Un ami qui vous veut du bien

Depuis de nombreuses années, une famille fait parler d’elle dans notre Résidence placée sous le régime de la copropriété.
Les « jumeaux terribles » comme nous les appelons officieusement entre voisins.

Deux frères jumeaux qui en auront fait voir de toutes les couleurs à la Résidence et aux différents commissariats du quartier :
– démontage et revente de scooters volés entre deux caves du sous-sol,
– organisation d’un point de vente de produits stupéfiants dans le local poussettes,
– bagarre au couteau dans la cage d’escalier (le sang, ce n’est pas vraiment simple à nettoyer sur les murs),
– et j’en passe.

Nous avions enfin retrouvé le calme lorsque ces deux frères ont été incarcérés, mais malheureusement pour une trop courte durée à notre gout. A leur sortie et retour dans la copropriété, les interventions de police ont repris de plus belle.

La situation a rapidement empiré : des jeunes ont fracturé la porte de leur domicile et pris leur mère en otage jusqu’à l’intervention musclée de la Police. Puis deux incendies volontaires en pleine nuit, des jeunes sont entrés par effraction dans l’immeuble et ont jeté des cocktails molotov sur la porte de leur appartement en criant vengeance.

C’était la goutte de trop, nous avons vivement incité cette famille à déménager pour le bien de la copropriété et de ses résidents.

Mais nous avions oublié un détail important : prévenir leurs ennemis de ce déménagement.

Je suis leur voisin de palier, et la nuit dernière j’entend taper violemment dans le couloir.
Je saute du lit en oubliant de m’habiller et ouvre la porte d’entrée pour voir ce qu’il se passe sur le palier.

Deux hommes cagoulés me font face et me demandent où est X (l’un des jumeaux terribles).
Ils ne relèvent même pas mon habit d’Eve ni les traces d’oreiller et de bave sur mon visage.
Moi je tremble et calcule rapidement les pourcentages de chance de m’en sortir indemne.

« Eh, t’es sourde ? Il est ou X ? Il est chez toi ? » me lance l’un des gars.

Je prends mon courage à deux mains : « Il a déménagé, toute la famille a déménagé, ils n’habitent plus là, pourquoi ? Vous êtes des amis à lui ? »

Je me mords les lèvres en entendant ma connerie. Des amis à lui bien sûr ! Cagoulés en pleine nuit, c’est forcément un anniversaire surprise ou une soirée costumée !

« Il a déménagé où ? T’as son adresse ? »

Je me dis qu’en établissant un dialogue, ils ne s’en prendront peut-être pas à moi, alors j’enchaine sans réfléchir : « Non ils sont partis sans dire au revoir ni laisser d’adresse, vous savez ils ont été attaqués deux fois au cocktail molotov alors … »

C’est la que mon regard tombe sur la bouteille que tient l’un des hommes dans sa main et qui ressemble sans aucun doute à un de ces fameux cocktails.

Bien sûr qu’ils savent car c’est sans doute eux qui sont à l’origine des deux précédents incendies volontaires.

Je tremble, mais contre toute attente, le deuxième homme en retrait attrape son acolyte et me remercie en me disant qu’ils doivent partir.

La pression redescend et je leur réponds alors : « De rien, bonne soirée » – oui c’est la cerise sur le gâteau.

Dorénavant, vous pourrez donc reconnaitre notre copropriété aux affiches placardées sur toutes ses portes d’accès : « LA FAMILLE X N’HABITE PLUS ICI ».

Par Lucille C.

Quand un barbecue clandestin dans la copro tourne au bras de fer

Hier après-midi, une situation surprenante s’est déroulée dans notre résidence placée sous le régime de la copropriété. Des inconnus ont décidé de monter un barbecue en plein milieu de notre jardin, un espace certes ouvert mais privé, où les feux de toutes natures sont strictement interdits par notre règlement de copropriété. Sans compter les mesures d’interdictions de la mairie en cette période de forte sécheresse.

En tant que président du conseil syndical, je suis intervenu rapidement pour leur demander d’arrêter. Leur réponse ? Un simple “oui, oui”, tout en continuant à attiser les flammes… Ils me disent qu’ils vont partir.

Une fois rentré chez moi, je pensais l’incident clos. Mais non. Quelques minutes plus tard, on sonne à mon interphone pour me signaler un feu de barbecue dans le parking, prétendument avec mon accord.

Face à la mauvaise foi manifeste de ces individus, qui se disent locataires sans savoir où ils habitent, et qui disposent d’une télécommande du parking pour stationner sans droit, j’ai dû contacter les forces de l’ordre. Hélas, en pleine journée de manifestations, d’autres priorités occupaient la police. Heureusement, tout s’est terminé sans incident majeur.

Cet épisode met en lumière un enjeu crucial : comment renforcer la sécurité et le respect des règles au sein de nos copropriétés ? Nos décisions prises récemment de clôturer la résidence et d’identifier les véhicules autorisés à stationner sur notre parking semblent être des solutions nécessaires.

Par Eric B.

Sacrée ZIZETTE

Au début du 21°siècle, nous habitions dans une copropriété où résidaient une majorité de retraités qui avaient fort bien accueilli notre couple et nous avaient associé à la vie conviviale de cet immeuble où leurs enfants avaient grandi. Bien sûr, je fus rapidement appelé au conseil syndical.
Par leurs relations avec nous, certains compensaient peut-être l’éloignement de leurs enfants pour cause professionnelle, conséquence d’études d’autant plus réussies que les parents étaient des instituteurs formés à l’école normale de la 3° République.
Parmi eux, Zizette était la doyenne au caractère bien trempé, amatrice de bridge et d’activités variées. Un dimanche matin, j’ai été prévenu que depuis la veille, on ne la voyait plus et qu’elle ne répondait pas aux visiteurs. Certes, elle était parfois imprévisible ou distraite, mais Zizette n’était-elle pas en difficulté dans son appartement ?
Un de ses anciens collègues a aussitôt appelé leurs connaissances communes qui auraient pu disposer de quelque information, et nous cherchions ensemble si un résident avait une clé de son appartement.
Sans réponse, je me suis décidé à appeler les pompiers pour entrer chez elle et éventuellement lui porter secours. Ils sont arrivés avec un camion dont la nacelle n’a pas pu atteindre son 10° étage.
ACTION : qu’à cela ne tienne, les pompiers sortent les haches pour briser la porte. Je ne suis pas très sûr d’avoir bien fait de les appeler, mais quand c’est parti, c’est parti !
A ce moment précis, son ancien collègue m’appelle avec le nom de la personne de l’immeuble qui détient sa clé. Je fonce chez elle. Elle ne veut pas entrer chez Zizette mais elle accepte de me passer la clé. L’ascenseur est occupé, je grimpe 4 à 4 les 3 étages restant et j’arrive sur le palier du 10° au moment où les pompiers et leurs haches sortent de l’ascenseur.
OUF, je peux ouvrir ! Nous faisons le tour de l’appartement : pas de Zizette. Cela vaut sans doute mieux. Il restera à lui expliquer ce qui s’est passé. Aujourd’hui, ce ne sera pas moi car déjà retardés, nous devons nous absenter pour la journée et la soirée.
Le lendemain, mon épouse apprend que Zizette, furax, a pris son ton d’institutrice mécontente pour réprimander la personne qui m’avait confié les clés et s’en trouvait fort marrie. Il me faudra la dédouaner, en même temps que j’irai rendre des comptes à Zizette…
Dès que possible, je sonne chez Zizette. Elle ouvre : « je suis contente de vous voir, entrez… », et elle m’installe dans son salon : « prenez le fauteuil club, c’est pour les hommes ; moi je prends la bergère » ; je connais bien son habitude, ça va. Elle poursuit, toute douce « vous savez, j’ai réfléchi, si vous avez fait ça, c’est que vous m’aimez bien » Je respire et bois du petit lait (quasi maternel).
Et c’est elle qui me rend des comptes, d’abord à voix basse : « dimanche je suis allée au temple ». (Ah ! pensé-je) « et samedi j’ai oublié qu’on venait me chercher pour me conduire au restaurant fêter mes 90 ans en même temps que 2 copines ; je suis partie seule, à pied ». Elle poursuit, enjouée :« au restaurant, ils étaient adorables et nous avaient préparé un cadeau pour chacune ; je vais vous le montrer »
Alors Zizette jaillit de sa bergère et file au fond de son appartement J’attends tranquillement, calé dans le fauteuil club.
Enfin, je l’entends revenir et soudain, BOUM, BADABOUM. Elle a du tomber… Je ne la rejoins pas illico par égard pour son amour propre, puis j’entends une petite voix :« j’suis tombée, j’peux pas m’relever ».
Hop ! J’interviens (comme disait Achille Talon) et la retrouve tremblante, couchée à plat ventre sur le sol.
Après qu’elle ait vérifié n’avoir rien de cassé et une fois sa respiration calmée, nos efforts conjugués lui permettent de se relever et regagner sa bergère.
Avant que je la quitte, elle me dit d’un ton suppliant :« Vous ne direz rien à personne… ».
J’ai tenu parole pendant 20 ans. Aujourd’hui, il y a prescription, et lorsque parfois je raconte cette aventure à ceux qui l’ont connue, c’est avec empathie et émotion que nous pensons à elle.Sacrée Zizette !

Jean et Mireille R.

Par Contributeur D.

Une histoire de caleçon

Une locataire a subit un gros dégât des eaux au niveau du plafond de sa salle de bain. Elle pense à une fuite de douche.
La trappe d’accès au faux plafond de sa salle de bain a cédé, puis, pendant 10 minutes, de l’eau a coulé.
Elle est allée au-dessus en urgence, mais le locataire n’a pas voulu ouvrir.
Elle a donc appelé les pompiers qui après 15 minutes et 1 sommation de défoncer la porte du voisin au-dessus, ont entendu le locataire leur répondre qu’il ne pouvait pas ouvrir, car il était en caleçon !!
Après 10 minutes de discussion à travers la porte fermée, ils ont pu enfin entrer dans le logement.
La bonne nouvelle, c’est que les pompiers n’ont pas trouvé d’eau au sol ni aucun signe pouvant prétendre que la fuite venait du voisin.
La mauvaise nouvelle, c’est qu’un voisin en slip n’est pas fiable lorsqu’il s’agit d’une intervention d’urgence.

Par Lucie P.

Un animal de compagnie pas comme les autres

Nous sommes syndic de copropriété à Bordeaux, Lacanau et Libourne, et aujourd’hui, c’est à Lacanau que se passe cette histoire.
Une copropriétaire nous contacte, car elle dit avoir fait une découverte improbable dans sa résidence. Elle nous raconte qu’elle sentait des odeurs bizarres qui remontaient jusqu’à son appartement, des odeurs qu’on retrouve dans les cirques, dans les fermes… Ces odeurs étaient accompagnées de bruits, tout aussi inhabituels pour une copropriété.
La voisine nous dit avoir mener sa propre enquête en mode incognito avant de nous contacter.
Elle nous raconte avoir trouvé des brindilles de foin au sol, que le vent aurait sûrement emporté. Elle décida de les suivre, et plus elle avançait, plus les odeurs étaient fortes. C’est finalement au rez-de-chaussée d’un appartement de sa résidence, sur une terrasse clôturée que la voisine a découvert avec stupeur, un poney ! Oui oui, un poney sur une terrasse.
Lorsque la voisine nous a signalé sa découverte, nous nous sommes rendu sur place, pour rencontrer la propriétaire des lieux qui héberge ce poney.
Elle nous explique alors que s’il y a un poney sur sa terrasse, c’est parce qu’elle a voulu le sauver d’un abattoir. Malheureusement, malgré son geste bienveillant, nous sommes obligés de demander une intervention pour évacuer l’animal et le mettre dans un lieu plus sûr et adapté.
La prise en charge a été rapide et l’animal a été transporté en toute sécurité vers une association spécialisée 🙂

Par Lucie P.

La copropriété : Au-delà des idées reçues

Bonjour tout le monde !

Dans le monde de la copropriété, certaines idées reçues me font parfois sourire.

Allez, je vous embarque dans mon quotidien, avec un brin d’humour et beaucoup de vérités.

« Ah, tu ne fais pas de transaction immobilière, dommage, non ?”

Les gens pensent souvent que si tu n’es pas dans la vente, tu rates quelque chose. Mais si je vous dis que, ma passion, c’est la copropriété !… Bien trop souvent quand je prononce cette phrase, on réagit comme ceci : Et oui, des passionnés de la copropriété ça existe !!! C’est là où je me sens utile, avec plein de défis différents tous les jours. Je ne change ça pour rien au monde !

« Je parie que tu t’ennuies, à juste commander des plaques et à rester derrière ton bureau ?

Ahaha, si seulement c’était aussi tranquille ! Dès mon premier jour, on m’a dit : “Tu verras, on ne s’ennuie jamais ici.” Et c’est vrai ! Entre les réunions, les visites, et les imprévus, mes journées sont tout sauf monotones. J’ai vite lâché l’idée de planifier ma journée à la minute près.

« Tu fais que répondre à des mails, non ?”

Pas du tout ! Mon boulot m’emmène souvent à l’extérieur, pour voir des immeubles, parler avec des fournisseurs ou gérer des urgences. Et puis, il y a plein de moments où je rencontre nos copropriétaires, pour discuter ou résoudre des soucis. Les réunions avec eux, c’est le top pour moi, je trouve ça hyper intéressant.

« Il n’y a pas trop de contact humain, dans ton job, si ?”

Tout le contraire ! Je passe mon temps à échanger avec plein de gens différents. Fournisseurs, copropriétaires… Ma journée est remplie de discussions. Et croyez-moi, c’est loin d’être calme et paisible. Qui a dit que le monde de la copropriété était silencieux ? Certainement pas ceux qui nous téléphonent tous les jours.

Les syndics, ça ne sert à rien, ça prend juste des sous et ça ne répond pas quand il y a un problème…”

Je comprends que certaines expériences peuvent être frustrantes. Toutefois, il est important de ne pas généraliser. Comme dans tout secteur, il y a des professionnels dévoués et d’autres moins. Votre mauvaise expérience ne définit pas l’ensemble du métier.

Voilà, un petit tour dans mon monde. C’est plein de vie, de surprises et surtout, de belles rencontres. On continue l’aventure ensemble ?

Par sveta B.

Logement contre paiement en nature

11 heures de vol, 3 plateaux-repas et 4 films plus tard, le géant bronzé atterrit à Roissy. Replonger dans Paris l’éberlua ; une éternité qu’il n’avait pas quitté son ghetto de Cape Town… quatre ans exactement. Il voyageait léger, un petit sac sur l’épaule, ne restant que 2 jours sur place : cet après-midi rendez-vous avec son passé qui le rattrapait… et demain réunion avec le bureau parisien de l’ONG qui l’employait.
Engoncé dans son costume italien griffé, le notaire faillit perdre son flegme légendaire lorsque le grand échalas bronzé se laissa tomber sur le fauteuil Chesterfield, coiffé de son chapeau en cuir, sa chemise ouverte sur un gros médaillon peace and love ! L’homme de loi fit la lecture : « votre tante vous lègue plusieurs appartements dan un immeuble placé sous le régime de la copropriété et… ».
– Ok, allons-y !
– Maintenant ?
– Je suis pressé ! Mon ghetto m’attend !
– Pardon ?
– Laissez tomber ! Je parle de mon travail en Afrique du Sud.
– Ah… bien, bien. Vous ne voulez pas savoir où se trouve l’immeuble, ni la valeur des appartements ?
– Non ! On y va ? dit le géant chapeauté en se levant.
Le notaire enveloppé courait à côté du géant dans un remake de Don Quichotte et Sancho Panza !
– Voici la copropriété. Comme vous le voyez, elle est vétuste. Il faudra réaliser des travaux avant de pouvoir louer vos appartements. Vous voulez louer, bien sûr ? Cela sera d’un bon rapport.
À cet instant une SDF tendit la main : « À vot’bon cœur. Je suis réfugiée. Pas de logement ni de nourriture. Mer… ». Le notaire lui passa devant comme si elle était transparente et s’avança la clé à la main pour pénétrer dans le hall de l’immeuble.
– Nous voilà arrivés.
En se retournant, il s’aperçut qu’il parlait dans le vide. L’héritier bronzé était accroupi devant la SDF… « Qu’est-ce qu’il fout encore ! ». Son sang ne fit qu’un tour, il revint sur ses pas et commença à hurler sur la jeune femme pour la faire décamper.
– Si ce n’est pas malheureux… C’est avec des gens comme ça que le quartier perd de sa valeur.
– Je vous conseille de lui parler autrement car vous vous adressez à ma locataire !
Le notaire le regarda, devenu aussi immobile qu’une statue de marbre, avant d’éclater de rire.
– Ah ah… Vous m’avez bien eu, Monsieur. Humour Sud-Africain, certainement !
– Je pense que vous ne m’avez pas écouté. Et je vous prie de revenir lui faire signer dès cet après-midi un contrat de location en bonne et due forme.
– Un con… con… trat… Vous n’y pensez pas ! Et comment va-t-elle payer le loyer ?
– En nature, pardi !
Après être passé par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, le visage du notaire se stabilisa sur le rouge.
– Peut-être que chez vous, c’est poss… ible. Pas ici !
– Où est le problème ? Nous sommes tombés d’accord. Et cette femme me plait ! Beaucoup ! Dès ses premières paroles, elle m’a conquis.
– Enfin… il y a des lois !
– Vous vous débrouillez. C’est vous l’homme de l’art. Vous vous arrangez pour que tout soit légal.
– Mais Monsieur… Je ne suis pas proxénète !
– Je ne vous le demande pas. Vous êtes bizarre ? Tous les notaires sont ainsi à Paris !
– Vous dites qu’elle va payer son loyer en nature… Cela me paraît clair. Hum… hum… si cela vous gratouille vraiment, je pourrais vous donner… hum… hum… des adresses.
– Ah ah !
Le géant lui donna une grande claque dans le dos. Le notaire se transforma l’espace d’un instant en culbuto et ne dut qu’à son poids de ne pas valdinguer.
– Vous me prenez pour qui ! Dégoutant personnage, lubrique, libidineux, satire !!! Madame dont l’histoire m’a touché au cœur paiera son loyer en remettant en état les pièces de l’appartement : elle était couturière dans son pays… et son compagnon travaillait dans le bâtiment. Ils auront un an pour remettre l’appartement en état… et après, ils ne paieront rien pendant une autre année. Vous prendrez sur l’héritage de ma tante pour leur permettre d’acheter le matériel nécessaire.
– Cela ne concerne qu’un seul appartement…
– N’ayez crainte. Elle va rameuter des gens dans le besoin qu’elle connait, et vous préparerez sept autres contrats, aux mêmes conditions. Ainsi dans une année, l’immeuble sera en partie rénové. Vous m’avez bien dit que la copropriété comptait huit appartements ?
– Huit Monsieur. Enfin, oui…. Euh… huit… je ne sais plus où j’en suis.
– Ne me dites-pas que vous vouliez en garder un pour le remettre vous-même en état le week-end !
– Non… non… Non, merci ! Ce n’est pas dans ma « nature » !

Par OLIVIER D.

Quand on déclame une belle tirade en AG

Lorsque le baveux 🐌 croise le fer avec le théâtreux, en pleine Assemblée Générale.

Dans un quartier huppé de Paris, rive gauche, une dame très BCBG, ancienne lobbyiste 🤝, nous accueille pour l’AG.

Parmi les copropriétaires, un sociétaire de la Comédie française 🎭 (Mr R.) et un avocat 👨‍⚖️ (Mr K.) ne cessant de se plaindre des odeurs du restaurant du RDC.

Mr R. s’en étonne 😲. Certes, il manque d’objectivité puisqu’il s’agit de son QG , ayant noué une belle amitié avec le restaurateur, à coups de p’tit noir ☕, le matin, et de digeos 🥃🍷, le soir …

Mr. K., se croyant spirituel, l’attaque, alors sur sa capacité nasale qui ne semble pas conforme à la proéminence de son appendice.

Mr R., piqué au vif 🐝, se lance, derechef, dans la tirade du nez en la concluant à sa façon :

“Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme ! (qui avait bien 58 ans bien tapés)
On pouvait dire bien des choses en somme…
En variant le ton, par exemple, tenez :

Agressif 😡 : « moi, monsieur, si j’avais un tel nez, Il faudrait sur-le-champ que je me l’amputasse ! »

Amical 😊 : « Mais il doit tremper dans votre tasse : Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap ! »

Descriptif 📝 : « C’est un roc ! … c’est un pic… c’est un cap ! Que dis-je, c’est un cap ? … C’est une péninsule ! »

Cher voisin, en voulant jouer l’esprit fin que vous n’avez pas, vous révélez ainsi votre infâme plan qui n’est autre que valoriser un peu mieux votre appartement.

Mais, cher Monsieur, souffrez que lors de votre acquisition qui embruma toute la copropriété, de par vos sarcasmes 😒 et dénigrements permanents, vous saviez que cet honnête homme exploitait, déjà, son commerce.

L’avocat s’insurgea en se levant brusquement.

Mr R., tendit le bras, dans un geste théâtral 🎭:

“Ne me coupez pas, Monsieur. Vous avez suffisamment parlé, au regard de vos maigres tantièmes. Désormais, c’est mon tour car je vous surpasse de ce point de vue. Et même de très loin.

Moi, hilare 😂, j’avais sorti le seau de pop corn 🍿… Je prenais mon pied.

Par Christophe V.

Après le vol de couleurs, le voleur de pièces …

Madame H., jeune femme vigoureuse dont le parcours personnel est aussi sinueux que son apparence est svelte, avait eu l’intelligence d’investir dans l’immobilier dès sa sortie d’école d’infirmières. Son père, paysan de son état, lui avait conseillé de se constituer rapidement un patrimoine afin d’assurer ses vieux jours. A lui, hein ! Pas à elle !

Elle avait donc réussi à s’acheter un joli 3 pièces avec balcon, dans une belle petite copropriété, rue de la Révolution en région Parisenne.

Cette femme courageuse avait décidé, dès 2011, de quitter son poste en milieu hospitalier, pour aller aider les petits “nenfants”, victimes des combats fratricides, en Syrie.

Après 6 mois d’humanitaire, il faut recharger les batteries. Aussi, rentre-t-elle, avec son paquetage digne d’un commando parachutiste du CPA 10. Elle passe le SAS (sans jeu de mot), atteint son étage et ouvre sa porte.

Puis, elle appelle son gestionnaire préféré (elle n’en a qu’un seul, remarquez) car [elle en a vu des trucs de dingos mais là, c’est pas à piquer des hannetons !].

“Monsieur, vous imaginez, je rentre chez moi, plusieurs heures de vol dans les pattes, en plus dans un avion militaire au confort spartiate.
Je me dis home, sweet home, vivement mon canapé. J’ouvre ma porte et là qu’est ce que je vois ? Vous n’allez pas me croire.
– Allez-y Mme H., on commence à être rôdé dans le métier.
– Vous le connaissez mon appartement, on y a fait des Conseils Syndicaux.
– Oui, Mme H., un joli 3 pièces bien agencé !
– 3 pièces ? Bah plus maintenant ! C’est un 2 pièces, maintenant.
– Pardon ?
– On m’a volé mon salon !
– Comment ça, on vous a volé votre salon ? Depuis quand ça se vole un salon ? Vous souffrez du jetlag ?
– Quand je suis rentrée, quelque chose bloquait ma porte pour que je l’ouvre en grand. Mais j’ai réussi à me glisser … Normal avec ma taille 36.
– Effectivement (on était tous amoureux de la pétillante Mme H. au cabinet) …
– Et là, c’est simple, je n’ai rien compris : plein de cartons, plein de sacs poubelles, mes meubles empilés n’importe comment. Et pire, devant mes yeux, un mur de parpaings grossier.

J’étais sans voix. Ce qui est franchement fortiche.

Le voisin, de surcroît de la copropriété mitoyenne, histoire que cela soit plus marrant, avait eu un bébé. Enfin, techniquement, sa femme.

Et il avait considéré comme opportun d’annexer la pièce. Bah évidemment, c’était quand même mieux que son fils ait sa propre chambre, après tout.

Après ça, vas faire un dépôt de plainte au Commissariat de Police pour vol de m².

Reste concentré avec une Mme H., qui imite Skippy le Kangourou devant un gardien de la paix qui essaie de conserver son sérieux alors que son brigadier-chef se cache derrière sa casquette … sans parvenir à étouffer le gloussement, pour autant ..
Vas-y …
Va raconter ça ensuite en AG.
Et surtout ne réagis pas aux sarcasmes de certains !

Les voyages forment la jeunesse, paraît-il …!

Par Christophe V.

Surprise surprise lors de travaux

Dans une copro des beaux quartiers, Mr D. nous présente, en AG, un vaste projet de transformation de son appartement, suite à sa prise de retraite. En réalité, son épouse indique en avoir marre d’être écartée des conversations de leurs invités lorsqu’elle est en cuisine qui reste sa passion. Elle veut, une belle cuisine ouverte.
Pour ce faire, il faut abattre ce “fichu mur porteur”.

Toute la documentation requise a bien été annexée à la convocation. L’architecte, présent, convainc les copropriétaires du bien fondé de cette demande qui ne représente aucun risque de structure pour l’immeuble. Il faut dire que nous sommes au 5ème étage … Niveau portée, ça va.

Le vote est obtenu à l’unanimité moins une voix, celle de Mme L., l’empêcheuse de tourner en rond. Chaque immeuble à la sienne.
C’est statistique.
Il faut un emmerdeur, sinon ce serait plus vraiment une copropriété, hein ?

Le jour J arrive, les travaux sont lancés. Mme D. attendait le premier coup de pioche depuis bien longtemps.
De mon côté, je n’y pensais même plus quand le téléphone sonne.
“Bonjour, c’est Mr D., à l’appareil.
Il avait ce côté un peu abrupt et direct des types de l’industrie que j’aime tant.
– Vous allez bien ?
– Moyen, moyen. La police est chez moi.
– La police ?
– Oui, la police judiciaire.
– Comment ça la PJ ? Mme D. a cédé à ses pulsions avec Mme L. ? Répondis-je, goguenard vu qu’elles se crêpaient le chignon comme deux lionnes affamées sur un cuissot de springbock.
– Arrêtez vos railleries, Mr V. ! On a trouvé un type.
– Un type ? Mais où ?
– Mon maçon a commencé à dépiauter le “fameux mur” à la masse. Et des briques se sont effondrées sur 70 cm de large, découvrant une cavité d’1m50 de haut, environ.”

La précision de l’industriel …

“Et bien, dans la cavité, y a un type, enfin ce qu’il en reste. Je vous dis pas la tête de mon épouse. Elle voulait être là pour lancer le chantier … Quelle tuile, alors ! J’ai crû qu’elle allait défaillir : elle était juste en face de la cavité quand les briques sont tombées …
Les gars de l’identité judiciaire sont en train de faire les relevés mais il semble être là depuis un bon siècle.”

La cavité, relativement sèche, avait conservé le corps quelque peu momifié et les restes de vêtement permirent de dater la mort vers le début du 20ème siècle.

Selon le policier, hilare, probablement, un amant découvert par un mari jaloux et radical dans la résolution de conflits conjugaux … 🤣

En attendant, Mme. D. était plus trop motivée pour profiter de sa belle cuisine américaine, de peur de croiser l’ectoplasme de l’amant éconduit, lors d’une montée en neige ou d’une flambée à l’armagnac … 👻

Par Christophe V.