause….!
Quelques jours plus tard ce propriétaire conscient de la situation préoccupante, est revenu voir ma collégue gestionnaire et piéces à conviction en main ils ont pris l’initiative de se rendre, bras dessus, bras dessous, à la Brigade des Mœurs.
Cette affaire ayant été prise très au sérieux par leurs interlocuteurs, c’est grâce à l’attitude de ce copropriétaire, qu’un réseau de prostitution a pu être démantelé et que son appartement a été retiré de la plateforme de location de courte durée.

Par SYLVIANE D.

Petites crottes de chien

Assistante de gestion en copropriété, concernant un ensemble immobilier conséquent d’environ 300 lots, je suis contactée par l’un des membres du conseil syndical au sujet des déjections canines dans les espaces verts.
Cette personne visiblement très agacée par le manque de civisme de certains occupants proprîétaires de chien, souhaite s’entretenir avec le syndic, pour trouver une solution au problème.
Aussi après réflexion, en ma qualité d’assistante je lui propose de sensibiliser les occupants par une circulaire rappelant les régles du vivre-ensemble et voir la possibilité de mettre en place un contrat specifique pour le ramassage des crottes sur la pelouse, ainsi que dans les allées de circulation internes à la copropriété.
M’apercevant bien vite que ce n’est pas là, la réponse qu’espérait entendre mon interlocuteur, cette personne m’informe de son souhait, de voir les frais de ramassage des déjections canines refacturés aux seuls propriétaires de chien. En réponse je tente vainement de lui expliquer qu’il est très, très difficile et même impossible de savoir quel chien a fait quelle crotte et à qui appartient tel ou tel chien.
C’est alors qu’une idée lumineuse lui vient à l’esprit…!
Créer une clef de répartition pour les frais de ramassage de crottes de chien qui regrouperait uniquement les appartements des propriétaires de chien, comme par exemple la clef de répartition “garages”, qui regroupe uniquement les propriétaires de garage.
Je vous assure qu’il m’a fallut de très longues minutes pour lui faire comprendre que cette démarche était impossible.
Cette histoire met en évidence le message suivant :
Si l’on pouvait compter sur le civisme de chacun, ce type de débat n’aurait pas lieu et dégagerait forcément un temps précieux, pour la mission qui est la notre …..!

Par SYLVIANE D.

Sinistre incendie AG animée

A la suite d’une voiture incendiée dans un parking au sous sol d’une copropriété, j’ai eu pour mission de gérer ce sinistre.
Au bout de plusieurs semaines l’exécution des travaux arrivant à terme, j’ai profité de l’AGO annuelle pour faire un point sur la situation administrative, financière et technique des travaux de remise en état de l’ouvrage endommagé.
J’ai bien entendu convié l’expert, qui se trouve être un monsieur d’un certain âge et assez aigri.
Au cours de l’AG particulièrement animée compte tenue de l’avancement des travaux et de la situation des impayés, l’expert, ingénieur en bâtiment, n’a cessé de faire des remarques désobligeantes au sujet des femmes et leur manque de connaissance sur le plan technique et juridique. Il est à noter qu’à cause de l’incendie la dalle supérieure a perdu de son étanchéité et qu’à ce titre il a été nécessaire de prendre des mesures conservatoires.
Au bout d’une énième remarque de l’expert, la présidente du CS à repris ce dernier en lui rappelant qu’elle est avocate spécialisée en droit de limmobilier (ce qu’il ignorait totalement), en lui disant gentiment à l’oreille :
J’ai deux procédures à votre encontre ou je représente la partie adverse et j’espère être à la hauteur. C’est donc à la suite de cet échange que l”AG s’est terminé dans le calme et la sérénité.
Une bonne heure aprés avoir levée la séance, avec certains copropriétaires, nous étions toujours entrain de rigoler en resassant la scène, au cours de laquelle Mr l’expert avait tenté de faire une comparaison entre les femmes, les tracteurs et la mécanique…..
Je vous laisse imaginer ce joli moment NUTELLA !!!!😊

Ulysse G

Par Ulysse G.

Moi, syndic ?

Je m’ouvris de mes difficultés à un personnage, que j’entretenais, de loin en loin, de mes tentatives. « Eh bien, me dit-il un jour, avec le ton que Napoléon devait employer avec ses soldats sur le pont d’Arcole, changez de syndic ! ».
Ah, c’était simple, vraiment ! Changer de syndic. En trouver un autre. Et où le trouver ? Cet organisme associatif pouvait peut-être m’aider ? Je pris donc rendez-vous auprès de la permanence juridique de l’association, un jeudi matin (encore une demi-journée de congé annuel consommée…). Plusieurs permanenciers recevaient, dans de petits bureaux à peine isolés, des copropriétaires qui composaient tout l’arc-en-ciel, toutes les nuances, toute la palette du désarroi. Certains portaient avec peine un épais dossier dont s’échappaient factures et lettres recommandées. D’autres se présentaient timidement, verbeusement, confusément, profusément, à tel point qu’il était difficile de deviner par quel bout l’on pouvait commencer à remonter le fil du problème qu’ils étaient venus raconter. D’autres encore, en habitués, décrivaient avec concision la difficulté à laquelle ils étaient confrontés. Le ou la permanencier(e) écoutait, prenait des notes, consultait des classeurs de textes juridiques, de documents de jurisprudence, d’articles de revues spécialisées, et délivrait son oracle. J’attendis mon tour. Au bout de peu de temps, je fus reçue par un juriste d’une quarantaine d’années, aux cheveux précocement blancs, nommé Mr L..
Quand je lui expliquai la raison de ma visite (« Euh… Je cherche les coordonnées d’un bon syndic »), une franche hilarité se peignit sur son visage. « Chère Madame…. ». En proie au fou-rire, Mr L. ne parvenait pas à reprendre son sérieux. Toute la matinée, il recevait des copropriétaires anxieux, tremblants, exaspérés, maladroits, révoltés, victimes d’agissements léonins, illégaux, hors de prix, ou marqués simplement par la mauvaise qualité du service rendu, de la part du syndic A, du syndic B, et ainsi de suite jusqu’à la fin de l’alphabet. Les bons syndics étaient rares. La plupart d’entre eux faisaient « rentrer » le maximum de copropriétés dans leur portefeuille et, évidemment, n’avaient pas le temps de s’occuper correctement d’autant d’immeubles. Evidemment. Ils se penchaient, un peu, sur celles où le conseil syndical gigotait. Réparer, mettre les fournisseurs en concurrence, rechercher l’efficacité énergétique, régler les problèmes d’eau ? « Mais, Madame, ils n’ont pas le temps ! Ça prend un temps fou, ces petites choses ! » Il riait, Mr L., et de bon cœur, devant mon ingénuité.
Quand il eut recouvré son calme, il fit pivoter son fauteuil pour prendre un dossier derrière lui et, sans me regarder, me dit :
– Et pourquoi ne deviendriez-vous pas syndic bénévole ? Votre immeuble compte 22 lots. Ce n’est pas la mort d’un homme. Encore moins d’une femme », ajouta-t-il en faisant de nouveau pivoter son fauteuil.
Il me regardait, sérieux et gentil, comme un dentiste qui s’apprête à extraire une dent douloureuse.
-D’après ce que vous me dites, vous consacrez plus de temps à essayer de forcer le syndic à faire des choses qu’à les faire vous-même. Et vous êtes quand même obligée de les faire, ces choses, parce que lui ne les fait pas, ne veut pas les faire, ne les fera jamais. Et en plus, il vous parle mal, si j’en juge par les courriels que vous venez de me montrer (je lui avais en effet apporté quelques échanges récents, où le ton du syndic, de rogue, était devenu franchement déplaisant).
– Mais je n’y connais rien ! bredouillai-je. Je ne sais pas tenir une comptabilité, je ne saurais pas comment contraindre un copropriétaire mauvais payeur à acquitter sa part de charges, je ne suis pas juriste, je ne suis pas chauffagiste…
-Nous sommes là pour vous aider, objecta-t-il. Personne n’est omniscient. Le plus délicat, c’est de se lancer. Ensuite, vous verrez – il dessinait avec ses mains un mouvement de roulis -, ça se met en place, ça s’installe dans les habitudes. Vous avez un conseil syndical qui vous soutient, je crois. C’est une condition essentielle. Le travail en lui-même n’est pas d’une complexité folle. Vous le faites déjà.
Moi, syndic ?
J’avais le mal de mer.
-Moi, syndic ? articulai-je faiblement.
-Vous.
-Mais… on a le droit, légalement ?
– Très bonne question. Article 28 du décret n°67-223 du 17 mars 1967 pris pour l’application de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis. Modifié par le décret n°2004-479 du 27 mai 2004 en son article 17, paru au Journal officiel de la République française du 4 juin 2004 (il récitait à voix haute). Ouvrez les guillemets : « … les fonctions de syndic peuvent être assumées par toute personne physique ou morale. » Vous pouvez parfaitement être le syndic bénévole de votre copropriété, si vous le décidez et si les copropriétaires vous élisent. Car il faut un vote en AG, bien sûr. »
Je ne sais plus comment se termina ce premier entretien. Je crois bien que j’invitai, ou plutôt que je demandai, à Mr L. de bien vouloir venir prendre un café avec moi, car j’étais en état de choc.

Florence C

Par Contributeur D.