Oh oh oh

J’habite dans un immeuble en copropriété de 81 appartements, en région parisienne.
Comment vous dire que nous n’avons pas tous la même éducation ni le même savoir vivre…

Mais cela n’entache pas la motivation à toute épreuve de notre fantastique et héroïque conseil syndical (d’accord, j’avoue, j’en fais partie).

Cette année, nous avons décidé de renouveler la décoration du hall d’entrée à l’occasion des fêtes de fin d’année. Sapin de noël, boules et guirlandes sont au rendez-vous.

Face aux vols et dégradations que nos décorations ont subis l’année dernière, nous avons décidé de mettre le paquet double cette année afin de montrer aux détracteurs que nous ne nous laisserions pas faire.

Nous avons chiné toute l’année les bonnes affaires pour trouver des décorations à moindre coût et notre fierté de cette année est une grosse boîte aux lettres rouge à destination du Pôle Nord.

Réalistes, nous savons qu’elle ne va pas survivre longtemps à nos voisins « anti noël », mais nous la remplissons avec espoir de grosses pierres afin de compliquer son vol ou sa dégradation.

Les jours passent : contre toute attente, la boîte aux lettres du Père Noël est toujours là, dans le hall à côté du sapin. Elle a déjoué tous les pronostics que nous avions faits.

Au bout de quinze jours, je rentre dans le hall et là regarde fièrement mais un détail attire mon attention : la petite porte dans son dos est entre-ouverte.

Je m’approche et distingue des bouts de papiers à l’intérieur.
Bien évidemment, elle ne pouvait pas survivre sans servir de poubelle …

Désabusée par tant d’irrespect, j’attrape les papiers qu’elle contient : j’en reste bouche bée, ce sont des lettres d’enfants ! Quatre enveloppes écrites par des enfants de la Résidence à l’attention du Père Noël ! Mais ce n’est pas fini, il y a aussi des cadeaux dans la boîte ! Des puzzles, livres, jouets, … je vide la boîte aux lettres surexcitée comme une enfant qui ouvre son premier cadeau de noël.

Je monte en courant chez mes acolytes du conseil syndical, les bras remplis du contenu de la boîte aux lettres. Sous leurs yeux ébahis je leur montre mes trouvailles.

Nous avons passé la soirée à écrire des lettres de réponses (de la part du Père Noël) et à emballer les cadeaux afin de les distribuer aux enfants de la résidence.

Les parents étaient reconnaissants, les enfants en ont parlé entre eux et nous avons passé les derniers jours du mois de décembre à jouer aux lutins du Père Noël, croulant sous les lettres et les cadeaux.

Comme quoi, la magie de noël fonctionne même dans les copropriétés les plus difficiles !

Par Sofia P.

Oups

J’habite avec mon compagnon et notre chien handicapé moteur, dans un immeuble en copropriété.

Vers 3h du matin nous sommes réveillés en sursaut par des cris dans la cage d’escalier.

Mon ami ouvre la porte d’entrée de l’appartement pour voir ce qu’il se passe : un nuage d’épaisse fumée s’engouffre alors dans l’appartement et les cris sont maintenant très clairs « AU FEU ! AU FEU ! »

« Sortez ! Il faut évacuer l’immeuble ! »

C’est la panique, mon compagnon disparait dans le couloir pour porter secours à une dame âgée qui peine à trouver le chemin de la sortie.

Je prends notre chien dans mes bras et sort en courant de l’appartement.

Il faut se baisser pour trouver la sortie, tout le monde court, se pousse, c’est la cohue.

On arrive finalement tous à rejoindre la rue, pendant que les pompiers intègrent l’immeuble en feu et que la police sécurise les lieux.

Personne n’ose parler, sous le choc de cette course nocturne, dans l’attente de savoir d’où provient le feu et s’il y a des blessés, ou pire …

Une voisine me tend son pull « Tient couvre toi, ça va aller »

« Oh merci mais avec l’adrénaline, je n’ai pas froid du tout, au contraire »

Elle me répond en souriant « D’accord mais habille toi quand même »

Je me fige en prenant conscience que dans la précipitation je suis sortie en culotte.

Je suis seins nus, avec ma culotte des mauvais jours, en pleine rue devant tous mes voisins, la police, les pompiers, et les voisins curieux.

Par chance, il n’y a eu aucun blessé dans l’incendie, sauf ma pudeur qui ne s’en est jamais remise ….

Par Emilie B.

Les escaliers

L’automne et l’hiver ont aspiré la chaleur de l’été. Le décor est le même, la
tramontane s’engouffre dans la cage d’escalier de l’immeuble. Du bruit monte du hall d’entrée de la copropriété, des pas tambourinent sur les marches, la cadence augmente. Sur la pointe des pieds je regarde au travers de l’œilleton, un, deux, trois policiers, des pompiers aussi passent à toute allure. Un amant discret s’y était faufilé, il ne viendra plus.
Sa maîtresse ce matin s’est faîte égorger par son mari éploré.
Je dois descendre les escaliers, passage obligé pour me rendre à la cave où est
stocké le charbon. Dès mon premier pas dans la descente, une fraîcheur glaçante
sortie des hublots fendus me saisissent. Le vent augmente ma sensation de froid,
son sifflement aigu descend les sept marches en dessous de zéro à mes côtés.
Ces endroits- là en plein hiver sont envahis de courants d’air, de portes qui claquent, de musiques lugubres cognant dans tous les recoins. C’est terrifiant de
s’y aventurer après dix-neuf heures, seule ma fierté de petit garçon me fait avancer. Je vais appuyer sur l’interrupteur, j’ai peur de rencontrer une autre main. Nos appartements sont équipés d’une chaudière à charbon. Très rapidement, je remplis le seau, le bruit étourdissant de la pelle tape, le charbon tombe, enfin il est plein, la panique augmente au fur et à mesure que l’opération se termine. La lumière ténébreuse fait danser l’ombre de l’homme au couteau, mon voisin du dessus.
Quelques morceaux de charbon tombent, je ramasse, je ne ramasse pas je ne
peux plus, vite dans les escaliers, enfin devant la chaudière qui avale toute la
cause de mes frayeurs. Encore du bruit à la descente dans le feu, puis celui du tison, et enfin je suis rassuré par la chaleur que dégagent les radiateurs en fonte ou en fer installés dans toutes les pièces. La cave, ce lieu terrifiant où seuls les charbonniers de l’époque s’y aventuraient sans souci, la cave, le lieu où nous nous cachons des autres pour y faire tout ce qu’ils ne doivent pas voir, pas savoir, seulement s’imaginer. La cave reste pour nous citadins notre forêt où la nuit tombée il ne faut pas pénétrer, mais à chaque fois en sortir nous a fait grandir.
A MA VOISINE QUI AURAIT VOULU REVER.

Par Pascale B.

J’adore mes copropriétaires

C’est à Perpignan sur l’avenue Joffre, au sixième étage d’un immeuble en copropriété que mes parents ont un coup de cœur et achète un appartement dans une tour qui domine le quartier. Je vais me plaire dans ce logement, ce coin de la ville est un bon compromis proche du centre, dynamique et pas loin des quartiers historiques. Mon premier samedi après-midi je choisis de le passer en famille dans notre nouveau nid.
14H15. Dans quarante-cinq minutes nous allons entendre le jingle de l’ORTF, j’ai la boule au ventre, les frissons, cette musique annonce que le tournoi des cinq nations va débuter. Je vais passer le temps sur le balcon en attendant que l’arbitre britannique donne le coup d’envoi (neuf points de handicap).
J’ai dix-sept ans, je suis débordant de sève, tous mes sens sont en éveil, le spectacle gratuit est génial les voisines d’en face l’assurent. Aucun problème de vue, dix sur dix à chacun de mes yeux, je ne perds pas une miette de ce cadeau. Une belle et jeune blonde se trémousse, une poitrine qui ne bouge pas, des fesses qui sont au diapason. Deux maisons plus loin, la brune est un peu plus épaisse, généreuse, la façon dont elle passe l’éponge sur sa mini Austin me laisse rêveur, la mode est encore aux cols roulés frisés, c’est excellent cela me permet de bien localiser ces endroits qui nous rendent fous. Minijupe, mini Austin, maxi pelage. J’ai l’impression d’assister à une partie de tennis, mes yeux vont de gauche à droite. Mon père me signale que le Crunch va bientôt démarrer. De mon balcon je ressens une présence au-dessus de moi, la voisine me domine, ravissante, un peu timide, blonde, style mannequin. S’engage alors une petite conversation.
– « Bonjour, tu montes, tu viens ? ».
Très confortablement installé par l’ambiance qui règne dans le quartier, sans doute mon jour de chance, je lui demande
– « Maintenant ? »
Un grand sourire se dessine sur sa frimousse, mes yeux se plissent, elle essaie de cacher un petit fou-rire, mes tempes clignotent, un peu gênée elle me répond :
– « Excusez-moi, je m’adresse à l’enfant qui est au balcon au-dessous du vôtre ».
Il y a une minute j’étais à l’étroit dans mon pantalon, j’y fonds dedans maintenant. Mes excuses acceptées, je ne loupe pas le coup d’envoi. Très attentif au combat, papa me demande si je vais bien,
– « oui, oui, tout va bien ».
Je m’organise pour ne pas rencontrer ma cruelle voisine qui a dû amuser la galerie avec cette petite histoire, bon perdant j’ai ri aussi en la racontant. Une dizaine de jours est passée depuis la fausse invitation. J’attends l’ascenseur, l’immeuble est calme, le bouton clignote, la porte s’ouvre, dans le coin la belle. Rouge écarlate, elle sort vite en marmonnant un petit bonsoir et accélère le pas. Dans l’ascenseur, je sens ma petite vengeance, mademoiselle avait certainement mal au ventre. Je pense qu’elle mène tout de même au score.
J’adore les copropriétaires.

Par claude p.

Si le culot était un voisin

Depuis quelques jours, j’ai un nouveau voisin au-dessus de mon appartement.
Peu agréable, il dit à peine bonjour et ne respecte pas toujours les heures réglementaires pour réaliser des travaux bruyants en copropriété.

Ce matin, je me lève et découvre de l’eau sale dans ma douche, je lève la tête et découvre que de l’eau coule de mon plafond.

Je me hâte chez lui et sonne … en vain ! A travers la porte je vois de l’eau sortir de son appartement et entend des « glouglou ».

Personne n’a ses coordonnées car il n’a pas encore emménagé.
Je laisse un mot sur la porte en lui demandant de me rappeler de toute urgence pour la fuite.

Dépitée je pars travailler en laissant un double de mes clefs à un voisin de confiance afin qu’il puisse accéder à mon appartement en cas de besoin.

Mon nouveau voisin du dessus finit par m’appeler : « J’ai vu votre mot mais je ne comprends pas, je n’ai pas de fuite chez moi »

« Ah bah si, ça coule chez moi par le plafond et ce matin de l’eau sortait de votre appartement ».

Mon voisin de confiance et bricoleur, est par chance à ce moment là chez moi en train de regarder ma fuite. Il m’appelle pour me dire que l’eau s’est remise à couler d’un seul coup, une vraie cascade.

En double appel, j’entends mon voisin du dessus avec un bruit de chasse d’eau, je lui demande d’arrêter de tirer la chasse d’eau car toute l’eau se déverse chez moi.

Il me répond qu’il est plombier et qu’il sait ce qu’il fait.
Je m’énerve et quitte le travail pour rentrer en hâte chez moi.

Mon gentil voisin de confiance est dans ma douche en train d’éponger le sol, à coté de lui une énorme bassine remplie.

Nous montons voir mon voisin du dessus qui est inondé.

« Je ne comprends pas j’ai de l’eau qui déborde de mes WC en plus je n’ai pas de serpillères ».

Je le convaincs d’appeler un vrai plombier, et dans un élan de générosité lui prête mes serpillères.

Il est désagréable et ne cesse de râler que ça va le ralentir dans ses travaux.

Je m’énerve et lui dis que moi je perds une journée de travail à cause de son dégât des eaux qu’il a nié en début de journée ! Je l’emmène chez moi pour lui montrer les dégâts sur mon plafond car dans l’histoire, c’est moi qui vais avoir des travaux de remise en état, et pas lui car seul son carrelage a été mouillé.

Il regarde sans compassion mon plafond et finit par me dire « mais vous savez que votre électricité n’est pas aux normes ? Il faudrait que vous changiez ça avec un électricien ! »

Je l’ai mis dehors et à ce jour il n’a jamais voulu me rendre mes serpillères.

Par Lucille C.

Un ami qui vous veut du bien

Depuis de nombreuses années, une famille fait parler d’elle dans notre Résidence placée sous le régime de la copropriété.
Les « jumeaux terribles » comme nous les appelons officieusement entre voisins.

Deux frères jumeaux qui en auront fait voir de toutes les couleurs à la Résidence et aux différents commissariats du quartier :
– démontage et revente de scooters volés entre deux caves du sous-sol,
– organisation d’un point de vente de produits stupéfiants dans le local poussettes,
– bagarre au couteau dans la cage d’escalier (le sang, ce n’est pas vraiment simple à nettoyer sur les murs),
– et j’en passe.

Nous avions enfin retrouvé le calme lorsque ces deux frères ont été incarcérés, mais malheureusement pour une trop courte durée à notre gout. A leur sortie et retour dans la copropriété, les interventions de police ont repris de plus belle.

La situation a rapidement empiré : des jeunes ont fracturé la porte de leur domicile et pris leur mère en otage jusqu’à l’intervention musclée de la Police. Puis deux incendies volontaires en pleine nuit, des jeunes sont entrés par effraction dans l’immeuble et ont jeté des cocktails molotov sur la porte de leur appartement en criant vengeance.

C’était la goutte de trop, nous avons vivement incité cette famille à déménager pour le bien de la copropriété et de ses résidents.

Mais nous avions oublié un détail important : prévenir leurs ennemis de ce déménagement.

Je suis leur voisin de palier, et la nuit dernière j’entend taper violemment dans le couloir.
Je saute du lit en oubliant de m’habiller et ouvre la porte d’entrée pour voir ce qu’il se passe sur le palier.

Deux hommes cagoulés me font face et me demandent où est X (l’un des jumeaux terribles).
Ils ne relèvent même pas mon habit d’Eve ni les traces d’oreiller et de bave sur mon visage.
Moi je tremble et calcule rapidement les pourcentages de chance de m’en sortir indemne.

« Eh, t’es sourde ? Il est ou X ? Il est chez toi ? » me lance l’un des gars.

Je prends mon courage à deux mains : « Il a déménagé, toute la famille a déménagé, ils n’habitent plus là, pourquoi ? Vous êtes des amis à lui ? »

Je me mords les lèvres en entendant ma connerie. Des amis à lui bien sûr ! Cagoulés en pleine nuit, c’est forcément un anniversaire surprise ou une soirée costumée !

« Il a déménagé où ? T’as son adresse ? »

Je me dis qu’en établissant un dialogue, ils ne s’en prendront peut-être pas à moi, alors j’enchaine sans réfléchir : « Non ils sont partis sans dire au revoir ni laisser d’adresse, vous savez ils ont été attaqués deux fois au cocktail molotov alors … »

C’est la que mon regard tombe sur la bouteille que tient l’un des hommes dans sa main et qui ressemble sans aucun doute à un de ces fameux cocktails.

Bien sûr qu’ils savent car c’est sans doute eux qui sont à l’origine des deux précédents incendies volontaires.

Je tremble, mais contre toute attente, le deuxième homme en retrait attrape son acolyte et me remercie en me disant qu’ils doivent partir.

La pression redescend et je leur réponds alors : « De rien, bonne soirée » – oui c’est la cerise sur le gâteau.

Dorénavant, vous pourrez donc reconnaitre notre copropriété aux affiches placardées sur toutes ses portes d’accès : « LA FAMILLE X N’HABITE PLUS ICI ».

Par Lucille C.

Quand un barbecue clandestin dans la copro tourne au bras de fer

Hier après-midi, une situation surprenante s’est déroulée dans notre résidence placée sous le régime de la copropriété. Des inconnus ont décidé de monter un barbecue en plein milieu de notre jardin, un espace certes ouvert mais privé, où les feux de toutes natures sont strictement interdits par notre règlement de copropriété. Sans compter les mesures d’interdictions de la mairie en cette période de forte sécheresse.

En tant que président du conseil syndical, je suis intervenu rapidement pour leur demander d’arrêter. Leur réponse ? Un simple “oui, oui”, tout en continuant à attiser les flammes… Ils me disent qu’ils vont partir.

Une fois rentré chez moi, je pensais l’incident clos. Mais non. Quelques minutes plus tard, on sonne à mon interphone pour me signaler un feu de barbecue dans le parking, prétendument avec mon accord.

Face à la mauvaise foi manifeste de ces individus, qui se disent locataires sans savoir où ils habitent, et qui disposent d’une télécommande du parking pour stationner sans droit, j’ai dû contacter les forces de l’ordre. Hélas, en pleine journée de manifestations, d’autres priorités occupaient la police. Heureusement, tout s’est terminé sans incident majeur.

Cet épisode met en lumière un enjeu crucial : comment renforcer la sécurité et le respect des règles au sein de nos copropriétés ? Nos décisions prises récemment de clôturer la résidence et d’identifier les véhicules autorisés à stationner sur notre parking semblent être des solutions nécessaires.

Par Eric B.

Sacrée ZIZETTE

Au début du 21°siècle, nous habitions dans une copropriété où résidaient une majorité de retraités qui avaient fort bien accueilli notre couple et nous avaient associé à la vie conviviale de cet immeuble où leurs enfants avaient grandi. Bien sûr, je fus rapidement appelé au conseil syndical.
Par leurs relations avec nous, certains compensaient peut-être l’éloignement de leurs enfants pour cause professionnelle, conséquence d’études d’autant plus réussies que les parents étaient des instituteurs formés à l’école normale de la 3° République.
Parmi eux, Zizette était la doyenne au caractère bien trempé, amatrice de bridge et d’activités variées. Un dimanche matin, j’ai été prévenu que depuis la veille, on ne la voyait plus et qu’elle ne répondait pas aux visiteurs. Certes, elle était parfois imprévisible ou distraite, mais Zizette n’était-elle pas en difficulté dans son appartement ?
Un de ses anciens collègues a aussitôt appelé leurs connaissances communes qui auraient pu disposer de quelque information, et nous cherchions ensemble si un résident avait une clé de son appartement.
Sans réponse, je me suis décidé à appeler les pompiers pour entrer chez elle et éventuellement lui porter secours. Ils sont arrivés avec un camion dont la nacelle n’a pas pu atteindre son 10° étage.
ACTION : qu’à cela ne tienne, les pompiers sortent les haches pour briser la porte. Je ne suis pas très sûr d’avoir bien fait de les appeler, mais quand c’est parti, c’est parti !
A ce moment précis, son ancien collègue m’appelle avec le nom de la personne de l’immeuble qui détient sa clé. Je fonce chez elle. Elle ne veut pas entrer chez Zizette mais elle accepte de me passer la clé. L’ascenseur est occupé, je grimpe 4 à 4 les 3 étages restant et j’arrive sur le palier du 10° au moment où les pompiers et leurs haches sortent de l’ascenseur.
OUF, je peux ouvrir ! Nous faisons le tour de l’appartement : pas de Zizette. Cela vaut sans doute mieux. Il restera à lui expliquer ce qui s’est passé. Aujourd’hui, ce ne sera pas moi car déjà retardés, nous devons nous absenter pour la journée et la soirée.
Le lendemain, mon épouse apprend que Zizette, furax, a pris son ton d’institutrice mécontente pour réprimander la personne qui m’avait confié les clés et s’en trouvait fort marrie. Il me faudra la dédouaner, en même temps que j’irai rendre des comptes à Zizette…
Dès que possible, je sonne chez Zizette. Elle ouvre : « je suis contente de vous voir, entrez… », et elle m’installe dans son salon : « prenez le fauteuil club, c’est pour les hommes ; moi je prends la bergère » ; je connais bien son habitude, ça va. Elle poursuit, toute douce « vous savez, j’ai réfléchi, si vous avez fait ça, c’est que vous m’aimez bien » Je respire et bois du petit lait (quasi maternel).
Et c’est elle qui me rend des comptes, d’abord à voix basse : « dimanche je suis allée au temple ». (Ah ! pensé-je) « et samedi j’ai oublié qu’on venait me chercher pour me conduire au restaurant fêter mes 90 ans en même temps que 2 copines ; je suis partie seule, à pied ». Elle poursuit, enjouée :« au restaurant, ils étaient adorables et nous avaient préparé un cadeau pour chacune ; je vais vous le montrer »
Alors Zizette jaillit de sa bergère et file au fond de son appartement J’attends tranquillement, calé dans le fauteuil club.
Enfin, je l’entends revenir et soudain, BOUM, BADABOUM. Elle a du tomber… Je ne la rejoins pas illico par égard pour son amour propre, puis j’entends une petite voix :« j’suis tombée, j’peux pas m’relever ».
Hop ! J’interviens (comme disait Achille Talon) et la retrouve tremblante, couchée à plat ventre sur le sol.
Après qu’elle ait vérifié n’avoir rien de cassé et une fois sa respiration calmée, nos efforts conjugués lui permettent de se relever et regagner sa bergère.
Avant que je la quitte, elle me dit d’un ton suppliant :« Vous ne direz rien à personne… ».
J’ai tenu parole pendant 20 ans. Aujourd’hui, il y a prescription, et lorsque parfois je raconte cette aventure à ceux qui l’ont connue, c’est avec empathie et émotion que nous pensons à elle.Sacrée Zizette !

Jean et Mireille R.

Par Contributeur D.

Une histoire de caleçon

Une locataire a subit un gros dégât des eaux au niveau du plafond de sa salle de bain. Elle pense à une fuite de douche.
La trappe d’accès au faux plafond de sa salle de bain a cédé, puis, pendant 10 minutes, de l’eau a coulé.
Elle est allée au-dessus en urgence, mais le locataire n’a pas voulu ouvrir.
Elle a donc appelé les pompiers qui après 15 minutes et 1 sommation de défoncer la porte du voisin au-dessus, ont entendu le locataire leur répondre qu’il ne pouvait pas ouvrir, car il était en caleçon !!
Après 10 minutes de discussion à travers la porte fermée, ils ont pu enfin entrer dans le logement.
La bonne nouvelle, c’est que les pompiers n’ont pas trouvé d’eau au sol ni aucun signe pouvant prétendre que la fuite venait du voisin.
La mauvaise nouvelle, c’est qu’un voisin en slip n’est pas fiable lorsqu’il s’agit d’une intervention d’urgence.

Par Lucie P.

Un animal de compagnie pas comme les autres

Nous sommes syndic de copropriété à Bordeaux, Lacanau et Libourne, et aujourd’hui, c’est à Lacanau que se passe cette histoire.
Une copropriétaire nous contacte, car elle dit avoir fait une découverte improbable dans sa résidence. Elle nous raconte qu’elle sentait des odeurs bizarres qui remontaient jusqu’à son appartement, des odeurs qu’on retrouve dans les cirques, dans les fermes… Ces odeurs étaient accompagnées de bruits, tout aussi inhabituels pour une copropriété.
La voisine nous dit avoir mener sa propre enquête en mode incognito avant de nous contacter.
Elle nous raconte avoir trouvé des brindilles de foin au sol, que le vent aurait sûrement emporté. Elle décida de les suivre, et plus elle avançait, plus les odeurs étaient fortes. C’est finalement au rez-de-chaussée d’un appartement de sa résidence, sur une terrasse clôturée que la voisine a découvert avec stupeur, un poney ! Oui oui, un poney sur une terrasse.
Lorsque la voisine nous a signalé sa découverte, nous nous sommes rendu sur place, pour rencontrer la propriétaire des lieux qui héberge ce poney.
Elle nous explique alors que s’il y a un poney sur sa terrasse, c’est parce qu’elle a voulu le sauver d’un abattoir. Malheureusement, malgré son geste bienveillant, nous sommes obligés de demander une intervention pour évacuer l’animal et le mettre dans un lieu plus sûr et adapté.
La prise en charge a été rapide et l’animal a été transporté en toute sécurité vers une association spécialisée 🙂

Par Lucie P.