Miaou minou

Après plusieurs mois de négociations, nous avons enfin réussi à faire voter lors de la dernière assemblée générale de la résidence où j’habite, des travaux de réfection de la façade.

Ils sont payés et les voisins sont informés de la date de début des travaux ainsi que de leur durée prévisionnelle.

Les travaux ont commencé cette semaine : échafaudages, ouvriers sur le pied de guerre, tout le monde s’affaire.

Mais c’était sans compter notre voisin du premier étage qui s’en est pris aux ouvriers ce matin.

Le syndic sur place tente de tempérer les choses et de comprendre les raisons de son attaque.

Il répond « Vous comprenez, le bruit des travaux me dérange pendant que je caresse mon chat, il ne m’entend plus lui parler, ça trouble notre relation ! Ça ne peut pas durer »

Après un gros fou rire, les travaux ont repris et la relation de notre voisin avec son chat a finalement survécu.

Par Sofia P.

Oh oh oh

J’habite dans un immeuble en copropriété de 81 appartements, en région parisienne.
Comment vous dire que nous n’avons pas tous la même éducation ni le même savoir vivre…

Mais cela n’entache pas la motivation à toute épreuve de notre fantastique et héroïque conseil syndical (d’accord, j’avoue, j’en fais partie).

Cette année, nous avons décidé de renouveler la décoration du hall d’entrée à l’occasion des fêtes de fin d’année. Sapin de noël, boules et guirlandes sont au rendez-vous.

Face aux vols et dégradations que nos décorations ont subis l’année dernière, nous avons décidé de mettre le paquet double cette année afin de montrer aux détracteurs que nous ne nous laisserions pas faire.

Nous avons chiné toute l’année les bonnes affaires pour trouver des décorations à moindre coût et notre fierté de cette année est une grosse boîte aux lettres rouge à destination du Pôle Nord.

Réalistes, nous savons qu’elle ne va pas survivre longtemps à nos voisins « anti noël », mais nous la remplissons avec espoir de grosses pierres afin de compliquer son vol ou sa dégradation.

Les jours passent : contre toute attente, la boîte aux lettres du Père Noël est toujours là, dans le hall à côté du sapin. Elle a déjoué tous les pronostics que nous avions faits.

Au bout de quinze jours, je rentre dans le hall et là regarde fièrement mais un détail attire mon attention : la petite porte dans son dos est entre-ouverte.

Je m’approche et distingue des bouts de papiers à l’intérieur.
Bien évidemment, elle ne pouvait pas survivre sans servir de poubelle …

Désabusée par tant d’irrespect, j’attrape les papiers qu’elle contient : j’en reste bouche bée, ce sont des lettres d’enfants ! Quatre enveloppes écrites par des enfants de la Résidence à l’attention du Père Noël ! Mais ce n’est pas fini, il y a aussi des cadeaux dans la boîte ! Des puzzles, livres, jouets, … je vide la boîte aux lettres surexcitée comme une enfant qui ouvre son premier cadeau de noël.

Je monte en courant chez mes acolytes du conseil syndical, les bras remplis du contenu de la boîte aux lettres. Sous leurs yeux ébahis je leur montre mes trouvailles.

Nous avons passé la soirée à écrire des lettres de réponses (de la part du Père Noël) et à emballer les cadeaux afin de les distribuer aux enfants de la résidence.

Les parents étaient reconnaissants, les enfants en ont parlé entre eux et nous avons passé les derniers jours du mois de décembre à jouer aux lutins du Père Noël, croulant sous les lettres et les cadeaux.

Comme quoi, la magie de noël fonctionne même dans les copropriétés les plus difficiles !

Par Sofia P.

Oups

J’habite avec mon compagnon et notre chien handicapé moteur, dans un immeuble en copropriété.

Vers 3h du matin nous sommes réveillés en sursaut par des cris dans la cage d’escalier.

Mon ami ouvre la porte d’entrée de l’appartement pour voir ce qu’il se passe : un nuage d’épaisse fumée s’engouffre alors dans l’appartement et les cris sont maintenant très clairs « AU FEU ! AU FEU ! »

« Sortez ! Il faut évacuer l’immeuble ! »

C’est la panique, mon compagnon disparait dans le couloir pour porter secours à une dame âgée qui peine à trouver le chemin de la sortie.

Je prends notre chien dans mes bras et sort en courant de l’appartement.

Il faut se baisser pour trouver la sortie, tout le monde court, se pousse, c’est la cohue.

On arrive finalement tous à rejoindre la rue, pendant que les pompiers intègrent l’immeuble en feu et que la police sécurise les lieux.

Personne n’ose parler, sous le choc de cette course nocturne, dans l’attente de savoir d’où provient le feu et s’il y a des blessés, ou pire …

Une voisine me tend son pull « Tient couvre toi, ça va aller »

« Oh merci mais avec l’adrénaline, je n’ai pas froid du tout, au contraire »

Elle me répond en souriant « D’accord mais habille toi quand même »

Je me fige en prenant conscience que dans la précipitation je suis sortie en culotte.

Je suis seins nus, avec ma culotte des mauvais jours, en pleine rue devant tous mes voisins, la police, les pompiers, et les voisins curieux.

Par chance, il n’y a eu aucun blessé dans l’incendie, sauf ma pudeur qui ne s’en est jamais remise ….

Par Emilie B.

La rebellion des retraités

Pour mes 25 ans, j’ai acheté mon premier appartement en copropriété.
Je quitte la maison de mes parents pour mon petit chez moi.

Je fais rapidement la connaissance de Mr X, président du Conseil syndical.
Retraité, il est le plus ancien copropriétaire de l’immeuble, et ne tarde pas à me recruter au conseil syndical.

Très vite je découvre que les réunions du conseil syndical ressemblent plus à des salles de classe : Mr X donne ses directives et même des devoirs !

Avec d’autres voisins de mon âge, nous sommes d’accord sur le fait qu’il est trop autoritaire et parfois très limite dans ses propos.

Lors d’un débat houleux, nous décidons de mettre les pieds dans le plat et de lui expliquer que cette mission de bénévolat ne peut pas continuer à se dérouler de la sorte.
Qu’il ne peut pas nous donner en permanence des ordres et des “devoirs maison”, et de nous disputer lorsque nos taches ne sont pas accomplies assez vite à son gout.

Il s’énerve, la conversation est impossible, il claque la porte en disant que si c’est comme ça, il démissionne et qu’on se débrouillera sans lui.

Nous sommes embêtés par sa réaction mais espérons qu’il se calmera dans les prochains jours et nous reviendra au conseil syndical avec plus de douceur.

Quelques jours plus tard, l’AG arrive, et à notre grande surprise Mr X n’est pas là, il est représenté par son épouse car il est souffrant.

Nous remarquons vite une tension palpable dans l’assemblée : les voisins les plus âgés évitent notre regard.

Le syndic démarre l’AG, il nomme les candidats au conseil syndical pour les soumettre au vote de l’assemblée.

C’est à ce moment-là que toutes les personnes âgées de l’assemblée se lèvent en criant : « On vote contre ! Les jeunes sont des bons à rien, il ne faut pas qu’ils soient élus ! »

Nous restons bouche bée : Mr X a organisé une révolte contre nous.

Le ton est vite monté entre les jeunes et les vieux, une véritable guerre générationnelle qui s’est très vite éloignée du sujet initial.

Le syndic a mis plusieurs minutes à réinstaurer le calme dans l’assemblée afin de procéder aux votes : 24 voix contre – 27 voix pour ! Nous sommes élus ! Victoire des jeunes !

L’AG s’est finie dans un climat très anxiogène, mais victorieux pour nous.

Par Lucille C.

Reconversion forcée

Je fais partie du conseil syndical dans ma résidence et nous peinons toujours à trouver des prestataires de confiance pour les différents travaux de la copropriété.

Depuis quelques semaines nous avons trouvé un nouveau plombier, un jeune réactif et pas très cher, qui bosse bien. Une aubaine : celui là il ne faut pas le perdre !

Nous l’appelons pour une fuite découverte au sous-sol. Il est sur place quelques heures plus tard.

Il cherche, entre et sort de la copropriété, il ne comprend pas : « il devrait y avoir un regard à l’extérieur. Le tuyau fuit car il est bouché plus loin et l’eau ne peut plus s’évacuer. Vous ne savez pas où sont les trappes pour voir les canalisations ? »

Je suis formelle : « il n’y en a pas de ce côté, j’habite ici depuis plusieurs années et j’en suis sure, il n’y a rien, de toute façon on les verrait ».

Il n’est pas convaincu mais je lui fais confiance, il continue ses allers et venues dans le jardin, au pied de la résidence : « La, il devrait y avoir une bouche d’égout ici ! »

Il sort une pelle de son camion et commence à creuser dans la pelouse.
La nuit commence à tomber.
Nous prîmes d’autres pelles et l’aidons à creuser.
Au bout de plusieurs longues pelletés, un bruit métallique se fait entendre : un regard ! Caché sous 40 bons centimètres de terre recouverts de notre pelouse.

Il avait raison ! Il fini de dégager le regard sous nos yeux ébahis.
Il l’ouvrit et encore une fois il eut raison : la canalisation était totalement bouchée.

Il commença alors le débouchage : des couches pleines, des paires de chaussettes, et d’autres déchets irréalistes…

Aujourd’hui, nous en rigolons encore, et à chaque fois que nous l’appelons il nous demande toujours « je prend ma pelle de jardinier ? »

Par Lucille C.

Un animal de compagnie pas comme les autres

Nous sommes syndic de copropriété à Bordeaux, Lacanau et Libourne, et aujourd’hui, c’est à Lacanau que se passe cette histoire.
Une copropriétaire nous contacte, car elle dit avoir fait une découverte improbable dans sa résidence. Elle nous raconte qu’elle sentait des odeurs bizarres qui remontaient jusqu’à son appartement, des odeurs qu’on retrouve dans les cirques, dans les fermes… Ces odeurs étaient accompagnées de bruits, tout aussi inhabituels pour une copropriété.
La voisine nous dit avoir mener sa propre enquête en mode incognito avant de nous contacter.
Elle nous raconte avoir trouvé des brindilles de foin au sol, que le vent aurait sûrement emporté. Elle décida de les suivre, et plus elle avançait, plus les odeurs étaient fortes. C’est finalement au rez-de-chaussée d’un appartement de sa résidence, sur une terrasse clôturée que la voisine a découvert avec stupeur, un poney ! Oui oui, un poney sur une terrasse.
Lorsque la voisine nous a signalé sa découverte, nous nous sommes rendu sur place, pour rencontrer la propriétaire des lieux qui héberge ce poney.
Elle nous explique alors que s’il y a un poney sur sa terrasse, c’est parce qu’elle a voulu le sauver d’un abattoir. Malheureusement, malgré son geste bienveillant, nous sommes obligés de demander une intervention pour évacuer l’animal et le mettre dans un lieu plus sûr et adapté.
La prise en charge a été rapide et l’animal a été transporté en toute sécurité vers une association spécialisée 🙂

Par Lucie P.

Quand on déclame une belle tirade en AG

Lorsque le baveux 🐌 croise le fer avec le théâtreux, en pleine Assemblée Générale.

Dans un quartier huppé de Paris, rive gauche, une dame très BCBG, ancienne lobbyiste 🤝, nous accueille pour l’AG.

Parmi les copropriétaires, un sociétaire de la Comédie française 🎭 (Mr R.) et un avocat 👨‍⚖️ (Mr K.) ne cessant de se plaindre des odeurs du restaurant du RDC.

Mr R. s’en étonne 😲. Certes, il manque d’objectivité puisqu’il s’agit de son QG , ayant noué une belle amitié avec le restaurateur, à coups de p’tit noir ☕, le matin, et de digeos 🥃🍷, le soir …

Mr. K., se croyant spirituel, l’attaque, alors sur sa capacité nasale qui ne semble pas conforme à la proéminence de son appendice.

Mr R., piqué au vif 🐝, se lance, derechef, dans la tirade du nez en la concluant à sa façon :

“Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme ! (qui avait bien 58 ans bien tapés)
On pouvait dire bien des choses en somme…
En variant le ton, par exemple, tenez :

Agressif 😡 : « moi, monsieur, si j’avais un tel nez, Il faudrait sur-le-champ que je me l’amputasse ! »

Amical 😊 : « Mais il doit tremper dans votre tasse : Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap ! »

Descriptif 📝 : « C’est un roc ! … c’est un pic… c’est un cap ! Que dis-je, c’est un cap ? … C’est une péninsule ! »

Cher voisin, en voulant jouer l’esprit fin que vous n’avez pas, vous révélez ainsi votre infâme plan qui n’est autre que valoriser un peu mieux votre appartement.

Mais, cher Monsieur, souffrez que lors de votre acquisition qui embruma toute la copropriété, de par vos sarcasmes 😒 et dénigrements permanents, vous saviez que cet honnête homme exploitait, déjà, son commerce.

L’avocat s’insurgea en se levant brusquement.

Mr R., tendit le bras, dans un geste théâtral 🎭:

“Ne me coupez pas, Monsieur. Vous avez suffisamment parlé, au regard de vos maigres tantièmes. Désormais, c’est mon tour car je vous surpasse de ce point de vue. Et même de très loin.

Moi, hilare 😂, j’avais sorti le seau de pop corn 🍿… Je prenais mon pied.

Par Christophe V.

Après le vol de couleurs, le voleur de pièces …

Madame H., jeune femme vigoureuse dont le parcours personnel est aussi sinueux que son apparence est svelte, avait eu l’intelligence d’investir dans l’immobilier dès sa sortie d’école d’infirmières. Son père, paysan de son état, lui avait conseillé de se constituer rapidement un patrimoine afin d’assurer ses vieux jours. A lui, hein ! Pas à elle !

Elle avait donc réussi à s’acheter un joli 3 pièces avec balcon, dans une belle petite copropriété, rue de la Révolution en région Parisenne.

Cette femme courageuse avait décidé, dès 2011, de quitter son poste en milieu hospitalier, pour aller aider les petits “nenfants”, victimes des combats fratricides, en Syrie.

Après 6 mois d’humanitaire, il faut recharger les batteries. Aussi, rentre-t-elle, avec son paquetage digne d’un commando parachutiste du CPA 10. Elle passe le SAS (sans jeu de mot), atteint son étage et ouvre sa porte.

Puis, elle appelle son gestionnaire préféré (elle n’en a qu’un seul, remarquez) car [elle en a vu des trucs de dingos mais là, c’est pas à piquer des hannetons !].

“Monsieur, vous imaginez, je rentre chez moi, plusieurs heures de vol dans les pattes, en plus dans un avion militaire au confort spartiate.
Je me dis home, sweet home, vivement mon canapé. J’ouvre ma porte et là qu’est ce que je vois ? Vous n’allez pas me croire.
– Allez-y Mme H., on commence à être rôdé dans le métier.
– Vous le connaissez mon appartement, on y a fait des Conseils Syndicaux.
– Oui, Mme H., un joli 3 pièces bien agencé !
– 3 pièces ? Bah plus maintenant ! C’est un 2 pièces, maintenant.
– Pardon ?
– On m’a volé mon salon !
– Comment ça, on vous a volé votre salon ? Depuis quand ça se vole un salon ? Vous souffrez du jetlag ?
– Quand je suis rentrée, quelque chose bloquait ma porte pour que je l’ouvre en grand. Mais j’ai réussi à me glisser … Normal avec ma taille 36.
– Effectivement (on était tous amoureux de la pétillante Mme H. au cabinet) …
– Et là, c’est simple, je n’ai rien compris : plein de cartons, plein de sacs poubelles, mes meubles empilés n’importe comment. Et pire, devant mes yeux, un mur de parpaings grossier.

J’étais sans voix. Ce qui est franchement fortiche.

Le voisin, de surcroît de la copropriété mitoyenne, histoire que cela soit plus marrant, avait eu un bébé. Enfin, techniquement, sa femme.

Et il avait considéré comme opportun d’annexer la pièce. Bah évidemment, c’était quand même mieux que son fils ait sa propre chambre, après tout.

Après ça, vas faire un dépôt de plainte au Commissariat de Police pour vol de m².

Reste concentré avec une Mme H., qui imite Skippy le Kangourou devant un gardien de la paix qui essaie de conserver son sérieux alors que son brigadier-chef se cache derrière sa casquette … sans parvenir à étouffer le gloussement, pour autant ..
Vas-y …
Va raconter ça ensuite en AG.
Et surtout ne réagis pas aux sarcasmes de certains !

Les voyages forment la jeunesse, paraît-il …!

Par Christophe V.

Surprise surprise lors de travaux

Dans une copro des beaux quartiers, Mr D. nous présente, en AG, un vaste projet de transformation de son appartement, suite à sa prise de retraite. En réalité, son épouse indique en avoir marre d’être écartée des conversations de leurs invités lorsqu’elle est en cuisine qui reste sa passion. Elle veut, une belle cuisine ouverte.
Pour ce faire, il faut abattre ce “fichu mur porteur”.

Toute la documentation requise a bien été annexée à la convocation. L’architecte, présent, convainc les copropriétaires du bien fondé de cette demande qui ne représente aucun risque de structure pour l’immeuble. Il faut dire que nous sommes au 5ème étage … Niveau portée, ça va.

Le vote est obtenu à l’unanimité moins une voix, celle de Mme L., l’empêcheuse de tourner en rond. Chaque immeuble à la sienne.
C’est statistique.
Il faut un emmerdeur, sinon ce serait plus vraiment une copropriété, hein ?

Le jour J arrive, les travaux sont lancés. Mme D. attendait le premier coup de pioche depuis bien longtemps.
De mon côté, je n’y pensais même plus quand le téléphone sonne.
“Bonjour, c’est Mr D., à l’appareil.
Il avait ce côté un peu abrupt et direct des types de l’industrie que j’aime tant.
– Vous allez bien ?
– Moyen, moyen. La police est chez moi.
– La police ?
– Oui, la police judiciaire.
– Comment ça la PJ ? Mme D. a cédé à ses pulsions avec Mme L. ? Répondis-je, goguenard vu qu’elles se crêpaient le chignon comme deux lionnes affamées sur un cuissot de springbock.
– Arrêtez vos railleries, Mr V. ! On a trouvé un type.
– Un type ? Mais où ?
– Mon maçon a commencé à dépiauter le “fameux mur” à la masse. Et des briques se sont effondrées sur 70 cm de large, découvrant une cavité d’1m50 de haut, environ.”

La précision de l’industriel …

“Et bien, dans la cavité, y a un type, enfin ce qu’il en reste. Je vous dis pas la tête de mon épouse. Elle voulait être là pour lancer le chantier … Quelle tuile, alors ! J’ai crû qu’elle allait défaillir : elle était juste en face de la cavité quand les briques sont tombées …
Les gars de l’identité judiciaire sont en train de faire les relevés mais il semble être là depuis un bon siècle.”

La cavité, relativement sèche, avait conservé le corps quelque peu momifié et les restes de vêtement permirent de dater la mort vers le début du 20ème siècle.

Selon le policier, hilare, probablement, un amant découvert par un mari jaloux et radical dans la résolution de conflits conjugaux … 🤣

En attendant, Mme. D. était plus trop motivée pour profiter de sa belle cuisine américaine, de peur de croiser l’ectoplasme de l’amant éconduit, lors d’une montée en neige ou d’une flambée à l’armagnac … 👻

Par Christophe V.

La visite avec l’homme Torse Poil

Dans la douceur d’une soirée estivale, à la recherche d’une collocation, quatre jeunes hommes, Arnaud, Aurélien, Edouard et Tanguy, s’apprêtent à vivre une visite d’appartement mémorable à proximité de la station de métro Garibaldi.
Après une journée de labeur, nos trois acolytes se rejoignirent dans le sud de Lyon en direction de la copropriété, pour faire la route ensemble en moto. Après quelques sueurs froides en faisant vrombir leur moteur devant les forces de l’ordre, ils arrivèrent à destination au 277 rue Garibaldi. Devant un immeuble, des discussions animées débutèrent en attendant leur compagnon de fortune. A son arrivée, Arnaud contacta l’agente immobilière de l’annonce qui leur indiqua le 4ème étage. Au même moment, une personne franchit la porte d’entrée de l’immeuble et le groupe se hâta de s’introduire dans l’immeuble et de monter jusque devant la porte. Les quatre hommes en cuir de motard tapèrent à la porte et un homme Torse Poil l’ouvrit.
Aurélien prend la parole :
« _ Bonjour, nous venons pour la visite de l’appartement pour une collocation.
_ Je ne suis pas au courant car je ne suis pas chez moi et les propriétaires ne sont pas là, mais entrer si on vous a dit de faire la visite. Je suis votre guide. » Dit notre agent immobilier Torse Poil
En passant par l’entrée, Arnaud aperçut une jeune femme sur le canapé et lui demanda si c’était elle au téléphone 2 minutes plus tôt. La jeune femme lui répondit que non. La visite se poursuivit dans la cuisine. L’homme torse poil continuait de vanter les mérites de cette magnifique cuisine. Pendant ce temps-là, Edouard se posait des questions sur l’aspect ubuesque de la situation et interrogea le maître éphémère des lieux :
« _ Combien de chambres y a-t-il dans l’appartement ?
_ Une chambre » Répondit l’homme Torse Poil, entouré des quatre hommes en cuir dans une cuisine d’un deux pièces.
Le mystère était percé ou presque. Le groupe sortit sur le palier mais il n’y avait pas d’autre appartement. Ils descendirent et sortirent de l’immeuble. Sur la porte, le numéro était effacé et un peu plus loin, sur le même trottoir trônait fièrement au-dessus de la porte, le numéro 277.

Par Edouard P.