La visite avec l’homme Torse Poil

Dans la douceur d’une soirée estivale, à la recherche d’une collocation, quatre jeunes hommes, Arnaud, Aurélien, Edouard et Tanguy, s’apprêtent à vivre une visite d’appartement mémorable à proximité de la station de métro Garibaldi.
Après une journée de labeur, nos trois acolytes se rejoignirent dans le sud de Lyon en direction de la copropriété, pour faire la route ensemble en moto. Après quelques sueurs froides en faisant vrombir leur moteur devant les forces de l’ordre, ils arrivèrent à destination au 277 rue Garibaldi. Devant un immeuble, des discussions animées débutèrent en attendant leur compagnon de fortune. A son arrivée, Arnaud contacta l’agente immobilière de l’annonce qui leur indiqua le 4ème étage. Au même moment, une personne franchit la porte d’entrée de l’immeuble et le groupe se hâta de s’introduire dans l’immeuble et de monter jusque devant la porte. Les quatre hommes en cuir de motard tapèrent à la porte et un homme Torse Poil l’ouvrit.
Aurélien prend la parole :
« _ Bonjour, nous venons pour la visite de l’appartement pour une collocation.
_ Je ne suis pas au courant car je ne suis pas chez moi et les propriétaires ne sont pas là, mais entrer si on vous a dit de faire la visite. Je suis votre guide. » Dit notre agent immobilier Torse Poil
En passant par l’entrée, Arnaud aperçut une jeune femme sur le canapé et lui demanda si c’était elle au téléphone 2 minutes plus tôt. La jeune femme lui répondit que non. La visite se poursuivit dans la cuisine. L’homme torse poil continuait de vanter les mérites de cette magnifique cuisine. Pendant ce temps-là, Edouard se posait des questions sur l’aspect ubuesque de la situation et interrogea le maître éphémère des lieux :
« _ Combien de chambres y a-t-il dans l’appartement ?
_ Une chambre » Répondit l’homme Torse Poil, entouré des quatre hommes en cuir dans une cuisine d’un deux pièces.
Le mystère était percé ou presque. Le groupe sortit sur le palier mais il n’y avait pas d’autre appartement. Ils descendirent et sortirent de l’immeuble. Sur la porte, le numéro était effacé et un peu plus loin, sur le même trottoir trônait fièrement au-dessus de la porte, le numéro 277.

Par Edouard P.

Fringales nocturnes réel danger

Attention aux fringales nocturnes

Après une soirée bien arrosée en loge VIP à siroter du champagne en regardant un match de basket, je rentrai chez moi aux alentours de minuit, légère et pétillante comme une bulle de champagne.
Je me couche, sereine et heureuse. Soudain je me réveille. Il fait nuit. Je consulte mon portable, bientôt 4 heures du matin, qu’est ce qui cloche ?
Une odeur saisissante de plastique brûlé s’impose à moi. C’est ce qui m’a sorti de mon sommeil.
Les sens à l’affut, je fais rapidement le tour de mon appartement afin de trouver la provenance de cette senteur nauséabonde. Rien. Cela vient d’ailleurs apparemment mais semble si proche pourtant.
J’ouvre les fenêtres afin de voir de la fumée, rien. Je me décide à sortir de l’appartement et à commencer des investigations dans les parties communes de l’immeuble en copropriété. Tout semble calme, pas de fumée à signaler, ni d’odeur en dehors de mon appartement… Soudain j’entends sonner une tonalité assez puissante, stridente et continue.
Le problème : impossible de savoir d’où vient ce bruit qui me fait drôlement penser à un détecteur de fumée… J’erre dans les parties communes, je colle mon oreille contre les portes des différents appartements afin de détecter un éventuel indice…. Il ne faudrait pas se tromper, il est 4 heures du matin et les copropriétaires dorment à cette heure-ci, pour la plupart…
Je retourne chez moi, l’odeur de fumée est plus puissante encore. Cela doit maintenant faire 20 minutes que je suis réveillée, l’odeur ainsi que le bruit du détecteur de fumée qui sonne me maintiennent en alerte. Il se passe quelque chose, il faut agir sans plus attendre. Je décide de continuer à faire des recherches. Il n’y a toujours pas de trace de fumée mais l’odeur m’informe du contraire.
Au moment de ressortir, mon voisin de palier qui a fini par être réveillé par le bruit, me rejoint. Nous décidons ainsi de chercher ensemble l’appartement émetteur.
Il finit par trouver. Il s’agit de l’appartement de l’étage juste en dessous du mien. Cela pourrait expliqué le fait que l’odeur ne soit que dans mon appartement et m’ait réveillée.
Nous décidons de frapper à la porte, aucune réponse. Nous retentons, toujours pas de réponse.
Cela fait maintenant plus d’une demi-heure que l’incident a commencé et si quelque chose brûle, il n’y a effectivement plus de temps à perdre.
En l’absence de réponse, je décide d’appeler les pompiers. Cinq minutes plus tard, ils sont sur les lieux. Ils essayent de rentrer dans l’appartement de mon voisin du dessous qui ne répond toujours pas. Au moment où ils s’apprêtent à enfoncer la porte, miracle, celle-ci s’ouvre… et là… catastrophe. Mon voisin du dessous surgit, dans des volutes de fumée épaisse et blanchâtre, l’air complètement ahuri. Nous entendons très nettement le cri strident de son détecteur de fumée ainsi qu’une odeur de brûlé plus forte que jamais. Le chef des pompiers martèle : « Monsieur qu’est-ce que vous faites ? Qu’est-ce que vous êtes en train de faire brûler ici ? » et mon voisin de répondre : « Je suis désolé… je… je me suis endormi… », alors le pompier se précipite dans la cuisine, afin d’éteindre la gazinière sur laquelle est en train de brûler une casserole qui devait initialement servir à faire bouillir de l’eau, mais dont l’état actuel ne le permet plus…
Le jeune homme avait eu la brillante idée d’essayer de se faire cuire des pates à 4 heures du matin en rentrant de soirée . Son état second, certainement lié à l’alcool, avait fait qu’il s’était endormi profondément dans son salon en abandonnant le projet des pates.
Ainsi, ni l’épaisse fumée, ni les hurlements de l’alarme n’avaient pu le tirer de son sommeil.
Si je n’avais pas appelé les pompiers, l’immeuble aurait certainement pris feu, et ce jeune homme aurait pu périr dans les flammes.
C’est un drame humain que nous avons donc évité ce soir là en ayant le bon réflexe d’appeler les pompiers. Il ne faut rien prendre à la légère et toujours rester sur ses gardes. Un accident domestique est si vite arrivé. Le pompier me l’a bien confirmé. Il m’a également informé avoir eu le même problème dans une autre copropriété à cause d’une pizza nocturne. Aussi, il faut se méfier des fringales d’après soirée. Protégez vos proches, et vos voisins n’essayez pas de cuisiner bourré et à moitié endormi.

Le lendemain matin mon voisin est venu s’excuser et m’a remercié de lui avoir sauvé la vie. C’était la première fois que je lui parlais vraiment. Cette expérience m’a permis de faire sa connaissance même si j’aurai préféré que cela se fasse en d’autres circonstances !

Par Julie D.

Mamie Octogénaire sur un balcon fissuré

🏡 Mon balcon est fissuré et risque de tomber à cause de mes jardinières, cela me fait peur 👇

☎ Tout a commencé par un appel téléphonique de cette dame octogénaire et qui m’explique avec une voix tremblante qu’un maçon lui a dit que c’est trop lourd ce qu’elle a mis sur son balcon (fissuré) comme jardinières et qu’il faut l’expertiser.

🚧 Visite effectuée, balcon des années 50, en béton en carbonatation, fissuré et ayant certaines fissures à ne pas négliger. Le balcon est chargé de jardinières volumineuses dont le poids dépasse la charge d’exploitation admissible❌.

Après explication de la situation, il y a eu ce petit échange avec cette dame très agréable :
❓ Avez-vous un syndic professionnel Madame ?
👉 Non, nous ne sommes que 4 propriétaires et c’est ma voisine qui est syndic bénévole mais il ne faut pas lui dire pour ne pas l’embêter !
❓ Avez-vous des enfants Madame ?
👉 Oui mais ils sont loin, je les vois rarement et il ne faut pas les embêter !
❓ Avez-vous quelqu’un pour vous aider dans les démarches et pour vous enlever ces jardinières ?
👉 Non et je n’ai pas les moyens

⛔Bon, réfléchissons, le balcon doit être soulagé puis renforcé. Certes ce n’est pas une urgence absolue mais il faut le faire quand même au risque de dégradation.
⛔Cette pauvre dame ne pourra pas prendre les choses en main vu son âge (80 env.), n’a pas l’intention d’en parler autour d’elle et visiblement personne ne l’aide.

J’ai donc pris l’initiative suivante :
☢ Envoyer une copie du rapport par LRAR à la mairie et à la voisine (syndic bénévole)

🎯 Résultat :
· Je reçois un appel de la mairie et je leur explique la situation. Ils ont bien compris ma démarche et la personne du service technique, consciencieuse, a fait le nécessaire pour enlever les jardinières du balcon
· On m’a appris que les copropriétaires ont pris connaissance du sujet et qu’ils s’en occuperont

Jusque-là tout va bien, sauf que 😱…

· Je reçois un appel de la mamie qui n’était pas tout à fait satisfaite car ça lui a fait des histoires avec les voisins …. WHAT !! mais quels types de voisins sont-ils ! 😪, mais je vous assure madame que ce n’était pas le but… mais bien le contraire 🙏, pour moi votre sécurité passait en premier

✅ Et vous ? ça vous arrive ce genre de situation dans votre métier ?

Notre mission : La protection des biens et des personnes

Par Mohamed S.

Prise de pouvoir, “malgré nous”

Prise de pouvoir, « malgré nous »
Nous sommes parvenus à faire adopter le principe d’une rénovation de notre tranche d’immeubles au sein de notre Résidence. Qui en comprend 6 pour un total de 600 logements. Née de la volonté d’un couple particulièrement opiniâtre et très convaincant, la mise en cause de l’inertie du CS en place et resté indifférent, 22 ans durant, devant l’urgence sinon d’un rénovation, du moins d’un ravalement, a fini par faire mouche. Mais personne parmi les personnes critiques à l’égard du CS n’avait eu le projet ni de lui manquer de respect, ni, encore moins, de le « renverser ».
Avec le temps, nos bâtiments étaient en passe d’arracher le titre envié de passoires thermiques de la décennie et notre conseil syndical de remporter la palme des meilleurs acteurs de la fameuse pièce de boulevard « Tout change mais rien ne change ».
Avec un tel pedigree, notre résidence considérée, dans les années 60-70 du siècle passée, comme une réalisation de luxe, à tout le moins de haut standing, avait, depuis, tellement déchu qu’elle pouvait se présenter haut la main à l’émission de TV préférée des Français « La France défigurée » mais aussi à celle d’une chaîne concurrente « Châteaux branlants et cités indigentes ». Cela, après ses victoires prestigieuses aux Jeux Olympiques des « Passoires Thermiques », les cités explosives de France et de Navarre y ayant été battues à plate de couture.
Animés de la seule volonté de faire appel au bon sens et à la sage raison du CS et opposé à toute atteinte à sa dignité, à sa compétence et à sa probité, comme à son dévouement dans la défense des intérêts de notre collectif de copropriétaires, nous n’en fûmes pas moins pour nos frais : irresponsabilité, incompétence, velléité. Ni plus ni moins, nous n’étions que des vipères lubriques et des rats visqueux assoiffés de pouvoir et avides de notoriété. Bigre…
Personne ne fut étonné que le CS en vint à la grande scène de l’acte III, celui du message non subliminal du « après moi, le chaos » et du « retenez moi sinon je fais un malheur ». Et alors que, 10 années durant, il n’avait soumis aucun projet de ravalement (ce que la loi lui imposait), il en sortait soudainement un de sa manche pour contrer toute demande de débat portant sur une rénovation digne de ce nom. L’urgence appelait, en effet, non pas à un simple ripolinage des façades mais à d’importants travaux sur toute la structure. Se voyant désavoué, à sa grande surprise, par l’AG des copropriétaires, le CS démissionna en bloc. Personne ne le retint aussi irremplaçable qu’il ait pu s’estimer.
Il se retrouva gros Jean comme devant. Mais nous aussi. En effet, son départ nous plaçait devant notre sens des responsabilités. A nous de nous montrer à la hauteur de notre dénonciation de l’inertie de l’ancienne équipe, sous peine d’être et de passer pour des velléitaires, pire, pour des rigolos, des farceurs, des fumistes ; cette catégories d’individus toujours aptes à refaire le monde sans se salir les mains, à faire la leçon à autrui sans jamais s’appliquer à eux-mêmes les règles qu’ils voudraient voir autrui s’imposer.
Pour dire vrai, si nous avions l’expérience de l’engagement et de l’investissement dans les causes collectives les plus diverses, tel n’était pas le cas s’agissant de la gestion de la copropriété. Nous avions même avoué qu’elle n’était pas notre tasse de thé ; nous y étions aussi experts que les poules en dentisterie. Pour nous, le monde des copropriétaires ne prêchait pas par essence l’amour de son prochain, la bienveillance envers ce dernier et l’action désintéressée. Il chérissait plutôt la devise : « chacun pour soi et Dieu pour moi ».
Lors de l’Assemblée Générale durant laquelle le CS s’était cruellement piégé, il avait fallu témoigner tant de volonté, de cohérence que de capacité à improviser. C’est ce que firent 6 copropriétaires, dont le couple à l’origine du projet de rénovation, tous prêts pour l’aventure.
En définitive, les copropriétaires purent ainsi pousser un soupir de soulagement, soupir d’autant plus vif que les craintes d’un lendemain sans CS avaient été grandes. Quant à nous, le pouvoir nous tomba dans les mains sans même y avoir aspiré ; malgré nous.

Par HORNN G.

Il court, il court le furet…

Il y a quelques années…..lors d’une assemblée générale d’une petite copropriété de 6 logements une copropriétaire indique que les chéneaux en toiture doivent être bouchés par des feuilles et souhaite que je mandate une entreprise pour faire passer un furet afin de les déboucher.
Jusque là pas de problème, sauf qu’un autre copropriétaire regarde l’assistance d’un air stupéfait et nous demande ce qu’un petit furet (l’animal) pourrait faire là-haut pour déboucher les chéneaux !!
Bon, difficile de ne pas rigoler mais j’ai réussi à lui expliquer en gardant mon sérieux et je n’ai jamais oublié ce moment.

Par Karine U.

LA CAVE SE REBIFFE !

LA CAVE SE REBIFFE !
N. est un vieux garçon. 40 ans au compteur. Ce n’est pas du sang qu’il a dans les veines mais de l’encre ! Biberonné entre un père libraire et une mère bibliothécaire, il a grandi entouré de livres. Il aurait même su lire avant de marcher… mais c’est peut-être une légende de cette famille qui se nourrit d’histoires !
L’âge aidant, N. n’a pas renié la fibre familiale puisqu’il est devenu directeur éditorial chez G. ! Si pour se nourrir, il « mange du papier » toute la journée à la recherche d’un manuscrit qui lui fera aussi bonne « impression » que celle qu’il lui offrira alors dans la collection à la célèbre couverture crème, il n’est jamais rassasié, puisque le soir, il lit encore, mais cette fois pour son plaisir ! Son trois-pièces est un temple à la gloire des livres, un musée de la littérature : du sol au plafond, les reliures débordent sur les étagères bombées comme des fonds de barque. Dans la cuisine, le four est séparé du réfrigérateur par les œuvres complètes d’Alexandre Dumas ! Et Balzac s’intercale entre l’évier et les épices.
N. vivait heureux, de littérature et d’eau fraiche… jusqu’au jour où il convoqua dans son bureau une jeune autrice, A. ; le manuscrit était intéressant mais avait besoin d’être retravaillé. N. décida de la prendre sous son aile. À quatre mains, on peut en faire de belles choses ! Ce fut d’abord la parution du roman auquel N. participa intimement… puis conquis par d’autres atouts que le style de la romancière, quelques mois après avoir accouché le 1er « enfant de papier » de la jeune autrice, il assistait à la naissance de leur fils L. !
N. est fou de joie… mais hélas son trois-pièces n’est pas à la hauteur de l’événement. Lorsqu’à la maternité, A. lui annonce qu’il faut libérer la deuxième chambre de ses 10 000 livres pour installer le nid du petit, N. sent son cœur battre plus fort qu’une machine à vapeur… Rendu chez lui, la mort dans l’âme, avec une mine de papier mâché, il charge un premier tas dans ses bras. D’une démarche de supplicié à mort, il avance en direction de la benne. Soudain, il trébuche et sa pile tombe tel un château de cartes… Le vieux monsieur du deuxième étage qui passait au même moment, se casse en deux, autant que sa sciatique chronique lui autorise.
– Tenez, dit-il en aidant à ramasser les ouvrages ; j’espère qu’ils ne sont pas abimés.
– Quelle importance… prononce N. d’une voix d’un condamné à la peine capitale. Je les jette…
– Jeter des livres, vous n’y pensez pas ! Ils peuvent faire encore des heureux ! Mais je vous reconnais, vous êtes le fils du libraire et votre mère tenait la bibliothèque. Vous n’avez pas honte ?! Ils ne seraient pas morts, les pauvres (dit-il en se signant), vous les auriez tués !
Dépité, N. lui expliqua qu’étant devenu papa, il devait libérer une chambre pour le petit.
3 jours plus tard, on pouvait lire dans le hall de la copropriété : « Nouveau service dans notre résidence : Je ʺLIVREʺ à domicile ! Les caves n° 26 & 27 sont désormais votre bibliothèque ». Le vieux voisin du 2e étage, qui vivait seul, avait demandé à N. de l’aider à vider sa cave de son bric-à-brac, ainsi que celle voisine attachée à l’autre appartement qu’il possédait dans l’immeuble. Tous deux avaient passé une partie du week-end à nettoyer au sous-sol. Avec le reste de la peinture avec laquelle il avait décoré la chambre du petit, N. avait revêtu les murs des deux caves d’une jolie couleur bleu ciel. Puis l’espace avait été garni d’étagères pour former la bibliothèque de la résidence !
Le vieux monsieur regorgeant d’idées, écrivit « Boite aux ʺbelles lettresʺ » sur le casier qui permettait au facteur de déposer son courrier. Et il invita les occupants de l’immeuble – et bientôt ceux des copropriétés voisines – à y glisser les livres dont ils souhaitaient se débarrasser. La bibliothèque devint « vivante » et accueillit ainsi son lot de nouveaux locataires !
De retour de la maternité, A. était aux anges : la chambre du petit était jolie, et alors qu’elle avait craint que la séparation d’une partie de ses livres ait atteint le moral de son compagnon, il n’y paraissait rien. Un détail intriguait toutefois la jeune femme : pour un rien, trois à quatre fois par jour, N. descendait à la cave y chercher un outil, un objet quelconque, sans qu’elle n’en perçoive l’utilité… Quoi qu’il en soit, ils étaient heureux, et la jeune autrice put bientôt penser à commencer d’ « enfanter » son deuxième roman !

Par OLIVIER D.

Un immeuble surprenant

Nouveau gestionnaire chez un syndic, je suis alerté pour une fuite sur une résidence toulousaine au niveau d’un parking sous sol.
Ne connaissant pas la copropriété je décide de m’y rendre muni du plan du sol afin de me rendre compte de la situation. En entrant dans le parking je m’aperçois qu’en lieu et places de mes dix parkings indiqués se trouve un long mur correspondant au fond de mon garage. Surpris je décide de récupérer le règlement de copropriété qui mentionne bien les dix lots de parkings.
L’eau provenant du mur, je fais le tour de l’immeuble pour en trouver son origine.
Et là je me trouve face à l’entrée d’un club échangiste.
Il s’avère que ce dernier a été construit sur mes dix places de parkings et ce depuis longtemps semble t’il et sans aucune autorisation. La fuite provenait de la piscine construite à l’intérieur.
Voyant l’inertie de ma direction sur ce sujet et soupçonnant des actions illicites de leur part j’ai quitté la société.

Par Stéphane S.

Quant un tuyau murmure à l’oreille de l’homme

Dans un ensemble immobilier situé dans le quartier Jean Macé 69007, le chauffage collectif tombe en panne en plein hiver.
C’est une fuite sur une conduite souterraine alimentant la copropriété depuis la chaufferie située de l’autre côté de la chaussée qui est à l’origine de cette panne. Eu égard à la configuration des lieux, après avoir consulté plusieurs professionnels spécialisés dans la recherche de fuite, un prestataire propose d’effectuer une recherche de fuite dite acoustique, sous entendu à partir du son émis par la fuite d’eau. Les appartements sans chauffage depuis 15 jours, n’ayant aucune marge de manœuvre un ordre de service a été adressé à ce prestataire de service et lors du rendez vous fixé aux aurores dés le lendemain matin, qu’elle n’a pas été la surprise de trouver le prestataire l’oreille collée au bitume.
C’est dans cette position qu’en suivant la tuyauterie depuis la chaufferie qu’il a fini par localiser la fuite au niveau du jardin de la résidence.

L’entreprise mandatée pour le terrassement ayant confirmé la présence de la fuite à l’endroit du repérage, la remise en état de la conduite défectueuse a été immédiatement réalisée dans la journée et les copropriétaires ont apprécié de retrouver le chauffage grâce à l’oreille magique de cet homme.

Par Gwen B.

Location courte durée coquine

Comme dans de nombreuses copropriétés les Administrateurs de Biens que nous sommes, sont de plus en plus confrontés à la location de courte durée de logements via une plateforme.
C’est dans ce contexte lors de l’arrivée à son bureau, que la gestionnaire du binôme que nous formions était attendue dans le hall d’accueil de la Régie, par une délégation de copropriétaires d’un immeuble implanté dans le 7iéme arrdt de LYON, pour lui expliquer que les occupants étaient excédés par le comportement de deux jeunes femmes légèrement vêtues, particulièrement actives et bruyantes, faisant des allers et venues dans les parties communes de l’immeuble, à toute heure du jour et de la nuit et ce en compagnie d’hommes, le plus souvent différents.
Avec ces premiers éléments portés à sa connaissance, ma collégue a immédiatement alerté le propriétaire du logement concerné, qui dans un premier temps a nié le fait de louer son appartement en courte durée, pour cause, en son temps le syndicat des copropriétaires s’était opposé à cette disposition.
A la suite d’un long échange sur le sujet, le propriétaire a fini par lui avouer qu’il louait bien son logement via une plateforme en précisant qu’il allait lui même mener une enquête, tout en rajoutant que depuis sa plus jeune enfance il rêvait d’intégrer les services de police. Fort de ces informations c’est ainsi que ce Monsieur s’est rendu sur les lieux et en l’absence de ses locataires s’est introduit discrétement dans le logement en prenant soin de photographier tout ce qui lui tombait sous la main, notamment des documents compromettants. On notera ici une violation de domicile contestable, mais toutefois pour une bonne cause….!
Quelques jours plus tard ce propriétaire conscient de la situation préoccupante, est revenu voir ma collégue gestionnaire et piéces à conviction en main ils ont pris l’initiative de se rendre, bras dessus, bras dessous, à la Brigade des Mœurs.
Cette affaire ayant été prise très au sérieux par leurs interlocuteurs, c’est grâce à l’attitude de ce copropriétaire, qu’un réseau de prostitution a pu être démantelé et que son appartement a été retiré de la plateforme de location de courte durée.

Par SYLVIANE D.

Local poubelles

J’aime descendre mes poubelles… On trouve de tout dans le local poubelles. Souvent les gens déposent à côté ou au-dessus d’une poubelle qui va rester ouverte, comme pour dire « servez-vous, c’est gratuit ! » ou « j’ai honte de jeter cette chose qui est encore en bon état, s’il vous plaît, donnez-lui une chance de servir à nouveau ! ».

On a tous beaucoup de difficultés à nous séparer de choses qui pourraient encore servir. On culpabilise en pensant à l’empreinte carbone, mais franchement, je n’ai pas de place pour tout conserver. Mon excuse : J’habite en centre-ville de Lille, un 45 m2 et la tentation est grande pour les achats ; Je suis entourée de commerces. Il faut donc régulièrement se séparer de choses qui n’ont pas encore eu le temps de souffrir de l’obsolescence programmée afin de pouvoir ramener de nouveaux objets futiles qui encombreront l’espace déjà réduit.

Il est difficile de donner. Je vois de suite le calcul qui s’opère dans la tête de celui qui finalement va refuser « je n’en ai pas besoin » ou « j’en ai plein à la maison »… En fait, mon objet n’a pas assez de valeur pour lui. Alors il rejoint les poubelles du sous-sol. J’y descends quand il n’y a plus de mouvements dans la résidence.

L’objet aura une 2iéme chance si on le dépose à la vue de tous. C’est le lieu de recyclage des grandes villes !
Oui, vous avez compris, c’est le local poubelles que le concierge s’évertue à conserver propre, ordonné.
L’affiche « ne pas déposer d’encombrants sous peine de poursuite » nous nargue. Je fais comme les autres résidents : je la regarde mais je dépose quand même des objets à côté !
Bien sûr, il faut s’assurer que le concierge ne traîne pas dans les parages !
Je connais son emploi du temps et je sais quels jours je peux descendre mes poubelles sans tomber sur lui.

J’ai honte, pourtant, de descendre mes poubelles. J’ai peur de croiser le regard dégoûté d’un voisin ou constater qu’il épluche ma poubelle sous tous les angles afin d’y déceler une part intime de mon être. Je ne veux pas non plus croiser le concierge et qu’il devine que je ne fais pas le tri sélectif !
J’imagine ses petits yeux qui scrutent le sol, et je prie pour que ma poubelle ne goutte pas !
Je l’ai tellement remplie, qu’elle est très lourde et odorante. Je me promets à chaque fois, d’être plus courageuse et de descendre plus régulièrement cette poubelle mais il m’est souvent arrivé de rebrousser chemin, car arrivant au bout du couloir, j’entendais l’ascenseur s’arrêter à mon étage !
Arriver sans avoir croisé qui que ce soit, est un challenge et là, commence enfin les festivités : ma poubelle déposée, je regarde tout autour ce qui pourrait m’intéresser : il y a des jouets, du linge, des meubles, des bouquins… Il faut faire vite, et pas le temps de regarder si l’objet est en parfait état. Je prends, je le rebazarderai si besoin !
L’épreuve de la remontée dans mon appartement est aussi un parcours du combattant mais je suis organisée et j’ai avec moi un sac de course qui me permet de cacher ce que je remonte.
Faudrait pas croiser l’ancien propriétaire de la babiole que j’ai récupérée !

Je me donne bonne conscience lors des étrennes : Quand j’offre un petit billet au concierge !
Mais en moi-même je lui reproche de trop bien entretenir le local poubelles, car parfois, il n’y a rien et je remonte bredouille. Il a gâché ma soirée !

Par HELENE M.