Dans notre copropriété, tout allait plutôt bien… jusqu’à ce fameux pot de basilic.
Un matin, une résidente du 2ᵉ étage découvre qu’un pot de basilic trône sur le rebord de la fenêtre de la cage d’escalier, “juste à côté de la sienne”. Le mystère commence : à qui appartient-il ? Pourquoi là ? Et surtout, qui arrose cette plante si verdoyante alors que les nôtres meurent toutes au bout d’une semaine ?
Un message est aussitôt glissé sur le tableau d’affichage :
“Merci de retirer votre pot de basilic du rebord commun. Ce n’est pas un jardin partagé ici.”
Le lendemain, une réponse apparaît :
“Le basilic contribue à l’ambiance méditerranéenne du hall. Merci de votre compréhension.”
S’ensuit une véritable guerre verte : le pot change d’étage chaque jour, d’autres plantes apparaissent (menthe, lavande, un cactus rebelle), et un voisin installe même une pancarte “Espace vert de la copropriété – arrosage collectif le dimanche”.
Lors de la prochaine assemblée, le syndic, un peu dépassé, a dû inscrire à l’ordre du jour un nouveau point :
“Vote sur la présence éventuelle de plantes aromatiques dans les parties communes.”
Résultat : 9 voix pour, 7 contre, 2 abstentions.
Et depuis, chaque printemps, la cage d’escalier embaume joyeusement le basilic.