Fringales nocturnes réel danger

Attention aux fringales nocturnes

Après une soirée bien arrosée en loge VIP à siroter du champagne en regardant un match de basket, je rentrai chez moi aux alentours de minuit, légère et pétillante comme une bulle de champagne.
Je me couche, sereine et heureuse. Soudain je me réveille. Il fait nuit. Je consulte mon portable, bientôt 4 heures du matin, qu’est ce qui cloche ?
Une odeur saisissante de plastique brûlé s’impose à moi. C’est ce qui m’a sorti de mon sommeil.
Les sens à l’affut, je fais rapidement le tour de mon appartement afin de trouver la provenance de cette senteur nauséabonde. Rien. Cela vient d’ailleurs apparemment mais semble si proche pourtant.
J’ouvre les fenêtres afin de voir de la fumée, rien. Je me décide à sortir de l’appartement et à commencer des investigations dans les parties communes de l’immeuble en copropriété. Tout semble calme, pas de fumée à signaler, ni d’odeur en dehors de mon appartement… Soudain j’entends sonner une tonalité assez puissante, stridente et continue.
Le problème : impossible de savoir d’où vient ce bruit qui me fait drôlement penser à un détecteur de fumée… J’erre dans les parties communes, je colle mon oreille contre les portes des différents appartements afin de détecter un éventuel indice…. Il ne faudrait pas se tromper, il est 4 heures du matin et les copropriétaires dorment à cette heure-ci, pour la plupart…
Je retourne chez moi, l’odeur de fumée est plus puissante encore. Cela doit maintenant faire 20 minutes que je suis réveillée, l’odeur ainsi que le bruit du détecteur de fumée qui sonne me maintiennent en alerte. Il se passe quelque chose, il faut agir sans plus attendre. Je décide de continuer à faire des recherches. Il n’y a toujours pas de trace de fumée mais l’odeur m’informe du contraire.
Au moment de ressortir, mon voisin de palier qui a fini par être réveillé par le bruit, me rejoint. Nous décidons ainsi de chercher ensemble l’appartement émetteur.
Il finit par trouver. Il s’agit de l’appartement de l’étage juste en dessous du mien. Cela pourrait expliqué le fait que l’odeur ne soit que dans mon appartement et m’ait réveillée.
Nous décidons de frapper à la porte, aucune réponse. Nous retentons, toujours pas de réponse.
Cela fait maintenant plus d’une demi-heure que l’incident a commencé et si quelque chose brûle, il n’y a effectivement plus de temps à perdre.
En l’absence de réponse, je décide d’appeler les pompiers. Cinq minutes plus tard, ils sont sur les lieux. Ils essayent de rentrer dans l’appartement de mon voisin du dessous qui ne répond toujours pas. Au moment où ils s’apprêtent à enfoncer la porte, miracle, celle-ci s’ouvre… et là… catastrophe. Mon voisin du dessous surgit, dans des volutes de fumée épaisse et blanchâtre, l’air complètement ahuri. Nous entendons très nettement le cri strident de son détecteur de fumée ainsi qu’une odeur de brûlé plus forte que jamais. Le chef des pompiers martèle : « Monsieur qu’est-ce que vous faites ? Qu’est-ce que vous êtes en train de faire brûler ici ? » et mon voisin de répondre : « Je suis désolé… je… je me suis endormi… », alors le pompier se précipite dans la cuisine, afin d’éteindre la gazinière sur laquelle est en train de brûler une casserole qui devait initialement servir à faire bouillir de l’eau, mais dont l’état actuel ne le permet plus…
Le jeune homme avait eu la brillante idée d’essayer de se faire cuire des pates à 4 heures du matin en rentrant de soirée . Son état second, certainement lié à l’alcool, avait fait qu’il s’était endormi profondément dans son salon en abandonnant le projet des pates.
Ainsi, ni l’épaisse fumée, ni les hurlements de l’alarme n’avaient pu le tirer de son sommeil.
Si je n’avais pas appelé les pompiers, l’immeuble aurait certainement pris feu, et ce jeune homme aurait pu périr dans les flammes.
C’est un drame humain que nous avons donc évité ce soir là en ayant le bon réflexe d’appeler les pompiers. Il ne faut rien prendre à la légère et toujours rester sur ses gardes. Un accident domestique est si vite arrivé. Le pompier me l’a bien confirmé. Il m’a également informé avoir eu le même problème dans une autre copropriété à cause d’une pizza nocturne. Aussi, il faut se méfier des fringales d’après soirée. Protégez vos proches, et vos voisins n’essayez pas de cuisiner bourré et à moitié endormi.

Le lendemain matin mon voisin est venu s’excuser et m’a remercié de lui avoir sauvé la vie. C’était la première fois que je lui parlais vraiment. Cette expérience m’a permis de faire sa connaissance même si j’aurai préféré que cela se fasse en d’autres circonstances !

Par Julie D.

Quand on appréhende le transport vertical différemment … ✈

Mr D.. est un copropriétaire sans histoire. Célibataire endurci, 52 ans, il aime ses livres qui débordent de sa bibliothèque, notamment sa collection de La Pléiade, débutée depuis ses 15 ans.

Son chien Hubble, un labrador chocolat, un peu grassouillet, lui réchauffe les pieds quand il se met à son bureau pour écrire. Car, malgré sa timidité maladive notamment quand il croise sa voisine, Mr D. gagne sa vie grâce à ses romans relatant des histoires enflammées et des scènes torrides, sous un pseudo anglo-saxon, aux éditions H.

Lors d’une AG, Mr D. nous informe qu’il compte refaire complètement sa salle de bain avec un équipement moderne, une douche sonore et une baignoire balnéo. Rien que ça …

Sa voisine du dessous, Mlle C., une très belle femme au peps indéniable, plaisante en lui indiquant, derechef, qu’elle va être jalouse.

Mr D. rougit, tout en regardant le bout de ses chaussures.

Et le gestionnaire de copropriété lui indique :
“L’assemblée vous remercie pour cette information mais il s’agit de travaux privatifs qui n’ont pas vocation à impacter les parties communes”.

Il est important d’insister sur le mot “impact”. 😜

Les travaux sont alors réalisés, quelques semaines plus tard, par des “professionnels” qui font des va-et-vient entre l’appartement et leur camionnette immatriculée “PL”.

La salle de bains est enfin terminée. Mr D. s’en réjouit et décide d’inaugurer sa nouvelle baignoire. L’eau coule … longtemps.

Il s’installe, tranquillement, Hubble le regardant, avec envie, se prélasser. Le chien s’allonge, le museau posé sur ses pattes, observant son maître avec un regard débordant d’affection.

Tout à coup, Hubble lève la truffe, les oreilles aux aguets. 

“Qu’est ce que t’as, mon pote ? Lui dit son maître. T’as entendu la voisine ?”

A peine finissant sa phrase, un léger craquement, suivi d’un beaucoup plus fort, fait aboyer Hubble.

Mr D. se sent happé par le vide, comme dans un avion en chute libre. Cela ne dure que quelques dixièmes de seconde : il atterrit, avec moult fracas, à l’étage du dessous, la baignoire encore quasi remplie, dans la salle de bains de Mlle C.

Un peu groggy, désorienté, agrippé aux bords de sa baignoire, Hubble le surplombant en aboyant, il découvre, face à lui, dans le couloir, au travers d’une porte, Mlle C., complètement éberluée mais, heureusement, sortie à temps de la salle de bains, lors de l’ouverture de cette trémie, bien involontaire.

Joe the Plumber avait simplement omis de signaler que les solives rongées par une infiltration pernicieuse de longue date étaient très altérées. Le poids de la balnéo avait fait le reste …

Deep impact : Mr D. eut alors le courage d’inviter Mlle C. à dîner pour découvrir qu’elle était abonnée aux éditions H.

Par Christophe V.

Quand l’AG de copropriété vire au Vaudeville … 😅

Parfois, avec une certaine délectation, il faut l’avouer, un événement incongru sort de la torpeur et le gestionnaire et les copropriétaires … Et c’est dans ces instants-là qu’on se délecte du débrief, le lendemain, à la machine à café. ☕️

Ainsi, un soir, lors d’une AG que menait un collaborateur, les résolutions défilaient, l’une après l’autre, dans une ambiance studieuse, pour ne pas dire austère. Il tentait de maintenir une dynamique, histoire de ne pas souffrir de ronflements coupables 💤, dignes de ceux de l’oncle Alain ayant abusé de l’armagnac, lors du traditionnel dîner de Noël. 🎄

Chacun put faire part de ses griefs ou poser ses questions, sous la rythmique du maestro.

Mme de P., toujours élégante dans son tailleur Chanel, cherchant, comme toujours, l’approbation de son général de mari avant de prendre la parole, tandis que l’éternel râleur du 6ème, M. J., voulant emmener l’assemblée sur des sentiers tortueux voire acrobatiques.

Mais quand on pense acrobaties, cabrioles, et autres gymkhana, on obère, souvent, la vie en communauté, …

Ce soir-là, fixant l’horloge murale, le chef d’orchestre parvint, enfin, aux fameuses questions d’administration courante qui ne donnent lieu à aucun vote. Pour autant, chacun y va de son petit commentaire, de sa doléance. 📝
Et le paillasson du hall à changer. 🚪
Et le groom à graisser. 🛠
Et le digicode à modifier pour éviter les agressions (nombreuses), du dangereux quartier de la rue du Fbg Saint-Honoré. 🔒

Certaines sessions durent des plombes. Et le syndic commence à tresser une corde pour s’y pendre au fur et à mesure que les aiguilles de l’horloge défilent, sous ses yeux, inexorablement … Tic, Tac, Tic, Tac. ⏰

Mais, parfois, tel un instant de grâce, une scène enchanteresse se dévoile à nos yeux.

M. D., du 3ème étage, souleva un point assez … cocasse. 🤣

“Mes 2 fils rentrent de l’escrime, le Mardi, vers 17h et, régulièrement, interrogent leur nounou sur la nature des bruits sauvages qu’ils entendent, au 1er (NDLR : sachant que chaque palier contient un seul appartement).
De surcroît animatrice de catéchèse à Sainte-Ursulle , elle est très très gênée pour répondre, si vous voyez ce que je veux dire.”

Petit blanc dans l’assistance. Non. Grand, en fait …

Le gestionnaire comprend, se réfugie derrière son écran et répond le fameux :
“Je vois”.

Petit conseil : parfois, vaut mieux être faux-cul et se dire : “rentrons les épaules, ça va pulser”…

M. P. au premier rang, à moitié endormi, réalise alors puis se tourne vers sa femme, avec une expression de stupeur, mêlée d’indignation. “Mais, mais, mais le Mardi, je suis toujours à LYON !!!” 😲

Quelques mois plus tard, l’appartement du 1er était à vendre …
Mais le sort condamna nos rires gras : jamais notre service Transaction ne parvint à obtenir le mandat pour l’appartement.
Dommage, c’était un vache d’appart … 🌟

Par Christophe V.

Chats je vous aime

Un copropriétaire nouvellement arrivé sur l’immeuble me contacte atterré, car il a constaté que plusieurs dizaines de chats errent dans les parties communes. Horrreur ! Des bacs à litière, des récipients d’eau et de nourriture pour chat ont été déposés sur chaque palier d’étage. Une âcre odeur d’ammoniaque embaume la résidence.
Affolée, c’est au titre de ma mission d’assistante de gestionnaire de copropriété que je contacte la présidente du conseil syndical pour lui signaler la problématique et lui demander son avis pour faire retirer, les bacs à litière, les récipients et bien évidemment diriger les chats vers un refuge.
Quelle n’a pas été ma stupeur lorsque ladite présidente m’a indiqué que c’est elle qui a laissé entrer les « pauvres bêtes » transits de froid.
Elle m’interdit donc toute action et m’ordonne de lui communiquer le nom de la personne sans coeur, qui a porté le problème à ma connaissance.
Après plusieurs échanges houleux, je lui ai expliqué qu’en sa qualité de copropriétaire majoritaire et présidente du conseil syndical, elle se devait de respecter le règlement de copropriété.
Afin de maintenir de bonnes relations de voisinage et éviter tout conflit , j’ai donc pris l’initiative de tout faire évacuer, y compris la présidente 🤪. Là je plaisante bien sûr !

Par Gwen B.

LA CAVE SE REBIFFE !

LA CAVE SE REBIFFE !
N. est un vieux garçon. 40 ans au compteur. Ce n’est pas du sang qu’il a dans les veines mais de l’encre ! Biberonné entre un père libraire et une mère bibliothécaire, il a grandi entouré de livres. Il aurait même su lire avant de marcher… mais c’est peut-être une légende de cette famille qui se nourrit d’histoires !
L’âge aidant, N. n’a pas renié la fibre familiale puisqu’il est devenu directeur éditorial chez G. ! Si pour se nourrir, il « mange du papier » toute la journée à la recherche d’un manuscrit qui lui fera aussi bonne « impression » que celle qu’il lui offrira alors dans la collection à la célèbre couverture crème, il n’est jamais rassasié, puisque le soir, il lit encore, mais cette fois pour son plaisir ! Son trois-pièces est un temple à la gloire des livres, un musée de la littérature : du sol au plafond, les reliures débordent sur les étagères bombées comme des fonds de barque. Dans la cuisine, le four est séparé du réfrigérateur par les œuvres complètes d’Alexandre Dumas ! Et Balzac s’intercale entre l’évier et les épices.
N. vivait heureux, de littérature et d’eau fraiche… jusqu’au jour où il convoqua dans son bureau une jeune autrice, A. ; le manuscrit était intéressant mais avait besoin d’être retravaillé. N. décida de la prendre sous son aile. À quatre mains, on peut en faire de belles choses ! Ce fut d’abord la parution du roman auquel N. participa intimement… puis conquis par d’autres atouts que le style de la romancière, quelques mois après avoir accouché le 1er « enfant de papier » de la jeune autrice, il assistait à la naissance de leur fils L. !
N. est fou de joie… mais hélas son trois-pièces n’est pas à la hauteur de l’événement. Lorsqu’à la maternité, A. lui annonce qu’il faut libérer la deuxième chambre de ses 10 000 livres pour installer le nid du petit, N. sent son cœur battre plus fort qu’une machine à vapeur… Rendu chez lui, la mort dans l’âme, avec une mine de papier mâché, il charge un premier tas dans ses bras. D’une démarche de supplicié à mort, il avance en direction de la benne. Soudain, il trébuche et sa pile tombe tel un château de cartes… Le vieux monsieur du deuxième étage qui passait au même moment, se casse en deux, autant que sa sciatique chronique lui autorise.
– Tenez, dit-il en aidant à ramasser les ouvrages ; j’espère qu’ils ne sont pas abimés.
– Quelle importance… prononce N. d’une voix d’un condamné à la peine capitale. Je les jette…
– Jeter des livres, vous n’y pensez pas ! Ils peuvent faire encore des heureux ! Mais je vous reconnais, vous êtes le fils du libraire et votre mère tenait la bibliothèque. Vous n’avez pas honte ?! Ils ne seraient pas morts, les pauvres (dit-il en se signant), vous les auriez tués !
Dépité, N. lui expliqua qu’étant devenu papa, il devait libérer une chambre pour le petit.
3 jours plus tard, on pouvait lire dans le hall de la copropriété : « Nouveau service dans notre résidence : Je ʺLIVREʺ à domicile ! Les caves n° 26 & 27 sont désormais votre bibliothèque ». Le vieux voisin du 2e étage, qui vivait seul, avait demandé à N. de l’aider à vider sa cave de son bric-à-brac, ainsi que celle voisine attachée à l’autre appartement qu’il possédait dans l’immeuble. Tous deux avaient passé une partie du week-end à nettoyer au sous-sol. Avec le reste de la peinture avec laquelle il avait décoré la chambre du petit, N. avait revêtu les murs des deux caves d’une jolie couleur bleu ciel. Puis l’espace avait été garni d’étagères pour former la bibliothèque de la résidence !
Le vieux monsieur regorgeant d’idées, écrivit « Boite aux ʺbelles lettresʺ » sur le casier qui permettait au facteur de déposer son courrier. Et il invita les occupants de l’immeuble – et bientôt ceux des copropriétés voisines – à y glisser les livres dont ils souhaitaient se débarrasser. La bibliothèque devint « vivante » et accueillit ainsi son lot de nouveaux locataires !
De retour de la maternité, A. était aux anges : la chambre du petit était jolie, et alors qu’elle avait craint que la séparation d’une partie de ses livres ait atteint le moral de son compagnon, il n’y paraissait rien. Un détail intriguait toutefois la jeune femme : pour un rien, trois à quatre fois par jour, N. descendait à la cave y chercher un outil, un objet quelconque, sans qu’elle n’en perçoive l’utilité… Quoi qu’il en soit, ils étaient heureux, et la jeune autrice put bientôt penser à commencer d’ « enfanter » son deuxième roman !

Par OLIVIER D.

Petite fête sur le toit

Dans une copropriété très prisée du centre-ville de Lyon, des copropriétaires ont eu la mauvaise surprise d’être dérangés par les agissements en pleine nuit d’un groupe de jeunes “faisant la chenille” dans la cour de cet immeuble. L’une des étudiantes était tout simplement la fille de la copropriétaire du dernier étage.
Lorsque l’un des occupants est monté demander aux jeunes fêtards de faire moins de bruit, celui-ci a été très surpris de constater que la majorité d’entre eux étaient complétement nus.
Le lendemain l’un des copropriétaires m’a contactée pour m’indiquer que les fêtards s’étaient autorisés à monter sur le toit. Aussi en ma qualité d’assistante de gestionnaire de copropriété, j’ai par conséquent mandaté une entreprise afin de vérifier que rien n’avait été endommagé. L’entreprise a dû remettre des tuiles en place et ramasser les bouteilles vides et ordures laissées sur le toit.
Cette intervention ayant coûté 220 €, j’ai donc contacté la mère de l’étudiante concernée pour lui exposer les faits et lui demander le règlement de la facture.
Elle était bien au courant de la petite fête organisée par sa fille mais a refusé de prendre en compte l’intervention car il n’y avait pas de preuve, même si toutefois elle était bien conscience que cela provenait bien de ladite fête.
J’ai par conséquent indiqué à la maman qu’il fallait assumer les actes de sa fille et les réparer …
Malheureusement cela ne l’a pas fait changer de position et la facture a été mise à la charge du syndicat des copropriétaires. Cherchez l’erreur !….

Par SYLVIANE D.

Club de bridge aux règles particulières

Lors du premier confinement lié à l’épidémie COVID 19, une copropriétaire d’un immeuble du 6iéme arrdt de LYON m’a appelé, car elle entendait signaler au syndic de copropriéte la présence d’odeurs désagréables de plus en plus présentes dans son appartement.
De même d’autres copropriétaires m’ont fait savoir qu’ils subissaient des nuisances sonores, de la musique très forte avec des éclats de voix qui se faisaient entendre de plus en plus fréquemment la nuit.
Après investigations faites in situ j’ai découvert que le local commercial situé en pied d’mmeuble, loué par un club de bridge avait été reconverti en boîte de nuit clandestine et l’évacuation du fumoir improvisé au fond du local donnait directement dans l’appartement de la voisine au 1er étage.
C’est donc une véritable petite entreprise dédiée à la débauche de la jeunesse dorée du quartier, qui avait été installée dans ce local délaissé par le club de bridge !
Alcool et autres substances illicites ayant investi les lieux, une intervention des forces de police a été nécessaire pour mettre un terme à cette exploitation clandestine et ramener ainsi la tranquillité au sein de la copropriété.

Par Laurie C.

Local poubelles

J’aime descendre mes poubelles… On trouve de tout dans le local poubelles. Souvent les gens déposent à côté ou au-dessus d’une poubelle qui va rester ouverte, comme pour dire « servez-vous, c’est gratuit ! » ou « j’ai honte de jeter cette chose qui est encore en bon état, s’il vous plaît, donnez-lui une chance de servir à nouveau ! ».

On a tous beaucoup de difficultés à nous séparer de choses qui pourraient encore servir. On culpabilise en pensant à l’empreinte carbone, mais franchement, je n’ai pas de place pour tout conserver. Mon excuse : J’habite en centre-ville de Lille, un 45 m2 et la tentation est grande pour les achats ; Je suis entourée de commerces. Il faut donc régulièrement se séparer de choses qui n’ont pas encore eu le temps de souffrir de l’obsolescence programmée afin de pouvoir ramener de nouveaux objets futiles qui encombreront l’espace déjà réduit.

Il est difficile de donner. Je vois de suite le calcul qui s’opère dans la tête de celui qui finalement va refuser « je n’en ai pas besoin » ou « j’en ai plein à la maison »… En fait, mon objet n’a pas assez de valeur pour lui. Alors il rejoint les poubelles du sous-sol. J’y descends quand il n’y a plus de mouvements dans la résidence.

L’objet aura une 2iéme chance si on le dépose à la vue de tous. C’est le lieu de recyclage des grandes villes !
Oui, vous avez compris, c’est le local poubelles que le concierge s’évertue à conserver propre, ordonné.
L’affiche « ne pas déposer d’encombrants sous peine de poursuite » nous nargue. Je fais comme les autres résidents : je la regarde mais je dépose quand même des objets à côté !
Bien sûr, il faut s’assurer que le concierge ne traîne pas dans les parages !
Je connais son emploi du temps et je sais quels jours je peux descendre mes poubelles sans tomber sur lui.

J’ai honte, pourtant, de descendre mes poubelles. J’ai peur de croiser le regard dégoûté d’un voisin ou constater qu’il épluche ma poubelle sous tous les angles afin d’y déceler une part intime de mon être. Je ne veux pas non plus croiser le concierge et qu’il devine que je ne fais pas le tri sélectif !
J’imagine ses petits yeux qui scrutent le sol, et je prie pour que ma poubelle ne goutte pas !
Je l’ai tellement remplie, qu’elle est très lourde et odorante. Je me promets à chaque fois, d’être plus courageuse et de descendre plus régulièrement cette poubelle mais il m’est souvent arrivé de rebrousser chemin, car arrivant au bout du couloir, j’entendais l’ascenseur s’arrêter à mon étage !
Arriver sans avoir croisé qui que ce soit, est un challenge et là, commence enfin les festivités : ma poubelle déposée, je regarde tout autour ce qui pourrait m’intéresser : il y a des jouets, du linge, des meubles, des bouquins… Il faut faire vite, et pas le temps de regarder si l’objet est en parfait état. Je prends, je le rebazarderai si besoin !
L’épreuve de la remontée dans mon appartement est aussi un parcours du combattant mais je suis organisée et j’ai avec moi un sac de course qui me permet de cacher ce que je remonte.
Faudrait pas croiser l’ancien propriétaire de la babiole que j’ai récupérée !

Je me donne bonne conscience lors des étrennes : Quand j’offre un petit billet au concierge !
Mais en moi-même je lui reproche de trop bien entretenir le local poubelles, car parfois, il n’y a rien et je remonte bredouille. Il a gâché ma soirée !

Par HELENE M.

Au feu les tartines brûlent

Par une belle journée de juin, présent dans mon logement en train de réaliser différentes tâches ménagères fenêtres ouvertes, c’est alors que je sens une forte odeur de brûlé qui semble provenir de l’appartement de l’étage inférieur, occupé par une dame âgée à mobilité réduite et particulièrement sourde (détail important). Au bout de quelques minutes, avec cette odeur de brûlé persistante, une alarme avec un son stridant retentit et je prends véritablement concience que la situation critique concerne bien l’appartement de cette dame. Je suis donc descendu trés rapidement d’un étage et aprés avoir appuyé de longues secondes sur la sonnette, sans réponse je me suis mis à tambouriner à la porte. C’est après un certain moment que la porte s’est entrouverte et que j’ai trouvé l’appartement complètement envahi de fumée, ce qui m’a fait tousser. A 16h00, heure du goûter je découvre dans la cuisine des tartines de pain d’un noir absolu et le grille pain soupirant de fumée. En même temps le détecteur de fumée hurlant à n’en plus finir, je suis monté sur une chaise pour le neutraliser, puis j’ai ouvert en grand toutes les fenêtres à proximité du grille pain. Ma voisine étant tétanisée par l’évènement, une fois la fumée dissipée, j’ai rassuré cette dame en lui disant que tout allait bien et lui ai fait remarquer que ma présence dans l’immeuble avait permis de la secourir.
Moralité : il important d’apporter une réelle attention à notre voisinage, surtout auprés des personnes les plus fragiles et vulnérables. On peut imaginer qu’en d’autres circonstances cet évènement sans dommage corporel, aurait pu être bien plus grave pour les occupants de l’immeuble.

Par bruno c.

Quand l’amour frappe à la porte…

Une de mes voisines âgées avait un chat de 12 ans : Maurice dit Momo. Un jour en discutant avec elle elle me dît que quand elle partait en vacances ou devait partir pour ses hospitalisations (elle était malade et hospitalisée au moins 3 ou 4 fois dans l’année) c’était compliqué pour elle de trouver quelqu’un pour s’occuper de Momo.
Aimant les animaux et plus particulièrement les chats je lui avais donc proposé de m’occuper de lui durant ses absences. C’est comme ça que j’étais devenue la nounou officielle de Momo. Pendant 3 ans quand ma voisine s’absentait je venais lui donner à manger, jouer avec lui et le câliner.
Ma voisine était hospitalisée de plus en plus souvent car sa maladie empirait. Jusqu’au jour ou malheureusement elle est décédée.
Elle n’avait plus de famille, si ce n’est sa sœur âgée de 87 ans qui vivait en EHPAD et ne pouvait malheureusement pas prendre Momo avec elle.
C’est donc tout naturellement que je lui ai proposé de garder Momo que j’aimais déjà comme mon chat.
Depuis il coule de vieux jours heureux avec moi et à plus de 15 ans est encore en pleine forme.
Je l’aime de tout mon cœur, au moins aussi fort que feu sa maîtresse.

Par AMANDINE V.