Après le vol de couleurs, le voleur de pièces …

Madame H., jeune femme vigoureuse dont le parcours personnel est aussi sinueux que son apparence est svelte, avait eu l’intelligence d’investir dans l’immobilier dès sa sortie d’école d’infirmières. Son père, paysan de son état, lui avait conseillé de se constituer rapidement un patrimoine afin d’assurer ses vieux jours. A lui, hein ! Pas à elle !

Elle avait donc réussi à s’acheter un joli 3 pièces avec balcon, dans une belle petite copropriété, rue de la Révolution en région Parisenne.

Cette femme courageuse avait décidé, dès 2011, de quitter son poste en milieu hospitalier, pour aller aider les petits “nenfants”, victimes des combats fratricides, en Syrie.

Après 6 mois d’humanitaire, il faut recharger les batteries. Aussi, rentre-t-elle, avec son paquetage digne d’un commando parachutiste du CPA 10. Elle passe le SAS (sans jeu de mot), atteint son étage et ouvre sa porte.

Puis, elle appelle son gestionnaire préféré (elle n’en a qu’un seul, remarquez) car [elle en a vu des trucs de dingos mais là, c’est pas à piquer des hannetons !].

“Monsieur, vous imaginez, je rentre chez moi, plusieurs heures de vol dans les pattes, en plus dans un avion militaire au confort spartiate.
Je me dis home, sweet home, vivement mon canapé. J’ouvre ma porte et là qu’est ce que je vois ? Vous n’allez pas me croire.
– Allez-y Mme H., on commence à être rôdé dans le métier.
– Vous le connaissez mon appartement, on y a fait des Conseils Syndicaux.
– Oui, Mme H., un joli 3 pièces bien agencé !
– 3 pièces ? Bah plus maintenant ! C’est un 2 pièces, maintenant.
– Pardon ?
– On m’a volé mon salon !
– Comment ça, on vous a volé votre salon ? Depuis quand ça se vole un salon ? Vous souffrez du jetlag ?
– Quand je suis rentrée, quelque chose bloquait ma porte pour que je l’ouvre en grand. Mais j’ai réussi à me glisser … Normal avec ma taille 36.
– Effectivement (on était tous amoureux de la pétillante Mme H. au cabinet) …
– Et là, c’est simple, je n’ai rien compris : plein de cartons, plein de sacs poubelles, mes meubles empilés n’importe comment. Et pire, devant mes yeux, un mur de parpaings grossier.

J’étais sans voix. Ce qui est franchement fortiche.

Le voisin, de surcroît de la copropriété mitoyenne, histoire que cela soit plus marrant, avait eu un bébé. Enfin, techniquement, sa femme.

Et il avait considéré comme opportun d’annexer la pièce. Bah évidemment, c’était quand même mieux que son fils ait sa propre chambre, après tout.

Après ça, vas faire un dépôt de plainte au Commissariat de Police pour vol de m².

Reste concentré avec une Mme H., qui imite Skippy le Kangourou devant un gardien de la paix qui essaie de conserver son sérieux alors que son brigadier-chef se cache derrière sa casquette … sans parvenir à étouffer le gloussement, pour autant ..
Vas-y …
Va raconter ça ensuite en AG.
Et surtout ne réagis pas aux sarcasmes de certains !

Les voyages forment la jeunesse, paraît-il …!

Par Christophe V.

Quand le syndic se prend pour Daktari

Cette histoire est arrivée à Marco, un ami parmi les plus proches, de ceux qui constituent la famille de coeur.

Après un certain vécu, il rejoint la Copropriété : un véritable talent pour amadouer les gens tout en démontrant des compétences techniques avérées dans le monde du batiment. De l’or dans les mains, contrairement à moi.

Un jour, Marco est invité chez des clients. Il faut dire qu’il est attachant, le Marco, grâce à son sérieux et son humour parfois décalé.

D’autres, à la compta notamment, préfèrent le qualifier d’attachiant car éloigné de certaines contingences …

Mais une chose est certaine, Messieurs L. et H., membres actifs du conseil syndical et couple à la ville sont charmés par son entregent naturel.

De tels aficionados que l’invitation est dans leur appartement, sanctuaire jusqu’ici jamais visité.

Et pour cause …

En entrant dans l’appartement de cet immeuble récent de la rue des Pyrénées, notre Marco constate, quelque peu étonné, que le balcon de la cuisine a été transformé en cage quasi invisible de l’extérieur car en retrait par rapport à la façade.

Étonnant.

Dans le salon, une végétation luxuriante décore tant les angles de la pièce que ses murs, désorientent le visiteur par son opulence.

« Voulez-vous un thé, Marco ? Indique Mr H.
– Un de nos amis, PNC dans une compagnie aérienne, nous l’a rapporté, du Lapsong Soushong découvert lors d’une de ses escapades pékinoises. Rajoute Mr L., avec un sourire entendu.
– Avec plaisir, répond poliment Marco.
– Installez-vous confortablement, en indiquant le canapé et ce avec l’élégance d’une ballerine du Bolchoi.

Notre Marco s’y installe et s’enfonce dans le moelleux canapé haut de gamme entouré de branches et de feuilles envahissantes.

Les deux comparses s’éclipsent subrepticement pour préparer cette cérémonie du thé improvisée.

Marco se retrouve alors seul dans cette jungle par destination mais attend patiemment comme lui a appris sa maman !

Au bout de quelques instants, sur fond de bavardages éloignés, il ressent une drôle d’impression … Son instinct le titille. Un stimuli dicté par les esprits chafouins de ses ancêtres chasseurs – cueilleurs …

Machinalement, il se tourne de côté , et se retrouve face à deux yeux mordorés qui le scrutent, derrière une longue moustache et 4 crocs qui se devinent sous des babines félines.

A peine à une coudée, il comprend qu’il y a un très très gros chat.
Trop gros, le chat.
Un chat sous stéroïdes, EPO et hormones de croissance.
Bref, pas un chat.

Mr L. apparaît alors, avec un plateau chargé :
« Vous avez fait connaissance avec César ? Ne vous inquiétez pas, il est câlin comme tout.
– Pas trop envie d’être câliné par votre fauve, voyez-vous.

Marco qui exagère toujours tout …
Ce n’était pas un tigre non plus, juste un petit ocelot de 125 cm.

Enfin, en réalité, il y en avait deux. La femelle avait été plus discrète, l’observant cachée sous les feuilles, intriguée par cette nouvelle proie.

Par Christophe V.

Quand déboires aquatiques riment avec hasard …

🌟 Les Coproquiproquos du Jeudi 🌟

Au cœur de Pantin, là où les rues respirent l’énergie urbaine 🚦et les cafés servent des espressos aussi corsés que les débats du quartier, le gardien, Paolo 🧑‍🔧, personnage aussi charmant que maladroit, avait pour mission la relève des compteurs dans la copro.

C’était une journée comme les autres mais cette mission stratégique lui prenait un certain temps voire un temps certain … ⏳

Ce jeudi matin, alors que le soleil peine à percer le ciel gris de la banlieue parisienne, Paolo décide de s’attaquer à cette tâche fastidieuse confiée par le Conseil syndical, fièrement réfractaire aux contrats décennaux des ista et autres PROXISERVE !

Et là, c’est le drame ! Un appartement, niché au 4e étage, affiche une consommation d’eau à faire pâlir un parc aquatique 🌊.

Mme Dupont, du 3e, armée de son chihuahua hirsute, Buffy, relate des théories du complot toujours plus farfelues les unes que les autres. Elle est convaincue que cet appartement abrite un laboratoire de cannabis 🌿.

M. Lebrun, quant à lui, soupçonne un SPA clandestin, aux services annexes dignes de la rue Saint-Denis à Paris. Ceux que l’on nomme “with happy endings”.

– Mais vous avez testé, M. Lebrun ? Lui demande-je avec un sourire narquois ? 😏
– Bien sûr que non ! Répond-il sèchement car choqué ! Il faut dire qu’il était réputé pour sa pratique assidue de la messe dominicale, à l’église Saint-Germain de Pantin.

L’enquête débute. En collaboration avec un plombier qui semble tout droit sorti de Tchao Pantin, nous découvrons un système de tuyauterie digne du gaffophone de Gaston Lagaffe. Vous avez la rèf ?

Simple : le moindre mouvement dans la colonne d’eau déclenchait un cycle sans fin, faisant tourner le compteur comme un hamster sous guronzan …

L’exploration de l’appartement ajoute à notre perplexité 😕. La cuisine, plus minimaliste qu’un tableau de Piet Mondrian, ne contient qu’une fiole d’huile. Pas de poêle, pas de cuillère, pas même une miette de pain ne traînent sur la paillasse en carrelage blanc …

Pénétrant dans les chambres, des lits enveloppés de plastique, comme si on s’attendait à une invasion de peintres en bâtiment, composent l’ameublement avec un simple fauteuil, solidaire, destiné à accueillir des couettes, pliées avec une précision militaire, en origami.

Un huissier n’aurait pas mieux fait !

Mais le vrai choc est la salle à manger : une grande table entourée de 8 chaises, dominée par un grand tapis vert 🎲 qui aurait fait pâlir de jalousie un croupier de Deauville.

C’était un cercle de jeux clandé, où les ouvriers chinois d’Aubervilliers, entre deux marathons de tri de balles de fripes, jouaient leur maigre paye puis se reposaient, habillés, avant de replonger dans leur labeur quotidien 💤.

Cette aventure insolite nous rappelle qu’en gestion immobilière, comme dans la vie, attendez-vous à de l’inattendu 🎭. Et parfois, une simple fuite peut vous mener dans les coulisses d’un monde insoupçonné ! 🌍💧

Par Christophe V.

Le copropriétaire qui savait se mouiller !

Nous avons tous des anecdotes croustillantes mais les meilleures sont souvent relatées par ceux qui ont connu 2 ou 3 générations de copropriétaires. Aaaaaah l’expérience et les cheveux blancs ! Y a pas de secret !

Celle-ci m’a été contée par un de mes confrères d’une grande ville du Sud, en bord de mer. Il se reconnaîtra, probablement.

Je vous remercie de l’applaudir ! Je veux du bruit ! Merci pour lui ! 😍

🏢 Lors d’une Assemblée générale, les copropriétaires s’installent dans la salle après avoir signé la feuille de présence.

L’équipe de gestion est concentrée sur l’accueil des clients, depuis le hall (car oui, on a souvent plusieurs AG, le même soir) jusqu’à la salle. Le gestionnaire et son assistante veillent alors au correct recueil des autographes sur la précieuse feuille. 🖊️

💺 La salle est presque comble, signe d’un intérêt grandissant pour cette AG.

L’incertitude du quorum se dissipe donc rapidement.
Ouf : car, oui, se taper une 2ème AG à convoquer, dans un planning plus que serré, on en a ras les patins!

Faut dire qu’il y a un ravalement à voter. Dès qu’on parle pognon, ça rameute sec. C’est beau cet intérêt pour le collectif, hein ! 🤣

Puis, le temps s’arrête à l’arrivée d’un nouveau copropriétaire, dans la rubrique trublion, qui s’encadre dans la porte, touchant avec ses bras, chacun de ses montants. Large, le gars. On est, quand même, sur de la porte XXXL destinée à laisser passer un fauteuil roulant …

🎭 L’homme corpulent fait ainsi une entrée théâtrale, une bonne dizaine de paires d’yeux rivées sur lui.
Il a revêtu un gilet de sauvetage format Haute mer, bien gonflé par une cartouche de CO², d’un orange vif de chez vif.
Le genre d’équipement de survie qui vous assure d’être repéré, sans problème, au milieu des vagues en furie, par un avion Atlantique 2 de la Marine Nationale !

Approchant du bureau, il salue le patron du syndic, signe la feuille de présence, et s’assoit, torse bombé, le gilet le comprimant, alors, un peu plus. 🚤

🤔 Dans la salle, les murmures se font entendre.
Est-ce une plaisanterie ?
Une erreur de garde-robe ?
Un copropriétaire déjanté ? Manquerait plus que ça …
Le mystère s’épaissit.

🗣️ L’assemblée débute.
Le président, amicalement, accueille le nouveau copropriétaire avec, cependant, une question légitime :

“Pourquoi un gilet de sauvetage ici ?”

Sa réponse, pleine d’esprit, révèle un humour piquant :

“Puisque le syndic me mène en bateau, depuis mon arrivée, je me suis équipé en conséquence !” 😂

🌊 L’hilarité envahit la salle. L’atmosphère se détend alors aussitôt, nouvelle illustration parfaite de la dimension humaine et imprévisible de notre métier.

🤝 Ces AG sont des moments précieux car riches de rencontres.
C’est ce qui rend notre travail si spécial …

Par Christophe V.

La visite avec l’homme Torse Poil

Dans la douceur d’une soirée estivale, à la recherche d’une collocation, quatre jeunes hommes, Arnaud, Aurélien, Edouard et Tanguy, s’apprêtent à vivre une visite d’appartement mémorable à proximité de la station de métro Garibaldi.
Après une journée de labeur, nos trois acolytes se rejoignirent dans le sud de Lyon en direction de la copropriété, pour faire la route ensemble en moto. Après quelques sueurs froides en faisant vrombir leur moteur devant les forces de l’ordre, ils arrivèrent à destination au 277 rue Garibaldi. Devant un immeuble, des discussions animées débutèrent en attendant leur compagnon de fortune. A son arrivée, Arnaud contacta l’agente immobilière de l’annonce qui leur indiqua le 4ème étage. Au même moment, une personne franchit la porte d’entrée de l’immeuble et le groupe se hâta de s’introduire dans l’immeuble et de monter jusque devant la porte. Les quatre hommes en cuir de motard tapèrent à la porte et un homme Torse Poil l’ouvrit.
Aurélien prend la parole :
« _ Bonjour, nous venons pour la visite de l’appartement pour une collocation.
_ Je ne suis pas au courant car je ne suis pas chez moi et les propriétaires ne sont pas là, mais entrer si on vous a dit de faire la visite. Je suis votre guide. » Dit notre agent immobilier Torse Poil
En passant par l’entrée, Arnaud aperçut une jeune femme sur le canapé et lui demanda si c’était elle au téléphone 2 minutes plus tôt. La jeune femme lui répondit que non. La visite se poursuivit dans la cuisine. L’homme torse poil continuait de vanter les mérites de cette magnifique cuisine. Pendant ce temps-là, Edouard se posait des questions sur l’aspect ubuesque de la situation et interrogea le maître éphémère des lieux :
« _ Combien de chambres y a-t-il dans l’appartement ?
_ Une chambre » Répondit l’homme Torse Poil, entouré des quatre hommes en cuir dans une cuisine d’un deux pièces.
Le mystère était percé ou presque. Le groupe sortit sur le palier mais il n’y avait pas d’autre appartement. Ils descendirent et sortirent de l’immeuble. Sur la porte, le numéro était effacé et un peu plus loin, sur le même trottoir trônait fièrement au-dessus de la porte, le numéro 277.

Par Edouard P.

Halte à la Bêtise

HALTE A LA BÊTISE

Une fois de plus, preuve est faite que la bêtise n’a pas de limites et que l’adage selon lequel “plus con que moi, tu meurs” est cruellement démenti.

En effet, à la lecture du mél d’un(e) copropriétaire adressé à Mmes. R et F. B., nos Présidentes bien Aimées respectivement du Syndicat du Parc et du Conseil Syndical de l’Allée des Peupliers, les bras m’en sont tombés ! En effet, notre ch(e)(è)re voisin(e) a fait plus fort qu’Alfred Jarry et que tous les surréalistes réunis. Je savais notre UBU de service doué(e) d’une capacité de nuire sans nom, d’un égocentrisme puéril et d’une ouverture d’esprit propre à une moule mais j’étais encore loin de l’imaginer d’une bêtise susceptible d’atteindre des sommets himalayens.
C’est désormais chose faite, plus encore, démontrée.

Pour répondre à sa paranoïa fécale, qui d’entre nous dont le véhicule est garé ou non sous les frondaisons des arbres n’a pas été, un jour ou l’autre, la victime innocente des fientes lâchées par ces racailles d’oiseaux qui squattent notre Résidence ? Voilà près de 50 ans que j’habite en ces lieux et que je dois, donc, de temps en temps, passer mon chiffon humide sur le pare-brise et la carrosserie de ma voiture pour réparer les outrages qu’elle subit de la part de ces satanés farceurs d’oiseaux livrés à leurs orgies. Ce n’est ni un drame ni une affaire d’Etat méritant l’usage de la Grosse Bertha et l’intervention de troupes de choc.

Qui, sinon un esprit malade, pourrait vouloir faire payer aux arbres le prix des incontinences de cette engeance oiselée qui nous inflige ses turpitudes ? Guère plus dérangeantes, au demeurant, que celles de nos chiens promenés, chaque jour, au bout de leurs laisses par leurs maîtres équipés de sacs à déjection. Sans parler de celles de l’espèce humaine prise parfois, notamment la nuit, d’urgences sous-abdominales, au point d’en venir à lâcher ses mouscailles fluides ou solides au pied des troncs de nos arbres, quand ce n’est pas sur nos vertes pelouses, ou sur nos délicates platebandes fleuries. Comment ne pas faire appel à la tolérance quand nos tourments intestinaux ne souffrant aucun délai déversent les raisons de leurs souffrances ? Mais puisque la tolérance s’impose (exceptionnellement) à l’égard de nos semblables pris au piège de douleurs insoutenables et au supplice de les soulager en plein air avant même d’avoir pu atteindre la lucarne de leurs fauteuils d’aisance, pourquoi ne pas en faire profiter, à leur tour, nos chers vertébrés tétrapodes à sang chaud ?

Allons, sachons raison garder !
Tout d’abord, la race ailée ne choisit pas les seuls arbres comme rampe de lancement à leurs lâches soulagements. Toutes les voitures garées ailleurs que sous leurs frondaisons subissent également leurs outrages naturels commis aussi bien au repos qu’en plein vol.
Ensuite, à moins que notre ch(e)(èr)e voisin(e) soit la victime d’un harcèlement ciblé sur sa seule personne par une horde emplumée, (il) (elle) ne passe pas plus son temps à faire briller son pare-brise que la moyenne des copropriétaires victimes du manque de retenue de nos chères bêtes.
Enfin, cet UBU de service mesure-t-il le grotesque et le ridicule de ses plaintes ? Aussi surréalistes que celles de ce couple d’anciens citadins installés à la campagne et qui avait demandé à la Justice de faire tordre le cou du coq de la ferme voisine remplissant quotidiennement son rôle de réveille-matin. Ils furent déboutés sans avoir pris conscience de leur chance d’avoir échappé à la mort par ridicule.

A moins de témoigner d’une cervelle… d’oiseau, on n’exige pas l’élagage, voire l’abattage des arbres pour éviter aux véhicules garés les quelques chiures de nos camarades emplumés. User d’un tel procédé pour mettre un terme à leurs incivilités reviendrait à utiliser le marteau-pilon afin d’écraser les mouches, outre à porter atteinte à la Nature et à ses merveilles.
A ( M)(me) UBU, nous pourrions suggérer l’installation d’épouvantails sur les voitures. Mais les oiseaux ayant emprunté aux hommes ce travers de narguer systématiquement la maréchaussée et l’Autorité, par conséquent, de redoubler d’efforts pour les provoquer, non seulement le remède serait pire que le mal, mais nos véhicules disparaîtraient, en définitive, sous des monceaux de fientes.

Au point de ridicule dans lequel se noie notre ch(e)(è)re voisin(e), je lui suggèrerais volontiers d’entreprendre une démarche auprès de la Préfecture pour obtenir un permis de chasse ; ce qui l’autoriserait en toute légalité à décimer la racaille d’oiseaux perturbateurs abusant de sa patience et de sa tolérance. Ou encore, d’entamer un CAP de bûcheron alpiniste-voltigeur afin de grimper systématiquement aux arbres pour, au pire, faire rendre gorge aux présumés délinquants oiselés ou, au mieux, les gagner et/ou les convertir à l’usage civilisé du papier hygiénique.

(Il) (elle) pourrait également pratiquer l’échelle de perroquet, une revendication en appelant une autre sans avoir à revenir sur les acquis précédents. Ce qui lui permettrait de déclarer une guerre totale à tout ce qui contrevient à la conception qu’(il)(elle) partage avec (lui)(elle) seul(e) de la vie en copropriété. Entre autres, et dans le désordre :
• l’insémination des animaux volants, les déjections ne pouvant qu’en être stoppées net ;
• l’interdiction faite aux écoles voisines de notre Résidence d’autoriser les récréations, les décibels atteints par le tumulte des enfants représentant une menace mortelle pour la quiétude des copropriétaires ;
• à cet égard, et pourquoi pas, à l’instar des mesures prises à l’encontre de l’espèce emplumée gâchant notre paix et notre repos, l’insémination des parents d’élèves afin de régler efficacement et définitivement le trouble occasionné par les récréations, les rentrées et sorties d’école.
• L’abattage de tous les arbres accueillant perfidement les oiseaux nuisibles à la propreté de nos voitures mais faisant également de l’ombre et entraînant les dépenses relatives à la chute des feuilles d’automne…
• Mais mieux encore, obtenir du Parlement qu’il adopte un projet de loi introduisant dans la Constitution française un article proscrivant les catastrophes et les besoins naturels.

Note de bas de page : Afin de ne pas encourir le reproche de recourir à des références peu communes, je précise que Alfred Jarry est l’auteur de la pièce « Ubu roi » dans laquelle il mêle absurdité, farce, provocations, satire, parodie et humour gras. Jarry est un précurseur du mouvement surréaliste et s’est évertué à dépeindre les aspects aussi grotesques qu’absurdes de notre vie en société comme des relations humaines. Pour le situer, autant le placer entre Charlie (en plus fin, tout de même) et Le Canard Enchaîné (en moins politique).

Par HORNN G.

Remerciement en BD

En ma qualité de gestionnaire de copropriété, j’ai reçu un mail des membres d’un conseil syndical d’une nouvelle copropriété de 5 lots principaux, dont le texte suivant m’a vraiment touché :
“Nous avons reçu 9 prétendants (syndics) et nous nous sommes plongés dans leurs contrats, ce qui ne fut pas la chose la plus simple et agréable… À l’unanimité, nos voix se sont portées sur T…. Syndic (c’est mon employeur) et nous pouvons dire aujourd’hui que nous ne regrettons pas notre choix. Nous avons un syndic et surtout un gestionnaire, Mr S. (c’est moi…) plus que dynamique, présent, à notre écoute, efficace… c’est pour nous notre Lucky Luke”.
En plus de me coller l’image d’un ange gardien, voici que ces copropriétaires me prennent pour Lucky Luke.

Par Stephane S.

Dédicace spéciale

En tant que gestionnaire de copropriété, mon intérêt premier est de donner pleine et entière satisfaction à mes copropriétaires afin que chaque année, mon contrat de syndic soit renouvelé. Ayant rarement de reconnaissance étant donné qu’il s’agit là d’une prestation rémunérée, toutefois à ma grande surprise il y a 6 mois j’ai reçu un livre édité depuis plusieurs années et écrit par une de mes copropriétaires, qui a rajouté à la main à Azadée et à Jade avec tout mon amour, et puis à Stéphane S., l’ange gardien du Clos D. (nom de la résidence) merci beaucoup pour votre dévouement, votre parfaite disponibilité, votre patience et votre grande générosité. Amitiés Catherine B….

Par Stephane S.

Prise de pouvoir, “malgré nous”

Prise de pouvoir, « malgré nous »
Nous sommes parvenus à faire adopter le principe d’une rénovation de notre tranche d’immeubles au sein de notre Résidence. Qui en comprend 6 pour un total de 600 logements. Née de la volonté d’un couple particulièrement opiniâtre et très convaincant, la mise en cause de l’inertie du CS en place et resté indifférent, 22 ans durant, devant l’urgence sinon d’un rénovation, du moins d’un ravalement, a fini par faire mouche. Mais personne parmi les personnes critiques à l’égard du CS n’avait eu le projet ni de lui manquer de respect, ni, encore moins, de le « renverser ».
Avec le temps, nos bâtiments étaient en passe d’arracher le titre envié de passoires thermiques de la décennie et notre conseil syndical de remporter la palme des meilleurs acteurs de la fameuse pièce de boulevard « Tout change mais rien ne change ».
Avec un tel pedigree, notre résidence considérée, dans les années 60-70 du siècle passée, comme une réalisation de luxe, à tout le moins de haut standing, avait, depuis, tellement déchu qu’elle pouvait se présenter haut la main à l’émission de TV préférée des Français « La France défigurée » mais aussi à celle d’une chaîne concurrente « Châteaux branlants et cités indigentes ». Cela, après ses victoires prestigieuses aux Jeux Olympiques des « Passoires Thermiques », les cités explosives de France et de Navarre y ayant été battues à plate de couture.
Animés de la seule volonté de faire appel au bon sens et à la sage raison du CS et opposé à toute atteinte à sa dignité, à sa compétence et à sa probité, comme à son dévouement dans la défense des intérêts de notre collectif de copropriétaires, nous n’en fûmes pas moins pour nos frais : irresponsabilité, incompétence, velléité. Ni plus ni moins, nous n’étions que des vipères lubriques et des rats visqueux assoiffés de pouvoir et avides de notoriété. Bigre…
Personne ne fut étonné que le CS en vint à la grande scène de l’acte III, celui du message non subliminal du « après moi, le chaos » et du « retenez moi sinon je fais un malheur ». Et alors que, 10 années durant, il n’avait soumis aucun projet de ravalement (ce que la loi lui imposait), il en sortait soudainement un de sa manche pour contrer toute demande de débat portant sur une rénovation digne de ce nom. L’urgence appelait, en effet, non pas à un simple ripolinage des façades mais à d’importants travaux sur toute la structure. Se voyant désavoué, à sa grande surprise, par l’AG des copropriétaires, le CS démissionna en bloc. Personne ne le retint aussi irremplaçable qu’il ait pu s’estimer.
Il se retrouva gros Jean comme devant. Mais nous aussi. En effet, son départ nous plaçait devant notre sens des responsabilités. A nous de nous montrer à la hauteur de notre dénonciation de l’inertie de l’ancienne équipe, sous peine d’être et de passer pour des velléitaires, pire, pour des rigolos, des farceurs, des fumistes ; cette catégories d’individus toujours aptes à refaire le monde sans se salir les mains, à faire la leçon à autrui sans jamais s’appliquer à eux-mêmes les règles qu’ils voudraient voir autrui s’imposer.
Pour dire vrai, si nous avions l’expérience de l’engagement et de l’investissement dans les causes collectives les plus diverses, tel n’était pas le cas s’agissant de la gestion de la copropriété. Nous avions même avoué qu’elle n’était pas notre tasse de thé ; nous y étions aussi experts que les poules en dentisterie. Pour nous, le monde des copropriétaires ne prêchait pas par essence l’amour de son prochain, la bienveillance envers ce dernier et l’action désintéressée. Il chérissait plutôt la devise : « chacun pour soi et Dieu pour moi ».
Lors de l’Assemblée Générale durant laquelle le CS s’était cruellement piégé, il avait fallu témoigner tant de volonté, de cohérence que de capacité à improviser. C’est ce que firent 6 copropriétaires, dont le couple à l’origine du projet de rénovation, tous prêts pour l’aventure.
En définitive, les copropriétaires purent ainsi pousser un soupir de soulagement, soupir d’autant plus vif que les craintes d’un lendemain sans CS avaient été grandes. Quant à nous, le pouvoir nous tomba dans les mains sans même y avoir aspiré ; malgré nous.

Par HORNN G.

Véritable histoire du remplacement d’une ampoule HS

Un locataire en copropreté particulièrement insistant, réclame l’intervention d’un électricien pour le remplacement d’une ampoule dans l’une des pièces de son appartement.
Etant rappelé que le remplacement de l’ampoule reste bien à la charge du locataire, comme indiqué dans le décret du 26 août 1987, il s’agit là d’un drame selon le personnage.
Le locataire n’en démord pas et insiste une seconde fois en demandant que le propriétaire vienne remplacer lui-même l’ampoule HS.
Basculant ici dans du ROOM SERVICE, une nouvelle réponse lui a été  apportée : Monsieur avec votre comportement vous allez rester trés longtemps sans lumière !

Par Rime N.