Quand le syndic se prend pour Daktari

Cette histoire est arrivée à Marco, un ami parmi les plus proches, de ceux qui constituent la famille de coeur.

Après un certain vécu, il rejoint la Copropriété : un véritable talent pour amadouer les gens tout en démontrant des compétences techniques avérées dans le monde du batiment. De l’or dans les mains, contrairement à moi.

Un jour, Marco est invité chez des clients. Il faut dire qu’il est attachant, le Marco, grâce à son sérieux et son humour parfois décalé.

D’autres, à la compta notamment, préfèrent le qualifier d’attachiant car éloigné de certaines contingences …

Mais une chose est certaine, Messieurs L. et H., membres actifs du conseil syndical et couple à la ville sont charmés par son entregent naturel.

De tels aficionados que l’invitation est dans leur appartement, sanctuaire jusqu’ici jamais visité.

Et pour cause …

En entrant dans l’appartement de cet immeuble récent de la rue des Pyrénées, notre Marco constate, quelque peu étonné, que le balcon de la cuisine a été transformé en cage quasi invisible de l’extérieur car en retrait par rapport à la façade.

Étonnant.

Dans le salon, une végétation luxuriante décore tant les angles de la pièce que ses murs, désorientent le visiteur par son opulence.

« Voulez-vous un thé, Marco ? Indique Mr H.
– Un de nos amis, PNC dans une compagnie aérienne, nous l’a rapporté, du Lapsong Soushong découvert lors d’une de ses escapades pékinoises. Rajoute Mr L., avec un sourire entendu.
– Avec plaisir, répond poliment Marco.
– Installez-vous confortablement, en indiquant le canapé et ce avec l’élégance d’une ballerine du Bolchoi.

Notre Marco s’y installe et s’enfonce dans le moelleux canapé haut de gamme entouré de branches et de feuilles envahissantes.

Les deux comparses s’éclipsent subrepticement pour préparer cette cérémonie du thé improvisée.

Marco se retrouve alors seul dans cette jungle par destination mais attend patiemment comme lui a appris sa maman !

Au bout de quelques instants, sur fond de bavardages éloignés, il ressent une drôle d’impression … Son instinct le titille. Un stimuli dicté par les esprits chafouins de ses ancêtres chasseurs – cueilleurs …

Machinalement, il se tourne de côté , et se retrouve face à deux yeux mordorés qui le scrutent, derrière une longue moustache et 4 crocs qui se devinent sous des babines félines.

A peine à une coudée, il comprend qu’il y a un très très gros chat.
Trop gros, le chat.
Un chat sous stéroïdes, EPO et hormones de croissance.
Bref, pas un chat.

Mr L. apparaît alors, avec un plateau chargé :
« Vous avez fait connaissance avec César ? Ne vous inquiétez pas, il est câlin comme tout.
– Pas trop envie d’être câliné par votre fauve, voyez-vous.

Marco qui exagère toujours tout …
Ce n’était pas un tigre non plus, juste un petit ocelot de 125 cm.

Enfin, en réalité, il y en avait deux. La femelle avait été plus discrète, l’observant cachée sous les feuilles, intriguée par cette nouvelle proie.

Par Christophe V.

Quand déboires aquatiques riment avec hasard …

🌟 Les Coproquiproquos du Jeudi 🌟

Au cœur de Pantin, là où les rues respirent l’énergie urbaine 🚦et les cafés servent des espressos aussi corsés que les débats du quartier, le gardien, Paolo 🧑‍🔧, personnage aussi charmant que maladroit, avait pour mission la relève des compteurs dans la copro.

C’était une journée comme les autres mais cette mission stratégique lui prenait un certain temps voire un temps certain … ⏳

Ce jeudi matin, alors que le soleil peine à percer le ciel gris de la banlieue parisienne, Paolo décide de s’attaquer à cette tâche fastidieuse confiée par le Conseil syndical, fièrement réfractaire aux contrats décennaux des ista et autres PROXISERVE !

Et là, c’est le drame ! Un appartement, niché au 4e étage, affiche une consommation d’eau à faire pâlir un parc aquatique 🌊.

Mme Dupont, du 3e, armée de son chihuahua hirsute, Buffy, relate des théories du complot toujours plus farfelues les unes que les autres. Elle est convaincue que cet appartement abrite un laboratoire de cannabis 🌿.

M. Lebrun, quant à lui, soupçonne un SPA clandestin, aux services annexes dignes de la rue Saint-Denis à Paris. Ceux que l’on nomme “with happy endings”.

– Mais vous avez testé, M. Lebrun ? Lui demande-je avec un sourire narquois ? 😏
– Bien sûr que non ! Répond-il sèchement car choqué ! Il faut dire qu’il était réputé pour sa pratique assidue de la messe dominicale, à l’église Saint-Germain de Pantin.

L’enquête débute. En collaboration avec un plombier qui semble tout droit sorti de Tchao Pantin, nous découvrons un système de tuyauterie digne du gaffophone de Gaston Lagaffe. Vous avez la rèf ?

Simple : le moindre mouvement dans la colonne d’eau déclenchait un cycle sans fin, faisant tourner le compteur comme un hamster sous guronzan …

L’exploration de l’appartement ajoute à notre perplexité 😕. La cuisine, plus minimaliste qu’un tableau de Piet Mondrian, ne contient qu’une fiole d’huile. Pas de poêle, pas de cuillère, pas même une miette de pain ne traînent sur la paillasse en carrelage blanc …

Pénétrant dans les chambres, des lits enveloppés de plastique, comme si on s’attendait à une invasion de peintres en bâtiment, composent l’ameublement avec un simple fauteuil, solidaire, destiné à accueillir des couettes, pliées avec une précision militaire, en origami.

Un huissier n’aurait pas mieux fait !

Mais le vrai choc est la salle à manger : une grande table entourée de 8 chaises, dominée par un grand tapis vert 🎲 qui aurait fait pâlir de jalousie un croupier de Deauville.

C’était un cercle de jeux clandé, où les ouvriers chinois d’Aubervilliers, entre deux marathons de tri de balles de fripes, jouaient leur maigre paye puis se reposaient, habillés, avant de replonger dans leur labeur quotidien 💤.

Cette aventure insolite nous rappelle qu’en gestion immobilière, comme dans la vie, attendez-vous à de l’inattendu 🎭. Et parfois, une simple fuite peut vous mener dans les coulisses d’un monde insoupçonné ! 🌍💧

Par Christophe V.

Piquage sauvage sur l’ancienne colonne d’eau

Dans un immeuble de Lyon 7eme placé sous le régime de la copropriété, une locataire alerte le syndic suite à la présence d’une importante fuite d’eau dans sa cuisine.
L’ancienne colonne d’eau en plomb ayant été remplacée il y a un an par une nouvelle colonne en cuivre, de fait la réaction de notre binôme (gestionnaire/assistante) a été de faire appel au plombier à l’origine de ces travaux. Celui-ci n’ayant malheureusement pas pu identifier la fuite, nous avons pris l’initiative de mandater une entreprise spécialisée en recherche de fuite. Entre-temps le plafond de la locataire s’est effondré sans pour autant que la cause soit parfaitement identifiée et ce malgré cette entreprise spécialisée qui a passé plus d’une demi journée à rechercher l’origine de la fuite.
C’est après avoir insisté, que le plombier ayant remplacé la colonne, en allant plus loin dans ses recherches a relevé que le commerce du RDC avait changé d’activité et avait été rénové. En poursuivant ses investigations in situ il nous a précisé que le plombier (non professionnel) qui a rénové le commerce, s’est autorisé à remettre en service un tronçon de l’ancienne colonne d’eau et ce après avoir réalisé un piquage pour le commerce.
C’est donc après plusieurs interventions en recherche de fuite que le problème a été résolu …!

Par SYLVIANE D.

Le copropriétaire qui savait se mouiller !

Nous avons tous des anecdotes croustillantes mais les meilleures sont souvent relatées par ceux qui ont connu 2 ou 3 générations de copropriétaires. Aaaaaah l’expérience et les cheveux blancs ! Y a pas de secret !

Celle-ci m’a été contée par un de mes confrères d’une grande ville du Sud, en bord de mer. Il se reconnaîtra, probablement.

Je vous remercie de l’applaudir ! Je veux du bruit ! Merci pour lui ! 😍

🏢 Lors d’une Assemblée générale, les copropriétaires s’installent dans la salle après avoir signé la feuille de présence.

L’équipe de gestion est concentrée sur l’accueil des clients, depuis le hall (car oui, on a souvent plusieurs AG, le même soir) jusqu’à la salle. Le gestionnaire et son assistante veillent alors au correct recueil des autographes sur la précieuse feuille. 🖊️

💺 La salle est presque comble, signe d’un intérêt grandissant pour cette AG.

L’incertitude du quorum se dissipe donc rapidement.
Ouf : car, oui, se taper une 2ème AG à convoquer, dans un planning plus que serré, on en a ras les patins!

Faut dire qu’il y a un ravalement à voter. Dès qu’on parle pognon, ça rameute sec. C’est beau cet intérêt pour le collectif, hein ! 🤣

Puis, le temps s’arrête à l’arrivée d’un nouveau copropriétaire, dans la rubrique trublion, qui s’encadre dans la porte, touchant avec ses bras, chacun de ses montants. Large, le gars. On est, quand même, sur de la porte XXXL destinée à laisser passer un fauteuil roulant …

🎭 L’homme corpulent fait ainsi une entrée théâtrale, une bonne dizaine de paires d’yeux rivées sur lui.
Il a revêtu un gilet de sauvetage format Haute mer, bien gonflé par une cartouche de CO², d’un orange vif de chez vif.
Le genre d’équipement de survie qui vous assure d’être repéré, sans problème, au milieu des vagues en furie, par un avion Atlantique 2 de la Marine Nationale !

Approchant du bureau, il salue le patron du syndic, signe la feuille de présence, et s’assoit, torse bombé, le gilet le comprimant, alors, un peu plus. 🚤

🤔 Dans la salle, les murmures se font entendre.
Est-ce une plaisanterie ?
Une erreur de garde-robe ?
Un copropriétaire déjanté ? Manquerait plus que ça …
Le mystère s’épaissit.

🗣️ L’assemblée débute.
Le président, amicalement, accueille le nouveau copropriétaire avec, cependant, une question légitime :

“Pourquoi un gilet de sauvetage ici ?”

Sa réponse, pleine d’esprit, révèle un humour piquant :

“Puisque le syndic me mène en bateau, depuis mon arrivée, je me suis équipé en conséquence !” 😂

🌊 L’hilarité envahit la salle. L’atmosphère se détend alors aussitôt, nouvelle illustration parfaite de la dimension humaine et imprévisible de notre métier.

🤝 Ces AG sont des moments précieux car riches de rencontres.
C’est ce qui rend notre travail si spécial …

Par Christophe V.

Bert dans la poubelle

Bonjour,
Je vous renvoie le texte déjà envoyé le 10/12 car en le relisant je me suis aperçu qu’il manquait 2 mots dans une phrase du paragraphe commençant par “Bert, était le personnage sérieux, rabat-joie, voire colérique…”. Voici donc la version corrigée :

Lundi 4 septembre 2023, 8h12, dans une petite copropriété du centre-ville de Marseille.

J’étends mon linge sur un étendoir fixé à mon balcon qui surplombe la cour de l’immeuble, au 2e étage.

Je suis pressé et un t-shirt échappe de mes mains et tombe dans la cour. Et pas n’importe lequel.

Un t-shirt au départ somme toute banal. Acheté sur le marché en bas de chez moi, en coton, gris, col en V, parfait sous une chemise à la mi-saison ou pour un dimanche tranquille. Mais ce qui lui donne une certaine valeur affective, c’est que j’y ai cousu côté cœur un petit patch, comme j’aime le faire sur les habits sans caractère, qui représente une figure de mon enfance aux Pays-Bas : Bert (prononcer Bèrte).

Bert est un des personnages qui animent la Sesamstraat, Sesame Street pour la version originale américaine. C’était une émission quotidienne jeune public qu’on regardait après le dîner avant d’aller se coucher. Chaque soir on suivait les aventures de cette rue habitée par plusieurs drôles de marionnettes multicolores et dotées d’immenses bouches.

Bert, tête jaune allongée dotée d’une petite touffe de cheveux noirs, yeux noirs surplombés d’un monosourcil, vivait dans une des maisons de la rue Sésame avec son ami Ernie, tête orange plus ronde, dotée d’une chevelure plus abondante, et de yeux tout aussi noirs et sans sourcil. Ils partageaient la même chambre mais avaient chacun leur lit d’où ils discutaient souvent. Une manière de préparer les jeunes téléspectateurs à rejoindre leurs propres lits.

Bert, était le personnage sérieux, rabat-joie, voire colérique là où Ernie était le gai luron, tête-en-l’air et blagueur. Je me suis donc constitué deux t-shirts, un avec le patch de Bert et l’autre avec celui d’Ernie, une manière peut-être d’afficher discrètement mon humeur quand je verse plutôt du côté de de la morosité de Bert ou de la bonhomie d’Ernie.

Alors quand le t-shirt m’échappe et que je m’aperçois que c’est Bert qui est en train de tomber dans la cour je ne peux m’empêcher de me dire que cela ne va pas améliorer son acrimonie et je sens un reproche me parcourir.

D’autant que je n’ai pas le temps d’aller le récupérer. Il faudrait pour cela passer par le restaurant du rez-de-chaussée, demander l’autorisation à son gérant, et enjamber une des 3 fenêtres d’un local technique qui donne sur la cour. Trop d’actions à 8h12 quand on a un rendez-vous à 8h30, ailleurs.

Je sauverai Bert en rentrant tout à l’heure, à midi.

Midi arrive.

Plus de t-shirt, plus de Bert.

Comment a-t-il pu disparaître en une matinée ?

Comment s’est-il volatilisé alors que la cour n’est ni utilisée ni accessible sauf rares interventions sur les appareils de froid, de chaud et de ventilation du restaurant ?

Du balcon je vois à travers une des trois fenêtres du local technique qu’un artisan est en train de peindre ou d’enduire un mur du restaurant.

Je l’appelle :
– Monsieur, est-ce que vous auriez vu un t-shirt que j’ai fait tomber ?
– Non j’ai rien vu.
– Et est-ce que quelqu’un est venu dans la cour ce matin ?
– Oui une entreprise est passée tout à l’heure, ils ont bouché la porte qui était là.

En effet, je me remémore que la porte permettant d’accéder de l’appartement du 1er étage à la cour devait être condamnée dans le cadre de la vente dudit appartement.

Je descends au rez-de-chaussée, traverse le restaurant, accède à la cour et à la place de la porte un enduit encore frais commence à sécher.

Mon enquête prend alors un tour décisif et les circonstances de la disparition du t-shirt et de Bert se précisent.

Une hypothèse prend corps, le t-shirt a servi à nettoyer quelque chose, des outils ou le sol.

Comment un être humain doté d’une base minimale de sens et de sensibilité peut prendre un t-shirt arborant la figure digne et stoïque de Bert pour en faire un vulgaire chiffon ?

Je n’ai pas le temps de m’attarder sur la nature humaine qu’un espoir naît soudain, je peux encore retrouver mon t-shirt, je peux encore sauver Bert !

A Marseille, comme dans d’autres villes sûrement, il n’est pas rare que les professionnels utilisent illégalement les poubelles des déchets ménagers pour les déchets de leur commerce ou de leurs travaux. Ni une ni deux je descends dans la rue et fonce vers les conteneurs poubelles les plus proches.

Il est là ! Dans un conteneur miraculeusement peu rempli, au fond d’un seau où se mêlent différents déchets du chantier : tubes de joints de façade, membrane d’étanchéité, canettes…

Bert me regarde avec ses deux billes noires et son monosourcil me suppliant de le sortir de ce bourbier.

Le t-shirt est mouillé et sali mais récupérable, alors je le récupère.

La disparition résolue, une deuxième phase de cette histoire s’ouvre à moi.

J’abandonne l’habit de l’enquêteur après avoir pris en photo le t-shirt au-dessus de la poubelle en guise de preuve, pour revêtir celui de l’éternel râleur d’une copropriété dont je suis le seul propriétaire occupant, préposé à la gestion de toutes les joies et misères qui accompagnent la bonne tenue d’un immeuble.

J’appelle le Syndic et demande à la gestionnaire de la copropriété, Tess, quelle est l’entreprise qui est intervenue sur place ce matin. Elle me répond et me demande de lui envoyer par mail la photo que j’ai prise et les détails de cette sombre affaire afin d’écrire elle-même à l’entreprise et me demande si j’accepte d’être en copie de son message.

Bien sûr que j’accepte !

Mardi matin 11h54, mail envoyé par Tess :
« Bonjour,
Je fais suite à notre conversation téléphonique de hier après-midi et vous demande de bien vouloir prendre connaissance du mail de M. VAN LIDTH ci-dessous, propriétaire d’un appartement au 2ème étage, étonné et à juste titre du comportement de vos ouvriers intervenus hier sur la copropriété.
Nous aimerions avoir un retour de votre part à ce sujet.
Dans l’attente et vous en remerciant,
Salutations. »

Réponse de l’entreprise à 13h47 :
« Madame, Monsieur,
En tant que responsable de la société XXX*, je tiens à vous présenter mes sincères excuses pour cet incident occasionné par nos ouvriers. Je prends cet incident très au sérieux et je ferai de mon possible pour empêcher que ce genre de chose se reproduise à l’avenir.
Concernant le dommage que cela vous a causé, je vous propose de vous rembourser votre t-shirt.
Encore une fois, je vous présente mes excuses pour tout inconvénient causé.
Bien cordialement »

Je réponds à 16h :
« Bonjour Monsieur,
Merci pour votre réponse qui tend à montrer que vous prenez notre message en considération et c’est appréciable. Plutôt que de rembourser le t-shirt je propose plutôt (plus simple et plus symbolique) que vous fassiez un don à Clean my Calanques, association marseillaise qui se bat pour qu’il y ait moins de déchets en mer et sur terre à Marseille.
Beaucoup des déchets qu’ils ramassent viennent notamment de la mauvaise utilisation qui est faite des poubelles à Marseille, cela me semble donc plus approprié comme geste de votre part : https://www.cleanmycalanques.fr/nous-aider
En vous en remerciant par avance.
Bien cordialement. »

A 18h le responsable de l’entreprise répond à mon mail avec en pièce-jointe un reçu de don de 100 euros pour Clean my Calanques.

A 18h01 sur mon t-shirt, discrètement, Bert esquisse un très léger sourire.

Fin.

Par Floris V.

La visite avec l’homme Torse Poil

Dans la douceur d’une soirée estivale, à la recherche d’une collocation, quatre jeunes hommes, Arnaud, Aurélien, Edouard et Tanguy, s’apprêtent à vivre une visite d’appartement mémorable à proximité de la station de métro Garibaldi.
Après une journée de labeur, nos trois acolytes se rejoignirent dans le sud de Lyon en direction de la copropriété, pour faire la route ensemble en moto. Après quelques sueurs froides en faisant vrombir leur moteur devant les forces de l’ordre, ils arrivèrent à destination au 277 rue Garibaldi. Devant un immeuble, des discussions animées débutèrent en attendant leur compagnon de fortune. A son arrivée, Arnaud contacta l’agente immobilière de l’annonce qui leur indiqua le 4ème étage. Au même moment, une personne franchit la porte d’entrée de l’immeuble et le groupe se hâta de s’introduire dans l’immeuble et de monter jusque devant la porte. Les quatre hommes en cuir de motard tapèrent à la porte et un homme Torse Poil l’ouvrit.
Aurélien prend la parole :
« _ Bonjour, nous venons pour la visite de l’appartement pour une collocation.
_ Je ne suis pas au courant car je ne suis pas chez moi et les propriétaires ne sont pas là, mais entrer si on vous a dit de faire la visite. Je suis votre guide. » Dit notre agent immobilier Torse Poil
En passant par l’entrée, Arnaud aperçut une jeune femme sur le canapé et lui demanda si c’était elle au téléphone 2 minutes plus tôt. La jeune femme lui répondit que non. La visite se poursuivit dans la cuisine. L’homme torse poil continuait de vanter les mérites de cette magnifique cuisine. Pendant ce temps-là, Edouard se posait des questions sur l’aspect ubuesque de la situation et interrogea le maître éphémère des lieux :
« _ Combien de chambres y a-t-il dans l’appartement ?
_ Une chambre » Répondit l’homme Torse Poil, entouré des quatre hommes en cuir dans une cuisine d’un deux pièces.
Le mystère était percé ou presque. Le groupe sortit sur le palier mais il n’y avait pas d’autre appartement. Ils descendirent et sortirent de l’immeuble. Sur la porte, le numéro était effacé et un peu plus loin, sur le même trottoir trônait fièrement au-dessus de la porte, le numéro 277.

Par Edouard P.

Halte à la Bêtise

HALTE A LA BÊTISE

Une fois de plus, preuve est faite que la bêtise n’a pas de limites et que l’adage selon lequel “plus con que moi, tu meurs” est cruellement démenti.

En effet, à la lecture du mél d’un(e) copropriétaire adressé à Mmes. R et F. B., nos Présidentes bien Aimées respectivement du Syndicat du Parc et du Conseil Syndical de l’Allée des Peupliers, les bras m’en sont tombés ! En effet, notre ch(e)(è)re voisin(e) a fait plus fort qu’Alfred Jarry et que tous les surréalistes réunis. Je savais notre UBU de service doué(e) d’une capacité de nuire sans nom, d’un égocentrisme puéril et d’une ouverture d’esprit propre à une moule mais j’étais encore loin de l’imaginer d’une bêtise susceptible d’atteindre des sommets himalayens.
C’est désormais chose faite, plus encore, démontrée.

Pour répondre à sa paranoïa fécale, qui d’entre nous dont le véhicule est garé ou non sous les frondaisons des arbres n’a pas été, un jour ou l’autre, la victime innocente des fientes lâchées par ces racailles d’oiseaux qui squattent notre Résidence ? Voilà près de 50 ans que j’habite en ces lieux et que je dois, donc, de temps en temps, passer mon chiffon humide sur le pare-brise et la carrosserie de ma voiture pour réparer les outrages qu’elle subit de la part de ces satanés farceurs d’oiseaux livrés à leurs orgies. Ce n’est ni un drame ni une affaire d’Etat méritant l’usage de la Grosse Bertha et l’intervention de troupes de choc.

Qui, sinon un esprit malade, pourrait vouloir faire payer aux arbres le prix des incontinences de cette engeance oiselée qui nous inflige ses turpitudes ? Guère plus dérangeantes, au demeurant, que celles de nos chiens promenés, chaque jour, au bout de leurs laisses par leurs maîtres équipés de sacs à déjection. Sans parler de celles de l’espèce humaine prise parfois, notamment la nuit, d’urgences sous-abdominales, au point d’en venir à lâcher ses mouscailles fluides ou solides au pied des troncs de nos arbres, quand ce n’est pas sur nos vertes pelouses, ou sur nos délicates platebandes fleuries. Comment ne pas faire appel à la tolérance quand nos tourments intestinaux ne souffrant aucun délai déversent les raisons de leurs souffrances ? Mais puisque la tolérance s’impose (exceptionnellement) à l’égard de nos semblables pris au piège de douleurs insoutenables et au supplice de les soulager en plein air avant même d’avoir pu atteindre la lucarne de leurs fauteuils d’aisance, pourquoi ne pas en faire profiter, à leur tour, nos chers vertébrés tétrapodes à sang chaud ?

Allons, sachons raison garder !
Tout d’abord, la race ailée ne choisit pas les seuls arbres comme rampe de lancement à leurs lâches soulagements. Toutes les voitures garées ailleurs que sous leurs frondaisons subissent également leurs outrages naturels commis aussi bien au repos qu’en plein vol.
Ensuite, à moins que notre ch(e)(èr)e voisin(e) soit la victime d’un harcèlement ciblé sur sa seule personne par une horde emplumée, (il) (elle) ne passe pas plus son temps à faire briller son pare-brise que la moyenne des copropriétaires victimes du manque de retenue de nos chères bêtes.
Enfin, cet UBU de service mesure-t-il le grotesque et le ridicule de ses plaintes ? Aussi surréalistes que celles de ce couple d’anciens citadins installés à la campagne et qui avait demandé à la Justice de faire tordre le cou du coq de la ferme voisine remplissant quotidiennement son rôle de réveille-matin. Ils furent déboutés sans avoir pris conscience de leur chance d’avoir échappé à la mort par ridicule.

A moins de témoigner d’une cervelle… d’oiseau, on n’exige pas l’élagage, voire l’abattage des arbres pour éviter aux véhicules garés les quelques chiures de nos camarades emplumés. User d’un tel procédé pour mettre un terme à leurs incivilités reviendrait à utiliser le marteau-pilon afin d’écraser les mouches, outre à porter atteinte à la Nature et à ses merveilles.
A ( M)(me) UBU, nous pourrions suggérer l’installation d’épouvantails sur les voitures. Mais les oiseaux ayant emprunté aux hommes ce travers de narguer systématiquement la maréchaussée et l’Autorité, par conséquent, de redoubler d’efforts pour les provoquer, non seulement le remède serait pire que le mal, mais nos véhicules disparaîtraient, en définitive, sous des monceaux de fientes.

Au point de ridicule dans lequel se noie notre ch(e)(è)re voisin(e), je lui suggèrerais volontiers d’entreprendre une démarche auprès de la Préfecture pour obtenir un permis de chasse ; ce qui l’autoriserait en toute légalité à décimer la racaille d’oiseaux perturbateurs abusant de sa patience et de sa tolérance. Ou encore, d’entamer un CAP de bûcheron alpiniste-voltigeur afin de grimper systématiquement aux arbres pour, au pire, faire rendre gorge aux présumés délinquants oiselés ou, au mieux, les gagner et/ou les convertir à l’usage civilisé du papier hygiénique.

(Il) (elle) pourrait également pratiquer l’échelle de perroquet, une revendication en appelant une autre sans avoir à revenir sur les acquis précédents. Ce qui lui permettrait de déclarer une guerre totale à tout ce qui contrevient à la conception qu’(il)(elle) partage avec (lui)(elle) seul(e) de la vie en copropriété. Entre autres, et dans le désordre :
• l’insémination des animaux volants, les déjections ne pouvant qu’en être stoppées net ;
• l’interdiction faite aux écoles voisines de notre Résidence d’autoriser les récréations, les décibels atteints par le tumulte des enfants représentant une menace mortelle pour la quiétude des copropriétaires ;
• à cet égard, et pourquoi pas, à l’instar des mesures prises à l’encontre de l’espèce emplumée gâchant notre paix et notre repos, l’insémination des parents d’élèves afin de régler efficacement et définitivement le trouble occasionné par les récréations, les rentrées et sorties d’école.
• L’abattage de tous les arbres accueillant perfidement les oiseaux nuisibles à la propreté de nos voitures mais faisant également de l’ombre et entraînant les dépenses relatives à la chute des feuilles d’automne…
• Mais mieux encore, obtenir du Parlement qu’il adopte un projet de loi introduisant dans la Constitution française un article proscrivant les catastrophes et les besoins naturels.

Note de bas de page : Afin de ne pas encourir le reproche de recourir à des références peu communes, je précise que Alfred Jarry est l’auteur de la pièce « Ubu roi » dans laquelle il mêle absurdité, farce, provocations, satire, parodie et humour gras. Jarry est un précurseur du mouvement surréaliste et s’est évertué à dépeindre les aspects aussi grotesques qu’absurdes de notre vie en société comme des relations humaines. Pour le situer, autant le placer entre Charlie (en plus fin, tout de même) et Le Canard Enchaîné (en moins politique).

Par HORNN G.

Fringales nocturnes réel danger

Attention aux fringales nocturnes

Après une soirée bien arrosée en loge VIP à siroter du champagne en regardant un match de basket, je rentrai chez moi aux alentours de minuit, légère et pétillante comme une bulle de champagne.
Je me couche, sereine et heureuse. Soudain je me réveille. Il fait nuit. Je consulte mon portable, bientôt 4 heures du matin, qu’est ce qui cloche ?
Une odeur saisissante de plastique brûlé s’impose à moi. C’est ce qui m’a sorti de mon sommeil.
Les sens à l’affut, je fais rapidement le tour de mon appartement afin de trouver la provenance de cette senteur nauséabonde. Rien. Cela vient d’ailleurs apparemment mais semble si proche pourtant.
J’ouvre les fenêtres afin de voir de la fumée, rien. Je me décide à sortir de l’appartement et à commencer des investigations dans les parties communes de l’immeuble en copropriété. Tout semble calme, pas de fumée à signaler, ni d’odeur en dehors de mon appartement… Soudain j’entends sonner une tonalité assez puissante, stridente et continue.
Le problème : impossible de savoir d’où vient ce bruit qui me fait drôlement penser à un détecteur de fumée… J’erre dans les parties communes, je colle mon oreille contre les portes des différents appartements afin de détecter un éventuel indice…. Il ne faudrait pas se tromper, il est 4 heures du matin et les copropriétaires dorment à cette heure-ci, pour la plupart…
Je retourne chez moi, l’odeur de fumée est plus puissante encore. Cela doit maintenant faire 20 minutes que je suis réveillée, l’odeur ainsi que le bruit du détecteur de fumée qui sonne me maintiennent en alerte. Il se passe quelque chose, il faut agir sans plus attendre. Je décide de continuer à faire des recherches. Il n’y a toujours pas de trace de fumée mais l’odeur m’informe du contraire.
Au moment de ressortir, mon voisin de palier qui a fini par être réveillé par le bruit, me rejoint. Nous décidons ainsi de chercher ensemble l’appartement émetteur.
Il finit par trouver. Il s’agit de l’appartement de l’étage juste en dessous du mien. Cela pourrait expliqué le fait que l’odeur ne soit que dans mon appartement et m’ait réveillée.
Nous décidons de frapper à la porte, aucune réponse. Nous retentons, toujours pas de réponse.
Cela fait maintenant plus d’une demi-heure que l’incident a commencé et si quelque chose brûle, il n’y a effectivement plus de temps à perdre.
En l’absence de réponse, je décide d’appeler les pompiers. Cinq minutes plus tard, ils sont sur les lieux. Ils essayent de rentrer dans l’appartement de mon voisin du dessous qui ne répond toujours pas. Au moment où ils s’apprêtent à enfoncer la porte, miracle, celle-ci s’ouvre… et là… catastrophe. Mon voisin du dessous surgit, dans des volutes de fumée épaisse et blanchâtre, l’air complètement ahuri. Nous entendons très nettement le cri strident de son détecteur de fumée ainsi qu’une odeur de brûlé plus forte que jamais. Le chef des pompiers martèle : « Monsieur qu’est-ce que vous faites ? Qu’est-ce que vous êtes en train de faire brûler ici ? » et mon voisin de répondre : « Je suis désolé… je… je me suis endormi… », alors le pompier se précipite dans la cuisine, afin d’éteindre la gazinière sur laquelle est en train de brûler une casserole qui devait initialement servir à faire bouillir de l’eau, mais dont l’état actuel ne le permet plus…
Le jeune homme avait eu la brillante idée d’essayer de se faire cuire des pates à 4 heures du matin en rentrant de soirée . Son état second, certainement lié à l’alcool, avait fait qu’il s’était endormi profondément dans son salon en abandonnant le projet des pates.
Ainsi, ni l’épaisse fumée, ni les hurlements de l’alarme n’avaient pu le tirer de son sommeil.
Si je n’avais pas appelé les pompiers, l’immeuble aurait certainement pris feu, et ce jeune homme aurait pu périr dans les flammes.
C’est un drame humain que nous avons donc évité ce soir là en ayant le bon réflexe d’appeler les pompiers. Il ne faut rien prendre à la légère et toujours rester sur ses gardes. Un accident domestique est si vite arrivé. Le pompier me l’a bien confirmé. Il m’a également informé avoir eu le même problème dans une autre copropriété à cause d’une pizza nocturne. Aussi, il faut se méfier des fringales d’après soirée. Protégez vos proches, et vos voisins n’essayez pas de cuisiner bourré et à moitié endormi.

Le lendemain matin mon voisin est venu s’excuser et m’a remercié de lui avoir sauvé la vie. C’était la première fois que je lui parlais vraiment. Cette expérience m’a permis de faire sa connaissance même si j’aurai préféré que cela se fasse en d’autres circonstances !

Par Julie D.

Remerciement en BD

En ma qualité de gestionnaire de copropriété, j’ai reçu un mail des membres d’un conseil syndical d’une nouvelle copropriété de 5 lots principaux, dont le texte suivant m’a vraiment touché :
“Nous avons reçu 9 prétendants (syndics) et nous nous sommes plongés dans leurs contrats, ce qui ne fut pas la chose la plus simple et agréable… À l’unanimité, nos voix se sont portées sur T…. Syndic (c’est mon employeur) et nous pouvons dire aujourd’hui que nous ne regrettons pas notre choix. Nous avons un syndic et surtout un gestionnaire, Mr S. (c’est moi…) plus que dynamique, présent, à notre écoute, efficace… c’est pour nous notre Lucky Luke”.
En plus de me coller l’image d’un ange gardien, voici que ces copropriétaires me prennent pour Lucky Luke.

Par Stephane S.

Mamie Octogénaire sur un balcon fissuré

🏡 Mon balcon est fissuré et risque de tomber à cause de mes jardinières, cela me fait peur 👇

☎ Tout a commencé par un appel téléphonique de cette dame octogénaire et qui m’explique avec une voix tremblante qu’un maçon lui a dit que c’est trop lourd ce qu’elle a mis sur son balcon (fissuré) comme jardinières et qu’il faut l’expertiser.

🚧 Visite effectuée, balcon des années 50, en béton en carbonatation, fissuré et ayant certaines fissures à ne pas négliger. Le balcon est chargé de jardinières volumineuses dont le poids dépasse la charge d’exploitation admissible❌.

Après explication de la situation, il y a eu ce petit échange avec cette dame très agréable :
❓ Avez-vous un syndic professionnel Madame ?
👉 Non, nous ne sommes que 4 propriétaires et c’est ma voisine qui est syndic bénévole mais il ne faut pas lui dire pour ne pas l’embêter !
❓ Avez-vous des enfants Madame ?
👉 Oui mais ils sont loin, je les vois rarement et il ne faut pas les embêter !
❓ Avez-vous quelqu’un pour vous aider dans les démarches et pour vous enlever ces jardinières ?
👉 Non et je n’ai pas les moyens

⛔Bon, réfléchissons, le balcon doit être soulagé puis renforcé. Certes ce n’est pas une urgence absolue mais il faut le faire quand même au risque de dégradation.
⛔Cette pauvre dame ne pourra pas prendre les choses en main vu son âge (80 env.), n’a pas l’intention d’en parler autour d’elle et visiblement personne ne l’aide.

J’ai donc pris l’initiative suivante :
☢ Envoyer une copie du rapport par LRAR à la mairie et à la voisine (syndic bénévole)

🎯 Résultat :
· Je reçois un appel de la mairie et je leur explique la situation. Ils ont bien compris ma démarche et la personne du service technique, consciencieuse, a fait le nécessaire pour enlever les jardinières du balcon
· On m’a appris que les copropriétaires ont pris connaissance du sujet et qu’ils s’en occuperont

Jusque-là tout va bien, sauf que 😱…

· Je reçois un appel de la mamie qui n’était pas tout à fait satisfaite car ça lui a fait des histoires avec les voisins …. WHAT !! mais quels types de voisins sont-ils ! 😪, mais je vous assure madame que ce n’était pas le but… mais bien le contraire 🙏, pour moi votre sécurité passait en premier

✅ Et vous ? ça vous arrive ce genre de situation dans votre métier ?

Notre mission : La protection des biens et des personnes

Par Mohamed S.